Bien manger pour mieux vieillir

seniors

L’Importance de la Nutrition dans le Vieillissement en Bonne Santé : Les bienfaits du régime méditerranéen

Avec le vieillissement de la population mondiale, prévu pour doubler d’ici 2050, les habitudes de vie et la nutrition deviennent des facteurs essentiels pour maintenir une bonne santé chez les personnes âgées. En adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir l’apparition de maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Un régime particulièrement bénéfique est le régime méditerranéen, reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Le Concept de Vieillissement en Bonne Santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le vieillissement en bonne santé comme le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. Cela inclut la capacité à satisfaire ses besoins de base, à apprendre et à prendre des décisions, à se déplacer librement, et à maintenir des relations sociales. L’adoption d’un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, joue un rôle clé dans ce processus. Les Bienfaits du Régime Méditerranéen Le régime méditerranéen, basé sur la consommation élevée de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses et d’huile d’olive, ainsi que sur une consommation modérée de produits laitiers, est associé à plusieurs bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns des avantages les plus notables : Points Clés du Régime Méditerranéen pour les Seniors Pour les seniors, adopter le régime méditerranéen peut être particulièrement bénéfique. Voici quelques points clés à intégrer dans leur alimentation : Conclusion Le vieillissement en bonne santé est un objectif atteignable grâce à une nutrition adéquate et à un mode de vie sain. Le régime méditerranéen, avec ses nombreux avantages prouvés, constitue une excellente base pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en prévenant les maladies chroniques et en favorisant une vie active et épanouie. En intégrant ces principes dans leur quotidien, les seniors peuvent non seulement vivre plus longtemps, mais aussi de manière plus saine et plus heureuse.

Agir pour la santé des proches-aidants

Télécharger en PDF (178 K0) L’objectif de cet article est d’informer les aidants, les patients seniors et les professionnels de santé sur les signes qui doivent alerter concernant le syndrome de l’aidant, afin de prévenir l’épuisement et les problèmes de santé qui en découlent, et promouvoir une meilleure prise en charge des aidants. QU’EST-CE QU’UN AIDANT ? Les aidants sont des personnes non professionnelles, bénévoles, qui accompagnent un malade, une personne en perte d’autonomie, dépendante ou en situation de handicap. De nombreuses définitions de l’aidant ont été proposées, telles que l’aidant familial, le proche aidant et le jeune aidant. Le terme « proche aidant » est le plus large, car il ne suppose pas de lien familial entre l’aidant et l’aidé. Selon une enquête récente de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES), plus de 9 millions de personnes ont déclaré offrir une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021, soit 14,8 % de la population française. Les femmes sont majoritaires dans cette solidarité de proximité, fournissant une aide aux activités de la vie quotidienne ou un soutien moral, alors que les hommes déclarent plutôt apporter un soutien financier. Les aidants sont souvent prisonniers d’une situation pour laquelle ils n’ont jamais été préparés, à laquelle ils se résignent, souvent sans demander de soutien, ce qui est souvent le cas pour les aidants pivots, en raison de leur position intermédiaire entre ascendants et descendants et de leur rôle central au cœur de solidarités intergénérationnelles. De quoi souffrent les aidants ? Aider procure de nombreux bénéfices tels que l’amour, les valeurs de vie, les compétences, les expertises et la découverte de soi et de l’autre. Cependant, ces petites tâches d’aide peuvent devenir une charge lourde avec le temps et de nombreux aidants ne se considèrent pas comme tels, car ils voient leurs actions comme des gestes naturels d’amour envers leur proche. Ils peuvent alors négliger leurs propres difficultés, souffrir d’un épuisement physique et psychologique, d’une solitude, d’un isolement et/ou d’une non-reconnaissance de la famille et/ou de la société. Il est donc crucial d’aider les aidants à se reconnaître et à prendre conscience de leur rôle. Une enquête Ipsos menée auprès de 2 306 aidants en 2020 en France montre que : Il existe 11 millions d’aidants (dont 500 000 jeunes aidants de 18 à 24 ans), le plus souvent des femmes (60 %). Près d’un aidant sur deux fait le constat d’un impact négatif sur sa vie sociale ou familiale (45 %) et sur sa santé (53 %). Les difficultés à gérer le rôle d’aidants provoquent un état d’épuisement réel, de surmenage plus de six fois sur dix (62 %) et trois quarts des participants ressentent un besoin de répit pour souffler (74 %). Les aidants peuvent souffrir de stress chronique (anxiété, surmenage, voire dépression), de découragement (sentiment d’impuissance, de culpabilité, de colère, d’isolement, de solitude), de troubles du sommeil, de fatigue physique, de problèmes de dos, de palpitations, de variations de poids, de troubles digestifs, de signes cutanés, etc. Agir pour la santé des proches-aidants : le « Réflexe Aidants » La Haute Autorité de santé (HAS) a mis en avant, dans une fiche-repère, les signes qui doivent alerter pour détecter le syndrome de l’aidant. La stratégie « Agir pour la santé des proches-aidants » et les recommandations de la HAS soulignent l’importance d’instaurer un « réflexe aidants » chez les professionnels de santé.  Le « Réflexe Aidants » est une approche qui vise à reconnaître et soutenir les personnes qui s’occupent d’un proche malade ou en situation de besoin. Cela implique d’aider les aidants dès le début de leur rôle et de leur offrir différentes formes de soutien : une écoute attentive un soutien téléphonique / un soutien psychologique spécifique la possibilité d’exprimer leurs préoccupations et leurs défis une consultation médicale dédiée pour les aidants vulnérables. bénéficier d’un congé de proche aidant Bénéficier des services d’aide à domicile pour leur offrir du répit, des structures d’accueil temporaire, des vacances spéciales pour les familles d’aidants de rencontres entre aidants des loisirs adaptés. Conclusion Les enquêtes réalisées révèlent la vulnérabilité des aidants, qui doivent être attentifs à leur propre santé et bien-être. Il est essentiel que les professionnels de santé soient vigilants et identifient les aidants en difficulté, vulnérables ou épuisés, afin de prendre soin d’eux. Le « Réflexe Aidants » vise à reconnaître les aidants, à les soutenir dès le début, à les informer, à les orienter vers des ressources spécifiques et à veiller à leur bien-être. Cela contribue à leur offrir le soutien nécessaire dans leur rôle d’aidant et à assurer leur propre santé et équilibre. En 2023, une nouvelle stratégie nationale devrait être mise en place pour renforcer les ressources destinées à offrir aux aidants des moments de repos et de récupération. Source:  https://www.vidal.fr/actualites/30155-le-syndrome-de-l-aidant-les-signes-qui-doivent-alerter.html?cid=eml_002363 Image : https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/infirmiere-dessinee-main-au-patient_4371725.htm#query=syndrome%20de%20l%20aidant&position=18&from_view=search&track=ais#position=18&query=syndrome%20de%20l%20aidant

Régime sans sel : dénutrition et insuffisance cardiaque

télécharger en pdf (505 K0)   De nombreuses idées reçues existent en matière d’alimentation et notamment autour des différents régimes alimentaires (comme le régime sans sel) plus ou moins stricts et leur bienfaits, souvent controversés.   En France, on remarque qu’un grand nombre de personnes âgées résidant en maison de retraite suivent des régimes alimentaires particuliers. En effet, une étude montre que sur 4800 résidents, 23% suivent des régimes particuliers divers pas forcément appropriés et 15% un régime sans sel (thèse Dénutrition des personnes âgées en EHPAD, Amandine Darul 2014).   De nombreux médecins conseillent à leurs patients un régime sans sel strict dans le but d’obtenir une meilleure santé cardiaque (l’insuffisance cardiaque entraîne une rétention d’eau et de sel dans le corps). Cependant, sur le long terme, ce régime est plus néfaste que bénéfique car il est anoréxigène : il entraine une monotonie alimentaire, le plaisir de manger disparait, l’appétit diminue et les apports alimentaires diminuent également.   En conséquence, un régime sans sel strict suivi de manière inappropriée entraîne une dénutrition aggravant la dépendance par les multiples comorbidités qu’elle entraîne.   Selon l’ARS, un régime sans sel ne doit pas être imposé (sauf cas exceptionnel) chez les personnes âgées même si elles présentent une insuffisance cardiaque. Il est préférable d’adopter quelques gestes simples sans effet négatif sur la santé : Saler modérément les plats lors de la cuisson et ne pas les resaler à table (favoriser les aromates et autres épices) Eviter les conserves et plats préparés industriels (riches en sel) Eviter les formes effervescentes des médicaments Se peser toutes les semaines afin de suivre de près l’évolution de sa masse corporelle ATTENTION : l’évolution du poids, surtout chez un senior à risque d’insuffisance cardiaque ou de dénutrition, doit être surveillée une fois par semaine et doit surtout être bien interprétée : Source : http://www.iledefrance.paps.sante.fr/fileadmin/ILE-DE-FRANCE/PAPS/Qualite_des_pratiques_pro/Fiches_PA/10-Fiches-Harmoniser-les-messages-des-personnes-agees.pdf Image : « bowl-1884168_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Sondage IFS : Les Seniors et la santé

télécharger en pdf (328 K0) L’IFS, Institut Français des Seniors, a dévoilé un sondage inédit sur « Les Seniors et la Santé » lors de la 17e édition du salon des seniors, cette année à Paris. Cette étude en ligne avait été réalisée en octobre 2014. Les résultats montrent que 85% des 1102 personnes interrogées disent faire attention à leur forme dans leur vie quotidienne, et près de 66% indiquent pratiquer régulièrement une activité physique. Cependant, cette enquête révèle aussi que 2/3 d’entre eux craignent de rencontrer des difficultés de santé telles que : • des problèmes d’articulations (46%), • des problèmes de vue (43%), • des maux de dos (42%), • une mauvaise audition (22%), • ou encore des problèmes de mémoire (22%). Par ailleurs, les seniors s’intéressent aux avancées médicales. Concernant leurs soins, les seniors préfèrent la médecine traditionnelle à 72%, l’ostéopathie à 57%, l’homéopathie à 53% et la médecine douce à 49%.   Source : Les résultats du sondage : « Les seniors et la santé ».

Prévalence de la polymédication chez les personnes âgées

télécharger en pdf (328 K0) Les personnes âgées sont, fréquemment, soumises à une polymédiaction, car souvent polypathologiques. Selon l’OMS, la polymédication est définie comme « l’administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou l’administration d’un nombre excessif de médicaments ». Cette polymédication multiplie les risques d’effets indésirables et d’interactions entre les différentes molécules. l’IRDES (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé) a voulu quantifier cette polymédication, évaluer sa prévalence et ses conséquences sur l’efficacité des soins et sur les dépenses de santé. Pour ce faire, le seuil de polymédication a été établi à 5 médicaments et plus par jour . Il existe trois types d’indicateurs permettant d’évaluer l’impact cette polymédication : La polymédication simultanée , comprise comme le nombre de médicaments pris un jour donné (indicateur temporel). La polymédication cumulative , ou « médication multiple », définie comme la somme de tous les médicaments administrés au cours d’une période donnée. Plus cette période est longue, plus la prévalence de la polymédication s’élève. La polymédication continue est un troisième type d’indicateur qui s’apparente à la polymédication cumulative mais ne s’intéresse qu’aux prescriptions prolongées régulières, en considérant par exemple deux périodes espacées de six mois.   La prévalence de la polymédication des patients âgés de plus de 75 ans a été estimé pour : La polymédication simultanée, retrouvée chez 14 à 23 % la Polymédication cumulative, retrouvée chez 49 % Polymédication continue, retrouvée pour 39 % Cette consommation reste tout de même sous-estimée puisque seuls les médicaments sur prescription, ou remboursés , sont pris en compte, ce qui sous-estime la consommation pharmaceutique et minimise les risques d’interactions. De plus, les données analysées par l’IRDES proviennent de consultations au cabinet médical, alors que 40 % des consultations de personnes âgées se font par visites , sans compter la prise en charge de l’automédication . Les dangers de la polymédication ne sont pas négligeables, en effet chaque nouvelle spécialité ajoutée à l’ordonnance majorerait de 12 à 18 % les effets indésirables , ce qui engendrerait 5 à 25 % des admissions hospitalières et 10 % des admissions aux urgences . Face à ces risques de plus en plus étayés, les autorités de santé françaises ont réagi, avec le plan « Bien Vieillir 2007-2009, mais aussi le rapport de Philippe Verger sur la politique du médicament en EHPAD remis fin 2013, préconise également la mise en œuvre de mesures pour améliorer l’usage du médicament chez les plus âgés. Le programme expérimental « Parcours santé des aînés (Paerpa) » prévoit aussi une éducation thérapeutique sur la polymédication et la polypathologie.   Source : Enquête de l’IRDES.

Les seniors sous-estiment leurs besoins nutritionnels

télécharger en pdf (328 K0) Avec l’âge l’organisme change et les besoins nutritionnels évoluent. En France, la grande majorité des plus de 60 ans pensent avoir une alimentation suffisante et couvrant leurs besoins nutritionnels. Ils sont convaincus que notamment les besoins en protéines diminuent avec l’âge. Mais ils ont tort ! L’enquête Opinion Way a été réalisée du 23 octobre au 3 novembre 2014 auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 individus de 60 ans et plus vivant à domicile pour le compte de la Fédération des prestataires de santé à domicile. Elle vient appuyer une campagne de mobilisation sur le thème «la santé des seniors est dans l’assiette» lancée à l’occasion de la 4e semaine nationale du maintien à domicile (22 au 29 novembre). Ainsi, d’après cette étude, 89% de ces seniors disent manger de façon adaptée à leur âge, 56% croient que les besoins nutritionnels diminuent quand on vieillit et 35% qu’ils restent les mêmes. Mais c’est une erreur car avec l’âge, les besoins énergétiques augmentent de 15 à 20 % et ceux en protéines de 20 % (soit 1 à 1,2 g/kg/jour) ! Le professeur Bruno Lesourd (CHU de Clermont-Ferrand), spécialiste de la nutrition et de gériatrie, explique que « comme une vieille voiture qui roule vite consomme plus d’essence, l’organisme en vieillissant a un moins bon rendement énergétique ». Les causes de la diminution de la prise alimentaire chez la personne âgée sont multifactorielles. Souvent, l’appétit tend à diminuer, la sensation de satiété arrivant plus vite. Le vieillissement entraîne aussi une altération du goût et de l’odorat en raison de modifications physiologiques. De « simples » problèmes dentaires peuvent par exemple être un frein à une bonne alimentation. A ces facteurs s’ajoutent les problèmes de mobilité qui entravent la capacité à faire ses courses chez 1 personne interrogée sur 5 et les situations d’isolement social. Les conséquences sont un amaigrissement progressif, une perte de masse et de force musculaires conduisant à la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge, un risque accru de chutes et de perte d’autonomie et de la qualité de vie. De plus, 57% des seniors de plus de 60 ans ne parlent pas de leur alimentation à leur médecin ou pharmacien alors que ceux-ci sont en mesure de les conseiller et de les orienter si besoins vers des compléments nutritionnels oraux pour compléter leur alimentation notamment en protéines et citrulline. En effet, la citrulline est le seul acide aminé présentant une excellente biodisponibilité et stimulant directement le renouvellement des protéines musculaires quotidien. Il est donc urgent de combattre les idées reçues : • la prétendue bienfaisance d’une alimentation hypocalorique pour se préserver des risques cardio-vasculaires • le préjugé selon lequel on doit manger moins de viande en vieillissant • le supposé coût exorbitant d’une alimentation saine et équilibrée • la croyance selon laquelle on doit adapter systématiquement ses apports nutritionnels à son appétit. Dans le cadre de la mobilisation pour la 4ème Semaine nationale du maintien à domicile, la Fédération des PSAD et ses partenaires ont travaillé à l’élaboration d’une campagne de communication en direction du public senior, pour : • battre en brèche les idées reçues sur la nutrition des seniors ; • informer sur l’impact de la nutrition sur la qualité de vie des seniors et le maintien de leur autonomie ; • renseigner sur les repères nutritionnels adaptés aux besoins des seniors ; • donner à voir concrètement, au travers de recettes simples à mettre en œuvre ce à quoi doit ressembler une alimentation adaptée au profil nutritionnel des seniors. Cette mobilisation fait intervenir la conception d’un livret de recettes inédites créées par le chef Yves Camdeborde sous la direction scientifique du Professeur LESOURD et de la Société Française de Nutrition (SFN), un cycle de conférences d’information ouvertes au public à Paris et en région, ainsi qu’un site Internet informatif dédié́ www.senior-domicile.fr Sources : 4eme semaine nationale du maintien à domicile des seniors – Dossier d’information La citrulline : nouvel acteur dans la lutte contre la fonte musculaire au cours du vieillissement. Moinard C, Faure C. La revue de Gériatrie, Tome 38, N°9 novembre 2012 : 719-723. Image : « Pyramide alimentaire » By FDB Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons CC BY 3.0.

Un yaourt par jour réduirait de 18% le risque de diabète

télécharger en pdf (328 K0) Pour prévenir le diabète de type 2 les recommandations sont : d’adopter une alimentation équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière, et l’absence de consommation de tabac et d’alcool. Mais, selon une nouvelle méta-analyse américaine, publiée dans la revue BMC Medicine, consommer un yaourt par jour pourrait réduire le risque de diabète de type 2 de 18%(1).  Une méta analyse désigne  le regroupement de plusieurs études ayant pour but d’augmenter le nombre des personnes incluses et le pouvoir statistique de l’étude. Le diabète de type 2 ou diabète non insulino dépendant apparaît généralement chez les personnes de plus de 40 ans. Cependant, les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes apparaissent en France.  Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des sujets génétiquement prédisposés. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie: – Soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie. – Soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance. L’insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est alors plus régulé par l’insuline(2). Les chercheurs de la Havard School of Public Health ont effectué une méta-analyse de trois grandes études de cohortes afin d’évaluer l’association entre la consommation de produits laitiers et l’incidence du diabète de type 2. Cette analyse constate qu’après ajustement pour l’âge, l’IMC, les habitudes alimentaire et le style de vie, la consommation totale de produits laitiers n’est pas associée avec le risque de diabète. Seule la consommation régulière d’un yaourt s’avère inversement associée au risque de diabète. A l’issue de ces premiers résultats, une méta-analyse complémentaire portant sur 14 études a montré une réduction de 18% du risque de diabète de type 2 avec la consommation d’une portion de yaourt (soit 125g) par jour. D’autres études vont être menées pour évaluer l’effet des probiotiques sur le poids corporel et la résistance à l’insuline afin de mieux comprendre ces résultats. Malheureusement, l’étude ne précise pas le type de yaourt consommé. Notre recommandation est de favoriser les yaourts natures à éventuellement légèrement sucrer selon son goût. Sources : (1)M. Chen, et al. Dairy consumption and risk of type 2 diabetes : 3 cohorts of US adults and an updates meta-analysis. BMC Med. 2014 ; 12(1) :215 (2) Thématiques INSERM Image : »Yogurt of the Caucasus common Pavilion of Expo 2005 Aichi Japan« . Licensed under

Seniors et PNNS (Programme National Nutrition Santé)

télécharger en pdf (328 K0) Les seniors (55 à 75 ans) sont presque trois fois plus nombreux à consommer cinq fruits et légumes par jour ! Cependant, d’après une nouvelle publication de l’institut national de prévention et d’évaluation de la santé (Inpes), ce sont eux qui connaissent globalement moins bien les repères du PNNS. À l’inverse, concernant l’activité physique, ils sont plus nombreux à citer correctement les recommandations sans pour autant les mettre davantage en application. C’est l’exploitation secondaire des données de l’enquête Baromètre santé nutrition 2010 conduite auprès de 4 714 personnes âgées de 55 à 75 ans qui a permis à Inpes ces dernières conclusions. Cette étude révèle notamment que, « si les seniors connaissent globalement moins les repères du PNNS que leurs cadets, excepté pour le poisson, ils sont toutefois plus nombreux à avoir un certain nombre d’attitudes et de comportements favorables à leur santé ». Ainsi, trois repas quotidiens sont consommés par près de 94 % de cette population, contre 85 % chez les 18-54 ans. 22,5 % des 55-75 ans consomment au moins cinq fruits et légumes par jour quand ils ne sont que 8 % chez les 18-54 ans. Enfin, plus de quatre séniors sur cinq connaissent la recommandation de manger du poisson deux fois par semaine. Ils sont d’ailleurs 57 % à respecter cette recommandation contre 40 % environ chez leurs cadets. Nos aînés préparent leur repas avec plus de plats. En effet, près de deux personnes de plus de 55 ans sur trois consomment entre trois et quatre plats au déjeuner, alors qu’un peu plus de la moitié des 19-44 ans ne consomment habituellement qu’un ou deux plats le midi. Enfin, les repas sont souvent consommés à domicile : 97 % pour le petit-déjeuner, 83,5 % pour le déjeuner et 93 % pour le dîner. Ceci s’expliquant par la proportion des plus de 55 ans étant en retraite. L’enquête révèle également que « les séniors sont plus nombreux que leurs cadets à citer correctement le repère du PNNS sur l’activité physique – pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour – (74 % vs 57 %) ». Cependant, cette connaissance n’est majoritairement pas mise en pratique puisque 22 % des 55-75 ans citent correctement cette recommandation tout en ayant un niveau limité d’activité physique. Par ailleurs, « la cessation de l’activité professionnelle n’est pas liée à un arrêt de toute activité physique ». Les données issues du Baromètre santé nutrition 2008 montrent que l’activité physique des 55-75 ans reste très proche de celle des adultes plus jeunes. Ainsi, 40 % ont un niveau d’activité physique élevé (vs. 43 % des 18-54 ans), 28 % un niveau modéré (vs. 23 % des 18-54 ans) et 32 % un niveau limité (vs. 35 % des 18-54 ans). Par contre, le temps consacré à l’activité physique diminue passant de 2h27 pour les 18-54 ans à 2h07 pour les plus de 55 ans. Les seniors semblent privilégier la marche à pied ou le vélo pour leurs déplacements (28 minutes par jour contre 16 minutes pour les 18-54 ans). Ils passent également moins de temps assis : 3h37 contre 4h51. À noter enfin des différences notables entre les perceptions et les niveaux réels d’activité physique. L’analyse rapporte ainsi que 27 % des seniors ayant un niveau d’activité physique limité considèrent qu’ils en font suffisamment.  Une activité physique pourtant nécessaire dans cette tranche d’âge puisqu’elle peut permettre de retarder ou de ralentir certains processus inhérents au vieillissement comme la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge. Nutritiondesseniors rappelle que pour prendre en charge ou préserver la sarcopénie, il est indispensable d’exercer une activité physique adaptée aux besoins et à l’âge des individus et de veiller à consommer suffisamment de protéines (1,2g/kg par jour). Dans certains cas, une complémentation en citrulline peut être recommandée par le médecin ou le pharmacien. Source : Inpes. Les comportements de santé des 55-85 ans.  

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