Bien manger pour mieux vieillir

Embonpoint : protecteur contre la démence ?

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Des chercheurs Britanniques de l’Université d’épidémiologie et de santé de la population de Londres se sont intéressés à deux grands problèmes de santé publique : l’obésité et la démence. Alors que plusieurs études ont caractérisé l’obésité comme facteur de risque accru de démence chez les personnes âgées, ces chercheurs ont étudié l’association entre l’IMC et le risque de démence, dans une cohorte comptant 1.958.191 personnes âgées de 40 ans et plus (55 ans en moyenne).

Un suivi moyen de 9 ans a permis d’observer l’apparition d’un syndrome de démence chez 45 507 personnes, ce qui correspond à une incidence de 2,32%. Comparativement aux personnes d’un poids « normal » (20< IMC <25 kg/m2), les personnes de poids insuffisant (IMC <20 kg/m2) avaient un risque 34% plus élevé de démence. En outre, il est apparu dans cette cohorte que plus l’IMC est important, plus le risque de développer une démence est faible. Ainsi, les personnes présentant une obésité morbide (IMC >40 kg/m2) avaient un risque de démence diminué de 29% par rapport aux personnes de poids « normal ». De plus, un suivi sur 20 ans montre des résultats similaires.

Un poids insuffisant chez un adulte quinquagénaire et durant son vieillissement, serait donc associé à un risque accru de démence. Les résultats de ces chercheurs contredisent l’hypothèse selon laquelle l’obésité de l’adulte pourrait augmenter le risque de démence chez les personnes âgées. Selon ces chercheurs, la compréhension des causes de cette association et de ses conséquences en termes de santé publique nécessite des études complémentaires.

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Source : Nawab Q., John G ., Michelle E. J., et al., BMI and risk of dementia in two million people over two decades: a retrospective cohort study, The Lancet Diabetes and Endocrinology – April 2015.


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