Bien manger pour mieux vieillir

santé

L’Importance de la Nutrition dans le Vieillissement en Bonne Santé : Les bienfaits du régime méditerranéen

Avec le vieillissement de la population mondiale, prévu pour doubler d’ici 2050, les habitudes de vie et la nutrition deviennent des facteurs essentiels pour maintenir une bonne santé chez les personnes âgées. En adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir l’apparition de maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Un régime particulièrement bénéfique est le régime méditerranéen, reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Le Concept de Vieillissement en Bonne Santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le vieillissement en bonne santé comme le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. Cela inclut la capacité à satisfaire ses besoins de base, à apprendre et à prendre des décisions, à se déplacer librement, et à maintenir des relations sociales. L’adoption d’un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, joue un rôle clé dans ce processus. Les Bienfaits du Régime Méditerranéen Le régime méditerranéen, basé sur la consommation élevée de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses et d’huile d’olive, ainsi que sur une consommation modérée de produits laitiers, est associé à plusieurs bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns des avantages les plus notables : Points Clés du Régime Méditerranéen pour les Seniors Pour les seniors, adopter le régime méditerranéen peut être particulièrement bénéfique. Voici quelques points clés à intégrer dans leur alimentation : Conclusion Le vieillissement en bonne santé est un objectif atteignable grâce à une nutrition adéquate et à un mode de vie sain. Le régime méditerranéen, avec ses nombreux avantages prouvés, constitue une excellente base pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en prévenant les maladies chroniques et en favorisant une vie active et épanouie. En intégrant ces principes dans leur quotidien, les seniors peuvent non seulement vivre plus longtemps, mais aussi de manière plus saine et plus heureuse.

Agir pour la santé des proches-aidants

Télécharger en PDF (178 K0) L’objectif de cet article est d’informer les aidants, les patients seniors et les professionnels de santé sur les signes qui doivent alerter concernant le syndrome de l’aidant, afin de prévenir l’épuisement et les problèmes de santé qui en découlent, et promouvoir une meilleure prise en charge des aidants. QU’EST-CE QU’UN AIDANT ? Les aidants sont des personnes non professionnelles, bénévoles, qui accompagnent un malade, une personne en perte d’autonomie, dépendante ou en situation de handicap. De nombreuses définitions de l’aidant ont été proposées, telles que l’aidant familial, le proche aidant et le jeune aidant. Le terme « proche aidant » est le plus large, car il ne suppose pas de lien familial entre l’aidant et l’aidé. Selon une enquête récente de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES), plus de 9 millions de personnes ont déclaré offrir une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021, soit 14,8 % de la population française. Les femmes sont majoritaires dans cette solidarité de proximité, fournissant une aide aux activités de la vie quotidienne ou un soutien moral, alors que les hommes déclarent plutôt apporter un soutien financier. Les aidants sont souvent prisonniers d’une situation pour laquelle ils n’ont jamais été préparés, à laquelle ils se résignent, souvent sans demander de soutien, ce qui est souvent le cas pour les aidants pivots, en raison de leur position intermédiaire entre ascendants et descendants et de leur rôle central au cœur de solidarités intergénérationnelles. De quoi souffrent les aidants ? Aider procure de nombreux bénéfices tels que l’amour, les valeurs de vie, les compétences, les expertises et la découverte de soi et de l’autre. Cependant, ces petites tâches d’aide peuvent devenir une charge lourde avec le temps et de nombreux aidants ne se considèrent pas comme tels, car ils voient leurs actions comme des gestes naturels d’amour envers leur proche. Ils peuvent alors négliger leurs propres difficultés, souffrir d’un épuisement physique et psychologique, d’une solitude, d’un isolement et/ou d’une non-reconnaissance de la famille et/ou de la société. Il est donc crucial d’aider les aidants à se reconnaître et à prendre conscience de leur rôle. Une enquête Ipsos menée auprès de 2 306 aidants en 2020 en France montre que : Il existe 11 millions d’aidants (dont 500 000 jeunes aidants de 18 à 24 ans), le plus souvent des femmes (60 %). Près d’un aidant sur deux fait le constat d’un impact négatif sur sa vie sociale ou familiale (45 %) et sur sa santé (53 %). Les difficultés à gérer le rôle d’aidants provoquent un état d’épuisement réel, de surmenage plus de six fois sur dix (62 %) et trois quarts des participants ressentent un besoin de répit pour souffler (74 %). Les aidants peuvent souffrir de stress chronique (anxiété, surmenage, voire dépression), de découragement (sentiment d’impuissance, de culpabilité, de colère, d’isolement, de solitude), de troubles du sommeil, de fatigue physique, de problèmes de dos, de palpitations, de variations de poids, de troubles digestifs, de signes cutanés, etc. Agir pour la santé des proches-aidants : le « Réflexe Aidants » La Haute Autorité de santé (HAS) a mis en avant, dans une fiche-repère, les signes qui doivent alerter pour détecter le syndrome de l’aidant. La stratégie « Agir pour la santé des proches-aidants » et les recommandations de la HAS soulignent l’importance d’instaurer un « réflexe aidants » chez les professionnels de santé.  Le « Réflexe Aidants » est une approche qui vise à reconnaître et soutenir les personnes qui s’occupent d’un proche malade ou en situation de besoin. Cela implique d’aider les aidants dès le début de leur rôle et de leur offrir différentes formes de soutien : une écoute attentive un soutien téléphonique / un soutien psychologique spécifique la possibilité d’exprimer leurs préoccupations et leurs défis une consultation médicale dédiée pour les aidants vulnérables. bénéficier d’un congé de proche aidant Bénéficier des services d’aide à domicile pour leur offrir du répit, des structures d’accueil temporaire, des vacances spéciales pour les familles d’aidants de rencontres entre aidants des loisirs adaptés. Conclusion Les enquêtes réalisées révèlent la vulnérabilité des aidants, qui doivent être attentifs à leur propre santé et bien-être. Il est essentiel que les professionnels de santé soient vigilants et identifient les aidants en difficulté, vulnérables ou épuisés, afin de prendre soin d’eux. Le « Réflexe Aidants » vise à reconnaître les aidants, à les soutenir dès le début, à les informer, à les orienter vers des ressources spécifiques et à veiller à leur bien-être. Cela contribue à leur offrir le soutien nécessaire dans leur rôle d’aidant et à assurer leur propre santé et équilibre. En 2023, une nouvelle stratégie nationale devrait être mise en place pour renforcer les ressources destinées à offrir aux aidants des moments de repos et de récupération. Source:  https://www.vidal.fr/actualites/30155-le-syndrome-de-l-aidant-les-signes-qui-doivent-alerter.html?cid=eml_002363 Image : https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/infirmiere-dessinee-main-au-patient_4371725.htm#query=syndrome%20de%20l%20aidant&position=18&from_view=search&track=ais#position=18&query=syndrome%20de%20l%20aidant

Attention aux régimes végétariens (et végans) !

télécharger en pdf (354 K0)   Les régimes végétariens ont souvent été associés à une diminution du risque de maladies et notamment des maladies coronariennes. Cependant, tous les végétaux ne sont pas nécessairement bénéfiques pour la santé, et il est important de bien équilibrer son alimentation pour ne pas perdre sur le plan musculaire les bénéfices acquis sur le plan cardiaques. C’est ce que montre une étude américaine publiée en 2017.   Des scientifiques ont analysé les données sur plus de 200000 professionnels de santé, exempts de maladies cardiovasculaires. Cette étude révèle qu’un régime alimentaire composé en majeure partie de végétaux n’est pas forcément lié à une réduction du risque de maladie cardiaque comparé à un régime faible en végétaux. Ainsi, les scientifiques ont voulu distinguer deux types de régimes végétaux : Le régime « sain » à base de graines et céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de noix, d’huile végétale, de thé et de café. Le régime « moins sain » à base de jus de fruit, de graines raffinées, de pomme de terre, de boissons sucrées, et de sucreries et desserts.   Les résultats de cette étude montrent qu’en général, un régime alimentaire à base de végétaux semble associé à une faible incidence de maladies coronariennes sauf si le régime est riche en sucres et aliments raffinés. En effet, une forte adhérence au régime à base de végétaux « moins sains » est associée à un risque de maladie cardiaque accru de 32 % comparé à une faible adhésion à ce même régime. Le régime à base de végétaux « moins sains » est pauvre en antioxydants, en fibres et riches en graisses saturées ce qui peut ainsi conduire à l’apparition de maladies cardiovasculaires. Les participants suivant ce régime étaient plus jeunes et moins actifs.   Au contraire, une forte adhérence au régime à base de végétaux « sains » est associée à une diminution du risque cardiaque de 25% comparée à une faible adhésion à ce même régime. Il permet une alimentation riche en fibres, en anti-oxydants, en micronutriments et en faible taux de graisses saturées. Ceci permet d’améliorer le contrôle glycémique, la régulation d’insuline, le profil lipidique, la santé vasculaire et de réduire l’inflammation et la pression sanguine et permet ainsi de réduire le risque cardiovasculaire. Les participants favorisant ce régime semblent être plus vieux, plus actifs, et plus minces. Il faut donc être très vigilant concernant la composition des régimes suivis. Tout repose dans la diversité des aliments et l’équilibre des nutriments ! Quand on supprime la viande de son alimentation, il faut également jouer avec les équivalences alimentaires en termes de protéines pour apporter des protéines à haute valeur biologique qui permettront de répondre aux besoins de l’organisme. Par exemple, les œufs constituent de très bons apports, comme les mélanges de céréales et de légumineuses. De plus, pour prévenir des maladies cardiovasculaires, il est important de recommander de réduire l’apport de certains végétaux comme la pomme de terre, les graines raffinées ou encore les sucreries et d’augmenter celui de végétaux plus sains comme les fruits, les légumes, les légumineuses et céréales non raffinées. Vous trouverez plus d’infos sur le site www.nutritiondesseniors.fr pour couvrir ses besoins nutritionnels. ———————————————————————————————————————————————————— Source : Ambika Satija et al. Healthful and Unhealthful Plant-Based Diets and the Risk of Coronary Heart Disease in U.S. Adults. Journal of the American College of Cardiology. On line, June 17 2017 DOI: 10.1016/j.jacc.2017.05.047 Source image : « salad-791891_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Existe-t-il une huile légère ?

télécharger en pdf (350 K0)   Existe-t-il une huile légère ? La réponse est non ! En effet, les huiles végétales renferment 99 % de lipides, elles possèdent donc une valeur énergétique autour de 900 Kcal. A ce titre, il n’est pas possible de considérer une huile comme étant « légère ».   Pour autant, certaines huiles peuvent s’avérer meilleures que d’autres pour la santé. En effet, les huiles végétales ne présentent pas toute la même composition nutritionnelle. Suivant l’huile utilisée, les taux en acides gras saturés, mono-insaturés et polyinsaturés seront différents. Consommés en excès, les acides gras saturés favorisent l’apparition de maladies cardiovasculaires notamment en augmentant le taux de cholestérol sanguin. Les acides gras mono-insaturés, essentiellement représentés par l’acide oléique, ont un effet bénéfique sur la santé. Toutefois, en trop forte quantité, certaines études ont montré un effet délétère de ces acides gras notamment via l’augmentation du LDL cholestérol. Enfin, les acides gras polyinsaturés (oméga 6 et 3) sont dit « essentiels » car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent être apportés par l’alimentation. Ils sont reconnus pour leurs effets bénéfiques sur la santé notamment dans le cadre de la protection cardiovasculaire. Toutefois, ils doivent être apportés dans des proportions équilibrées. Le rapport oméga 6 / oméga 3 devrait ainsi être de 3 à 5.   En moyenne, en France, notre alimentation nous fournit 12 à 14 fois plus d’oméga 6 que d’oméga 3. L’huile présentant le meilleur profil semble être l’huile de colza. Elle a une composition équilibrée en acides gras puisqu’elle contient notamment 10 % d’oméga 3 pour 20 % d’oméga 6. Néanmoins il faut réserver l’utilisation de cette huile en assaisonnement car lors de sa cuisson, il peut apparaître des produits de dégradation dû à la chaleur qui seraient d’autant plus délétères pour la santé. Les huiles riches en oméga 3 : l’huile de lin (60 %), de cameline (35 %), de chanvre (17 %) ou encore de pépins de cassis (13 %) sont intéressantes mais sont difficiles à conserver et supportent mal la cuisson. En effet, sous l’action de la lumière, de l’air libre ou de la chaleur, les omégas 3 fixent l’oxygène ce qui provoque leur rancissement (odeur et gout désagréable) A la chaleur, cela peut conduire à la production de peroxydes lipidiques potentiellement cancérogènes. Ainsi, elles doivent servir uniquement à l’assaisonnement et doivent être conservées à l’abri de la lumière et de la chaleur. L’huile de noix et de soja contiennent également un fort taux d’oméga 3 mais 5 à 12 fois plus d’oméga 6. L’huile de tournesol, la plus répandue contient plus de 60 % d’oméga 6 contre 0,2 % d’oméga 3. En conséquence, elle n’est pas du tout adapteé aux besoins nutritionnels et son utilisation est à limiter.   L’huile d’olive ou l’huile de noisette sont riches en acide oléique mais très pauvre en acides gras polyinsaturés. Ainsi, il est préférable de les compléter avec une alimentation enrichie en oméga 3. En revanche, l’huile d’olive est riche en antioxydants et supporte très bien la chaleur, elle est donc à privilégier lors des cuissons. Enfin les huiles de coco ou de palmes, souvent utilisées dans les cantines collectives pour les fritures sont à éviter puisque qu’elles contiennent trop d’acides gras saturés.   En conclusion, on ne peut pas caractériser une huile de « légère », cependant certaines huiles contiennent des nutriments essentiels pour une bonne santé comme les acides gras polyinsaturés oméga 3. Il faut donc utiliser des huiles variées et surtout les utiliser de manière adéquate . ————————————————————————————————————————————————————- Source image : « olive-oil-968657_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quelles sont les habitudes alimentaires des français ?

télécharger en pdf (356 K0)   L’ANSES (Agence nationale de sécurité́ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié le 22 juin dernier un avis relatif à la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 3). Deux études ont été précédemment réalisées en 1998 -1999 et 2006-2007. Elles sont mises en œuvre de manière régulière dans le but d’établir des bases de données sur les habitudes de consommation des français, sur leurs pratiques d’achats ou encore sur la préparation et la conservation des aliments. Au total, entre 2014 et 2015, l’étude INCA 3 a recueilli les habitudes alimentaires de 5855 individus (2 698 enfants âgés de 0 à 17 ans et 3 157 adultes âgés de 18 à 79 ans). Les résultats montrent que : En moyenne, les enfants jusqu’à 10 ans consomment 1,6 kg d’aliments et de boissons par jour, les adolescents 2,2 kg et les adultes 2,9 kg. Les boissons représentent plus de la moitié de la ration journalière et l’eau constitue (seulement) la moitié de ces boissons. Les hommes mangent plus que les femmes : leur apport énergétique est supérieur de 38 % à celui des femmes. Par ailleurs, les hommes favorisent les produits céréaliers, les fromages, les viandes et la charcuterie alors que les femmes privilégient les yaourts, les fromages blancs, les compotes, la volaille, les soupes et les boissons chaudes. L’assiette des français contient une trop grande part d’aliments transformés, trop de sel : en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes alors que les objectifs du Programme national nutrition santé sont respectivement de 8 g/j et 6,5 g/j. Les français, au contraire, ne consomment pas assez de fibres : 20 g/j en moyenne chez les adultes alors que les recommandations sont de 30 g. Les comportements alimentaires varient en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’étude ou encore de la région. Certaines pratiques des français sont plus à risques qu’auparavant notamment par la consommation croissante de denrées animales crues, des températures plus élevées dans les réfrigérateurs et des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation.   Ces données sont indispensables aux travaux qui seront menés par l’Anses aussi bien pour évaluer les risques liés à l’alimentation que pour proposer des recommandations en adéquation avec les habitudes alimentaire et les pratiques des français. Cette étude nous permet également de mieux appréhender nos habitudes alimentaires et ainsi de l’adapter en essayant au maximum de se rapprocher des recommandations du PNNS (lien). ————————————————————————————————————————————————————- Source : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014SA0234Ra.pdf Source image : « hamburger-1414423_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quels sont les 12 signes d’alerte de la dénutrition ?

télécharger en pdf (302 K0)   L’alimentation est un acte essentiel à la vie mais également à la survie ! Il s’agit d’une fonction vitale pour notre organisme. Elle pourrait se limiter à absorber le nécessaire en fonction d’un calcul de besoins énergétiques quotidiens : les ANC ou apports nutritionnels conseillés. Cependant, le comportement alimentaire ne se réduit pas à l’ingestion d’aliments pour assouvir un besoin. Il s’agit d’un mélange de relations complexes faisant intervenir émotions, plaisirs, motivations… Quelques signes permettent de déceler la dénutrition. Avec le vieillissement, de nombreux individus se retrouvent en état de dénutrition ce qui implique la dégradation progressive de leur état de santé. Cette dénutrition peut avoir pour cause : Une malnutrition d’apport : l’individu mange moins que ses besoins et perd lentement ses réserves nutritionnelles Une maladie : l’individu ne mange plus ou peu alors que ses besoins augmentent. La dénutrition est aujourd’hui un problème majeur de santé public et engendre des conséquences à la fois médicales, économiques et sociétales. 12 signes d’alertes publiés par l’INPES (Institut national de prévention pour la santé) permettent de déceler de manière précoce la dénutrition : Avoir des revenus insuffisants Etre atteint d’une perte d’autonomie physique ou psychique Etre en état de veuvage, de solitude ou dépressif Avoir des problèmes bucco-dentaires Suivre un régime restrictif Avoir des troubles de la déglutition Consommer seulement deux repas par jour Etre constipé Prendre plus de 3 médicaments par jour Avoir perdu 2 kg ou plus le dernier mois ou bien 4 kg dans les 6 derniers mois Avoir un taux d’albumine < 35 g/L et/ou de cholestérol < 1,6 g/L Etre atteint d’une quelconque maladie   Si vous êtes concernés par plusieurs de ces signes (au moins deux), il est nécessaire d’en parler à votre médecin afin d’entreprendre une évaluation complète de l’état nutritionnel. Attention, aucun de ces événements n’évoque à lui seul une dénutrition. Pour éviter une dégradation de l’état de santé et l’apparition de la dénutrition, il est nécessaire de suivre une alimentation saine et variée et surtout de couvrir au mieux ses besoins nutritionnels. Par ailleurs, si l’organisme s’affaiblit et que le poids diminue, le tissu musculaire est le premier à se réduire. Ainsi, il existe des solutions permettant d’éviter cette perte musculaire et notamment la complémentation de l’alimentation en certains acides aminés comme la citrulline (pour plus d’informations, cliquer ici). ——————————————————————————————————————————————————- Source : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/959.pdf Source image : https://pixabay.com/fr/horizontale-apple-contr%C3%B4le-du-poids-1155878/ , mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

La pomme de terre : de quoi est-elle composée ?

télécharger en pdf (320 K0)   L’histoire de la pomme de terre a commencé il y a plus de 8000 ans où elle poussait à l’état sauvage sur la cordillère des Andes. Elle a fait plusieurs entrées en Europe mais ce n’est qu’au 18ème siècle, grâce à Antoine Augustin Parmentier que la pomme de terre s’implante en Europe. Alors pharmacien et nutritionniste, il vante les vertus nutritives de la pomme de terre et les recommande pour pallier aux problèmes de famine des années 1769-1770. La pomme de terre est un produit frais considéré à la fois comme un légume (pour sa forte teneur en eau) et pour un féculent (pour sa teneur en fibre). Elle est constituée de 80 % d’eau, 16 % de glucides et notamment d’amidon, 2 % de protéines, 1,5 % de fibres, 1 % de vitamines et minéraux, 0,3 % de lipides.   Ces vertus nutritionnelles proviennent principalement de sa teneur en matière sèche qui se compose de glucides, protides, vitamines (C et B9 notamment), minéraux (fer, potassium, calcium, phosphore et sodium), et de fibres alimentaires. La pomme de terre est l’un des rares féculents à contenir de la vitamine C : cette vitamine possède un rôle anti-oxydant et favorise une meilleure absorption du fer. Pour préserver cette vitamine, la pomme de terre doit être stockée à l’abri de la lumière et cuite à la vapeur. La pomme de terre contient également de nombreux minéraux et des fibres permettant de favoriser la sensation de satiété et le transit intestinal. Par ailleurs, elle contient peu de lipides.   Il faut cependant faire attention car ces propriétés nutritives peuvent changer en fonction de la variété, de la durée de stockage mais surtout du mode de préparation culinaire. En effet, la cuisson et le mode de préparation peut faire varier l’index glycémique. Ainsi, une cuisson prolongée et à température élevée au four ou encore le broyage après cuisson (purée) et le tronçonnage (frites) avant cuisson entraine une augmentation de l’index glycémique. Cela se traduit par une libération rapide des sucres simples et donc une augmentation très rapide de la glycémie après digestion. De plus, sous forme de frites ou de chips, l’huile généralement ajoutée à la préparation augmente l’apport énergétique et les lipides. Pour une digestibilité optimale, il faut privilégier la cuisson de la pomme de terre à l’eau ou à la vapeur, dans sa peau et pendant 20 à 25 minutes.   Comme le prônait Monsieur Parmentier à l’époque, la pomme de terre est donc un vrai trésor nutritionnel puisqu’elle contient un bon nombre de nutriments favorables à une bonne santé et peu de nutriments délétères. Une assiette composée pour 1/3 de pommes de terre, 1/3 de légumes verts ou salade et 1/3 de viande, poisson ou œuf constituera un plat équilibré. ————————————————————————————————————————————————————- Source : Table du ciqual : ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) CNIPT : Comité national interprofessionnel de la pomme de terre Source image : https://pixabay.com/fr/pommes-de-terre-l%C3%A9gumes-erdfrucht-1585060/

Sur quoi se base-t-on pour faire évoluer L’étiquetage nutritionnel des aliments en France ?

télécharger en pdf (268 K0)   La mise en place de nouveaux étiquetages nutritionnels sur les emballages des aliments a récemment été proposée en France avec deux objectifs. D’une part, aider les consommateurs à évaluer et comparer la qualité nutritionnelle des aliments au moment de leur achat. D’autre part, inciter les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits.   Des systèmes de score nutritionnel équivalents ont déjà été mis en place et notamment en 2005 en Grande Bretagne par la Food Standard Agency. Ce système est basé sur la composition nutritionnelle des aliments et a été validé grâce aux données de la British National Diet and Nutrition Survey. Ce score nutritionnel est un score qui intègre plusieurs composantes : Une composante dite « négative », calculée à partir des teneurs en nutriments dont la consommation doit être limitée : énergie, sucres simples, acides gras saturés et sodium ; Une composante dite « positive », calculée en intégrant les teneurs en nutriment dont la consommation est recommandée : fibres, protéines; Une deuxième composante « positive », calculée à partir des teneurs d’une catégorie spécifique d’aliments : les fruits/légumes/fruits à coque.   Chacune des composantes « positives » et « négatives » sont ensuite associées à un score plus ou moins important en fonction de la composition nutritionnelle de l’aliment : De 0 à 10 pour les nutriments de la composante « négative » : 10 correspondant à une valeur énergétique supérieure à 3350 kJ/100 g, à une teneur en acide gras saturés supérieure à 10 g/100 g, en sucre supérieure à 45 g/100g et en sel supérieure à 900 mg/100 g. Ce score peut théoriquement aller de 0 à 40. De 0 à 5 pour les éléments de la composante « positive » : 5 correspondant à une teneur en fruit de plus de 80%, en fibre de plus de 4,7 g/100 g et en protéine de plus de 8 g/100 g. Ce score peut théoriquement aller de 0 à 15.   Le score global est ensuite calculé en retranchant le score de la composante « positive » à celui de la composante « négative ». Toutefois, si le score de la composante « négative » est supérieur ou égal à 11 et que la teneur en fruits/légumes/fruits à coque ne dépasse pas 80%, les protéines ne sont plus prises en compte dans le calcul.   En France et après expertise en 2015, la Direction Générale de la Santé et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) concluent à l’utilité d’un tel score nutritionnel sur les emballages alimentaires, avec, toutefois, des points à améliorer.   Enfin, ces dernières années l’EREN (Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle) a publié plusieurs articles montrant que le score FSA est associé au niveau individuel au risque d’apparition d’un syndrome métabolique, de prise de poids et de développement d’un surpoids et/ou d’une obésité, de cancers toutes localisation confondues et de développement de maladies cardiovasculaires. Ces études permettent de renforcer les bases scientifiques d’un nouveau système d’information colorié : consommer des aliments avec un meilleur score FSA pourrait contribuer à réduire de nombreux risques d’apparition de pathologies. ————————————————————————————————————————————————————- Source : Rapport d’appui scientifique et technique de l’ANSES : « Évaluation de la faisabilité du calcul d’un score nutritionnel tel qu’élaboré par Rayner et al. », mars 2015

Actualisation du PNNS : quelles sont les nouvelles recommandations nutritionnelles ?

télécharger en pdf (289 K0)   Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié, le 16 février 2017, les nouveaux repères alimentaires pour les adultes du futur Programme National Nutrition Santé 2017-2021 (PNNS 4). Pour ce faire, le HCSP a pris en considération plusieurs éléments et plus particulièrement le rapport fourni par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publié en décembre dernier. En se basant sur différents repères, l’ANSES a mis en place un outil mathématique permettant d’optimiser l’alimentation et d’identifier des combinaisons d’aliments qui permettent de répondre aux objectifs fixés : réduire le risque nutritionnel en consommant de manière adéquate les différents nutriments, prendre en compte les expositions aux contaminants de l’alimentation et tout cela en s’éloignant le moins possible des habitudes et des préférences alimentaires actuelles. Dans ces nouveaux repères, on trouve un nombre de groupes d’aliments plus élevé par rapport au PNNS précédent. En effet, on voit apparaitre de nouveaux groupes : « Légumineuses » mais aussi « Fruits à coque sans sel ajouté » et enfin les groupes « Viande et volaille », « Poisson et fruit de mer » et « charcuterie », auparavant réuni en un seul groupe (viande, poisson, œuf) sont dorénavant scindés en trois groupes distincts. Alors qu’apprend-on de nouveau ?   Les recommandations concernant les fruits et légumes restent les mêmes : 5 portions au moins par jour et il est même conseillé d’en consommer encore plus. Une portion correspond à 80 à 100 g de fruits ou de légumes frais, surgelés ou encore en conserve même s’il faut privilégier ceux cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides. Les jus de fruit, dans la limite d’un verre par jour, et en privilégiant les jus frais pressés, peuvent compter pour une portion de fruits. Au-delà, leur consommation est déconseillée puisqu’ils font partie des boissons sucrées, comme les sodas, dont la consommation doit rester exceptionnelle. Enfin, les fruits séchés peuvent participer à l’apport en fruits mais leur consommation doit cependant être limitée à une petite poignée par jour et ne doit pas intervenir en dehors des repas. De même, la consommation de fruits à coque sans sel ajouté (amandes, noix, pistaches) est limitée à une petite poignée par jour puisqu’ils comportent de nombreux allergènes et sont aussi source de graisse. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs…), qui représentent maintenant un groupe à part, sont recommandées au moins deux fois par semaine. De plus, du fait de leur teneur riche en protéines et en fibres, elles peuvent également être considérées comme des substituts de viandes et de volailles. Enfin, la consommation des produits céréaliers, de préférence complets et peu raffinés, sont toujours à consommer tous les jours.   En ce qui concerne les produits laitiers, les nouveaux repères sont passés de trois à deux produits laitiers par jour sachant qu’une portion correspond à 150 mL de lait, 125 g de yaourt ou encore 30 g de fromage et qu’il faut privilégier les fromages les plus riches en calcium et les moins gras comme le gruyère, le leerdamer ou le gruyère. Pour respecter les 1 à 2 portions de viande, poisson ou œuf par jour, il est préférable de limiter la consommation de viande rouge (bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval, sanglier et biche) à 500 g par semaine (pour les amateurs) et de charcuterie à 150 g par semaine et ainsi de préférer la consommation de volaille.   Il est également recommandé de compenser en consommant du poisson et des fruits de mer deux fois par semaine en incluant au moins un poisson gras et en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement. Tout comme dans le PNNS précédent, il est indiqué de limiter sa consommation en produit sucrés, en sel ainsi qu’en matières grasses ajoutées en privilégiant les huiles de colza et d’olive.   Pour finir, le HCSP insiste sur le fait qu’il faut veiller à ce que la journée alimentaire soit globalement proche de ces repères. La consommation des produits à limiter peut tout à fait s’intégrer dans une alimentation favorable à la santé mais il faut cependant éviter les portions excessives, le grignotage et prendre suffisamment de temps pour manger et profiter des repas. Pour tendre vers une alimentation durable, il est également important de privilégier l’utilisation de produits bruts, des aliments de saisons, des circuits courts et des modes de production respectueux. ———————————————————————————————————————————————————— Source :Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017 – 2021, publié le 16/02/17 par le Haut Conseil de la Santé Publique. Avis de l’ANSES : actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires, rapport d’expertise collective publié en décembre 2016 Image : « salmon-518032_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Qu’est-ce que la spiruline ?

télécharger en pdf (343 K0)   Disponible sous formes de paillettes, de brindilles, de poudre ou encore commercialisée sous forme de complément alimentaire, la spiruline suscite, depuis une quinzaine d’années, un réel intérêt pour la communauté scientifique.   La spiruline est une micro-algue spiralée de couleur vert-bleue produite à partir de différentes espèces de Cyanobactéries du genre Arthrospira. Elle pousse naturellement dans les eaux chaudes en Asie, Afrique, Europe, ainsi qu’en Amérique. De par son potentiel nutritionnel, des cultures se sont vites développées ces dernières années, notamment en France. Au point de vue nutritionnel, la spiruline, faible en calorie, est une riche source de micro- et macronutriments et plus particulièrement de protéines de hautes qualités. Une portion de spiruline, généralement 5 g, apporte 3,5 g de protéines de hautes qualités soit environ 10% de la quantité de protéines apportées par une portion de viande, de poisson ou d’œuf.   Elle est également riche en fer puisqu’une portion de spiruline apporte 1,5 à 4 mg de fer biodisponible soit l’équivalent de ce qu’apporte une portion de viande rouge. Elle est aussi composée d’une teneur importante en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A et d’acide gamma-linoléique, un acide gras de la famille des omégas 6, précurseur des prostaglandines, leucotriènes et thromboxanes qui sont des médiateurs importants des processus inflammatoires et immunitaires. Enfin, elle est caractérisée par une forte teneur en vitamines du groupe B et plus particulièrement en analogues de vitamine B12, non assimilables par l’homme et qui pourraient même bloquer le métabolisme de cette vitamine.   Au point de vue santé, la spiruline a fait l’objet de quelques études cliniques montrant des résultats positifs concernant le gain de poids et l’amélioration du statut nutritionnel chez des patients malnutris. La méthodologie de certaines de ces études reste cependant de qualité moyenne et d’autres études seraient nécessaires pour conclure véritablement sur l’effet d’une supplémentation en spiruline.   Toutefois, et malgré un coût de production important (de l’ordre de 18 à 30 €/kg), elle est déjà exploitée par certaines ONG comme l’ONU qui, depuis 1974, soutient le développement de la spiruline en tant que « meilleure nourriture du futur ». L’OMS a également créé l’IIMSAM (Intergovernmental Institution for the use of Micro-algae Spirulina Against Malnutrition), une organisation intergouvernementale pour l’usage de la spiruline contre la malnutrition. Certaines études ont également prouvé l’efficacité de cette algue pour supplémenter en vitamine A. Elle jouerait également un rôle hypocholestérolémiant, anti-inflammatoire, immuno-modulatoire, anti-viral ou encore antioxydant cependant les processus sont mal connus et les preuves sont encore minces et ne permettent pas de faire des recommandations, tant sur l’utilisation que sur le dosage. Des études cliniques randomisées en double aveugle devraient être menées de manière à améliorer les connaissances scientifiques actuelles.   Enfin, la spiruline est susceptible d’être contaminées par des métaux lourds. Il est donc important de choisir des algues cultivées dans des conditions contrôlées, qui ont été testées et prouvées. De plus, la consommation de spiruline est déconseillée aux personnes souffrant de maladies auto-immunes ou de calculs rénaux, présentant un taux élevé d’acide urique ou de ferritine dans le sang, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes. Comme pour tout complément alimentaire, il est nécessaire de lire attentivement l’étiquette du produit, de se renseigner sur son origine et sa qualité, et d’en parler à son médecin. ———————————————————————————————————————————————————- Source : Halidou Doudou M et al. The effect of spiruline during nutritional rehabilitation: systematic review. Rev Epidemiol Sante Publique. 2008 Dec;56(6):425-31. Gabriela Gutiérrez-Salmeán et al. Nutritional and toxicological aspects of Spirulina (Arthrospira). Nutr Hosp. 2015;32(1):34-40 Alberto Finamore. Antioxidant, Immunomodulating, and Microbial-Modulating Activities of the Sustainable and Ecofriendly Spirulina. Oxid Med Cell Longev. 2017; 2017: 3247528. Image : « spirulina-1829080_640« , mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

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