Bien manger pour mieux vieillir

PNNS

Actualisation du PNNS : quelles sont les nouvelles recommandations nutritionnelles ?

télécharger en pdf (289 K0)   Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié, le 16 février 2017, les nouveaux repères alimentaires pour les adultes du futur Programme National Nutrition Santé 2017-2021 (PNNS 4). Pour ce faire, le HCSP a pris en considération plusieurs éléments et plus particulièrement le rapport fourni par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publié en décembre dernier. En se basant sur différents repères, l’ANSES a mis en place un outil mathématique permettant d’optimiser l’alimentation et d’identifier des combinaisons d’aliments qui permettent de répondre aux objectifs fixés : réduire le risque nutritionnel en consommant de manière adéquate les différents nutriments, prendre en compte les expositions aux contaminants de l’alimentation et tout cela en s’éloignant le moins possible des habitudes et des préférences alimentaires actuelles. Dans ces nouveaux repères, on trouve un nombre de groupes d’aliments plus élevé par rapport au PNNS précédent. En effet, on voit apparaitre de nouveaux groupes : « Légumineuses » mais aussi « Fruits à coque sans sel ajouté » et enfin les groupes « Viande et volaille », « Poisson et fruit de mer » et « charcuterie », auparavant réuni en un seul groupe (viande, poisson, œuf) sont dorénavant scindés en trois groupes distincts. Alors qu’apprend-on de nouveau ?   Les recommandations concernant les fruits et légumes restent les mêmes : 5 portions au moins par jour et il est même conseillé d’en consommer encore plus. Une portion correspond à 80 à 100 g de fruits ou de légumes frais, surgelés ou encore en conserve même s’il faut privilégier ceux cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides. Les jus de fruit, dans la limite d’un verre par jour, et en privilégiant les jus frais pressés, peuvent compter pour une portion de fruits. Au-delà, leur consommation est déconseillée puisqu’ils font partie des boissons sucrées, comme les sodas, dont la consommation doit rester exceptionnelle. Enfin, les fruits séchés peuvent participer à l’apport en fruits mais leur consommation doit cependant être limitée à une petite poignée par jour et ne doit pas intervenir en dehors des repas. De même, la consommation de fruits à coque sans sel ajouté (amandes, noix, pistaches) est limitée à une petite poignée par jour puisqu’ils comportent de nombreux allergènes et sont aussi source de graisse. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs…), qui représentent maintenant un groupe à part, sont recommandées au moins deux fois par semaine. De plus, du fait de leur teneur riche en protéines et en fibres, elles peuvent également être considérées comme des substituts de viandes et de volailles. Enfin, la consommation des produits céréaliers, de préférence complets et peu raffinés, sont toujours à consommer tous les jours.   En ce qui concerne les produits laitiers, les nouveaux repères sont passés de trois à deux produits laitiers par jour sachant qu’une portion correspond à 150 mL de lait, 125 g de yaourt ou encore 30 g de fromage et qu’il faut privilégier les fromages les plus riches en calcium et les moins gras comme le gruyère, le leerdamer ou le gruyère. Pour respecter les 1 à 2 portions de viande, poisson ou œuf par jour, il est préférable de limiter la consommation de viande rouge (bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval, sanglier et biche) à 500 g par semaine (pour les amateurs) et de charcuterie à 150 g par semaine et ainsi de préférer la consommation de volaille.   Il est également recommandé de compenser en consommant du poisson et des fruits de mer deux fois par semaine en incluant au moins un poisson gras et en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement. Tout comme dans le PNNS précédent, il est indiqué de limiter sa consommation en produit sucrés, en sel ainsi qu’en matières grasses ajoutées en privilégiant les huiles de colza et d’olive.   Pour finir, le HCSP insiste sur le fait qu’il faut veiller à ce que la journée alimentaire soit globalement proche de ces repères. La consommation des produits à limiter peut tout à fait s’intégrer dans une alimentation favorable à la santé mais il faut cependant éviter les portions excessives, le grignotage et prendre suffisamment de temps pour manger et profiter des repas. Pour tendre vers une alimentation durable, il est également important de privilégier l’utilisation de produits bruts, des aliments de saisons, des circuits courts et des modes de production respectueux. ———————————————————————————————————————————————————— Source :Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017 – 2021, publié le 16/02/17 par le Haut Conseil de la Santé Publique. Avis de l’ANSES : actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires, rapport d’expertise collective publié en décembre 2016 Image : « salmon-518032_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Seniors et PNNS (Programme National Nutrition Santé)

télécharger en pdf (328 K0) Les seniors (55 à 75 ans) sont presque trois fois plus nombreux à consommer cinq fruits et légumes par jour ! Cependant, d’après une nouvelle publication de l’institut national de prévention et d’évaluation de la santé (Inpes), ce sont eux qui connaissent globalement moins bien les repères du PNNS. À l’inverse, concernant l’activité physique, ils sont plus nombreux à citer correctement les recommandations sans pour autant les mettre davantage en application. C’est l’exploitation secondaire des données de l’enquête Baromètre santé nutrition 2010 conduite auprès de 4 714 personnes âgées de 55 à 75 ans qui a permis à Inpes ces dernières conclusions. Cette étude révèle notamment que, « si les seniors connaissent globalement moins les repères du PNNS que leurs cadets, excepté pour le poisson, ils sont toutefois plus nombreux à avoir un certain nombre d’attitudes et de comportements favorables à leur santé ». Ainsi, trois repas quotidiens sont consommés par près de 94 % de cette population, contre 85 % chez les 18-54 ans. 22,5 % des 55-75 ans consomment au moins cinq fruits et légumes par jour quand ils ne sont que 8 % chez les 18-54 ans. Enfin, plus de quatre séniors sur cinq connaissent la recommandation de manger du poisson deux fois par semaine. Ils sont d’ailleurs 57 % à respecter cette recommandation contre 40 % environ chez leurs cadets. Nos aînés préparent leur repas avec plus de plats. En effet, près de deux personnes de plus de 55 ans sur trois consomment entre trois et quatre plats au déjeuner, alors qu’un peu plus de la moitié des 19-44 ans ne consomment habituellement qu’un ou deux plats le midi. Enfin, les repas sont souvent consommés à domicile : 97 % pour le petit-déjeuner, 83,5 % pour le déjeuner et 93 % pour le dîner. Ceci s’expliquant par la proportion des plus de 55 ans étant en retraite. L’enquête révèle également que « les séniors sont plus nombreux que leurs cadets à citer correctement le repère du PNNS sur l’activité physique – pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour – (74 % vs 57 %) ». Cependant, cette connaissance n’est majoritairement pas mise en pratique puisque 22 % des 55-75 ans citent correctement cette recommandation tout en ayant un niveau limité d’activité physique. Par ailleurs, « la cessation de l’activité professionnelle n’est pas liée à un arrêt de toute activité physique ». Les données issues du Baromètre santé nutrition 2008 montrent que l’activité physique des 55-75 ans reste très proche de celle des adultes plus jeunes. Ainsi, 40 % ont un niveau d’activité physique élevé (vs. 43 % des 18-54 ans), 28 % un niveau modéré (vs. 23 % des 18-54 ans) et 32 % un niveau limité (vs. 35 % des 18-54 ans). Par contre, le temps consacré à l’activité physique diminue passant de 2h27 pour les 18-54 ans à 2h07 pour les plus de 55 ans. Les seniors semblent privilégier la marche à pied ou le vélo pour leurs déplacements (28 minutes par jour contre 16 minutes pour les 18-54 ans). Ils passent également moins de temps assis : 3h37 contre 4h51. À noter enfin des différences notables entre les perceptions et les niveaux réels d’activité physique. L’analyse rapporte ainsi que 27 % des seniors ayant un niveau d’activité physique limité considèrent qu’ils en font suffisamment.  Une activité physique pourtant nécessaire dans cette tranche d’âge puisqu’elle peut permettre de retarder ou de ralentir certains processus inhérents au vieillissement comme la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge. Nutritiondesseniors rappelle que pour prendre en charge ou préserver la sarcopénie, il est indispensable d’exercer une activité physique adaptée aux besoins et à l’âge des individus et de veiller à consommer suffisamment de protéines (1,2g/kg par jour). Dans certains cas, une complémentation en citrulline peut être recommandée par le médecin ou le pharmacien. Source : Inpes. Les comportements de santé des 55-85 ans.  

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