Bien manger pour mieux vieillir

L’optimisation alimentaire est-elle possible sans augmenter son budget ?

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  Les données de consommation alimentaire de 1719 adultes de l’étude INCA2 ont été analysées pour évaluer si une optimisation alimentaire, de façon à se rapprocher des recommandations nutritionnelles, était possible sans modifier les dépenses alimentaires.

  La population étudiée a été répartie en 5 groupes selon leurs revenus et en tenant compte de leur consommation énergétique, de leur statut de fumeur/non-fumeur, et de leurs statuts socio-économique et socio-démographique.
Une première analyse de ces 5 groupes montre que la consommation alimentaire est assez peu différente entre les groupes. La différence la plus notoire est la consommation de fruits supérieure d’une ration dans le groupe à plus fort revenu par rapport au groupe à plus faible revenu.
Ensuite, deux modélisation d’optimisation ont été réalisées sans modifier l’apport énergétique total et en tenant compte des régimes et des préférences de chacun.

  La première modélisation montre que l’optimisation alimentaire aboutit à une augmentation de 3,2 % du coût alimentaire moyen observé avant optimisation, quel que soit le niveau de revenus considéré. Cependant, cette optimisation engendre une hausse systématique des budgets alimentaires lorsque ces derniers sont inférieurs à 3,85 €/j avant modélisation (budgets calculés sur la base des prix des denrées en 2006).
La seconde modélisation montre que l’optimisation alimentaire est possible sans modifier les budgets alimentaires individuels, même pour les budgets les plus bas. En effet, pour l’ensemble de la population étudiée, les recommandations nutritionnelles seront atteintes si la ration journalière est :

• augmentée en moyenne de 171 g de fruits et légumes, 121 g de féculents, 91 g d’eau et boissons, 20 g de produits laitiers
• diminuée en moyenne de 51 g de plats composés et snacks salés, 28 g de viande/poisson/œuf, 17 g de produits sucrés et 6 g de graisses ajoutées et sauces.

  Il peut donc être conclu qu’en modifiant ses habitudes alimentaires et quels que soient ses revenus, il est tout fait possible d’optimiser ses apports nutritionnels, pour une meilleure santé. Ces modifications devront cependant être un peu plus importantes pour la population à plus faibles revenus, et notamment en ce qui concerne la consommation de fruits.

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