Bien manger pour mieux vieillir

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Les seniors sous-estiment leurs besoins nutritionnels

télécharger en pdf (328 K0) Avec l’âge l’organisme change et les besoins nutritionnels évoluent. En France, la grande majorité des plus de 60 ans pensent avoir une alimentation suffisante et couvrant leurs besoins nutritionnels. Ils sont convaincus que notamment les besoins en protéines diminuent avec l’âge. Mais ils ont tort ! L’enquête Opinion Way a été réalisée du 23 octobre au 3 novembre 2014 auprès d’un échantillon représentatif de 1 012 individus de 60 ans et plus vivant à domicile pour le compte de la Fédération des prestataires de santé à domicile. Elle vient appuyer une campagne de mobilisation sur le thème «la santé des seniors est dans l’assiette» lancée à l’occasion de la 4e semaine nationale du maintien à domicile (22 au 29 novembre). Ainsi, d’après cette étude, 89% de ces seniors disent manger de façon adaptée à leur âge, 56% croient que les besoins nutritionnels diminuent quand on vieillit et 35% qu’ils restent les mêmes. Mais c’est une erreur car avec l’âge, les besoins énergétiques augmentent de 15 à 20 % et ceux en protéines de 20 % (soit 1 à 1,2 g/kg/jour) ! Le professeur Bruno Lesourd (CHU de Clermont-Ferrand), spécialiste de la nutrition et de gériatrie, explique que « comme une vieille voiture qui roule vite consomme plus d’essence, l’organisme en vieillissant a un moins bon rendement énergétique ». Les causes de la diminution de la prise alimentaire chez la personne âgée sont multifactorielles. Souvent, l’appétit tend à diminuer, la sensation de satiété arrivant plus vite. Le vieillissement entraîne aussi une altération du goût et de l’odorat en raison de modifications physiologiques. De « simples » problèmes dentaires peuvent par exemple être un frein à une bonne alimentation. A ces facteurs s’ajoutent les problèmes de mobilité qui entravent la capacité à faire ses courses chez 1 personne interrogée sur 5 et les situations d’isolement social. Les conséquences sont un amaigrissement progressif, une perte de masse et de force musculaires conduisant à la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge, un risque accru de chutes et de perte d’autonomie et de la qualité de vie. De plus, 57% des seniors de plus de 60 ans ne parlent pas de leur alimentation à leur médecin ou pharmacien alors que ceux-ci sont en mesure de les conseiller et de les orienter si besoins vers des compléments nutritionnels oraux pour compléter leur alimentation notamment en protéines et citrulline. En effet, la citrulline est le seul acide aminé présentant une excellente biodisponibilité et stimulant directement le renouvellement des protéines musculaires quotidien. Il est donc urgent de combattre les idées reçues : • la prétendue bienfaisance d’une alimentation hypocalorique pour se préserver des risques cardio-vasculaires • le préjugé selon lequel on doit manger moins de viande en vieillissant • le supposé coût exorbitant d’une alimentation saine et équilibrée • la croyance selon laquelle on doit adapter systématiquement ses apports nutritionnels à son appétit. Dans le cadre de la mobilisation pour la 4ème Semaine nationale du maintien à domicile, la Fédération des PSAD et ses partenaires ont travaillé à l’élaboration d’une campagne de communication en direction du public senior, pour : • battre en brèche les idées reçues sur la nutrition des seniors ; • informer sur l’impact de la nutrition sur la qualité de vie des seniors et le maintien de leur autonomie ; • renseigner sur les repères nutritionnels adaptés aux besoins des seniors ; • donner à voir concrètement, au travers de recettes simples à mettre en œuvre ce à quoi doit ressembler une alimentation adaptée au profil nutritionnel des seniors. Cette mobilisation fait intervenir la conception d’un livret de recettes inédites créées par le chef Yves Camdeborde sous la direction scientifique du Professeur LESOURD et de la Société Française de Nutrition (SFN), un cycle de conférences d’information ouvertes au public à Paris et en région, ainsi qu’un site Internet informatif dédié́ www.senior-domicile.fr Sources : 4eme semaine nationale du maintien à domicile des seniors – Dossier d’information La citrulline : nouvel acteur dans la lutte contre la fonte musculaire au cours du vieillissement. Moinard C, Faure C. La revue de Gériatrie, Tome 38, N°9 novembre 2012 : 719-723. Image : « Pyramide alimentaire » By FDB Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons CC BY 3.0.

Un yaourt par jour réduirait de 18% le risque de diabète

télécharger en pdf (328 K0) Pour prévenir le diabète de type 2 les recommandations sont : d’adopter une alimentation équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière, et l’absence de consommation de tabac et d’alcool. Mais, selon une nouvelle méta-analyse américaine, publiée dans la revue BMC Medicine, consommer un yaourt par jour pourrait réduire le risque de diabète de type 2 de 18%(1).  Une méta analyse désigne  le regroupement de plusieurs études ayant pour but d’augmenter le nombre des personnes incluses et le pouvoir statistique de l’étude. Le diabète de type 2 ou diabète non insulino dépendant apparaît généralement chez les personnes de plus de 40 ans. Cependant, les premiers cas d’adolescents et d’adultes jeunes apparaissent en France.  Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des sujets génétiquement prédisposés. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie: – Soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie : c’est l’insulinopénie. – Soit cette insuline agit mal, on parle alors d’insulinorésistance. L’insuline ne peut plus réguler la glycémie et cette résistance épuise progressivement le pancréas qui finit par ne plus assurer une production suffisante d’insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose dans le sang n’est alors plus régulé par l’insuline(2). Les chercheurs de la Havard School of Public Health ont effectué une méta-analyse de trois grandes études de cohortes afin d’évaluer l’association entre la consommation de produits laitiers et l’incidence du diabète de type 2. Cette analyse constate qu’après ajustement pour l’âge, l’IMC, les habitudes alimentaire et le style de vie, la consommation totale de produits laitiers n’est pas associée avec le risque de diabète. Seule la consommation régulière d’un yaourt s’avère inversement associée au risque de diabète. A l’issue de ces premiers résultats, une méta-analyse complémentaire portant sur 14 études a montré une réduction de 18% du risque de diabète de type 2 avec la consommation d’une portion de yaourt (soit 125g) par jour. D’autres études vont être menées pour évaluer l’effet des probiotiques sur le poids corporel et la résistance à l’insuline afin de mieux comprendre ces résultats. Malheureusement, l’étude ne précise pas le type de yaourt consommé. Notre recommandation est de favoriser les yaourts natures à éventuellement légèrement sucrer selon son goût. Sources : (1)M. Chen, et al. Dairy consumption and risk of type 2 diabetes : 3 cohorts of US adults and an updates meta-analysis. BMC Med. 2014 ; 12(1) :215 (2) Thématiques INSERM Image : »Yogurt of the Caucasus common Pavilion of Expo 2005 Aichi Japan« . Licensed under

Seniors et PNNS (Programme National Nutrition Santé)

télécharger en pdf (328 K0) Les seniors (55 à 75 ans) sont presque trois fois plus nombreux à consommer cinq fruits et légumes par jour ! Cependant, d’après une nouvelle publication de l’institut national de prévention et d’évaluation de la santé (Inpes), ce sont eux qui connaissent globalement moins bien les repères du PNNS. À l’inverse, concernant l’activité physique, ils sont plus nombreux à citer correctement les recommandations sans pour autant les mettre davantage en application. C’est l’exploitation secondaire des données de l’enquête Baromètre santé nutrition 2010 conduite auprès de 4 714 personnes âgées de 55 à 75 ans qui a permis à Inpes ces dernières conclusions. Cette étude révèle notamment que, « si les seniors connaissent globalement moins les repères du PNNS que leurs cadets, excepté pour le poisson, ils sont toutefois plus nombreux à avoir un certain nombre d’attitudes et de comportements favorables à leur santé ». Ainsi, trois repas quotidiens sont consommés par près de 94 % de cette population, contre 85 % chez les 18-54 ans. 22,5 % des 55-75 ans consomment au moins cinq fruits et légumes par jour quand ils ne sont que 8 % chez les 18-54 ans. Enfin, plus de quatre séniors sur cinq connaissent la recommandation de manger du poisson deux fois par semaine. Ils sont d’ailleurs 57 % à respecter cette recommandation contre 40 % environ chez leurs cadets. Nos aînés préparent leur repas avec plus de plats. En effet, près de deux personnes de plus de 55 ans sur trois consomment entre trois et quatre plats au déjeuner, alors qu’un peu plus de la moitié des 19-44 ans ne consomment habituellement qu’un ou deux plats le midi. Enfin, les repas sont souvent consommés à domicile : 97 % pour le petit-déjeuner, 83,5 % pour le déjeuner et 93 % pour le dîner. Ceci s’expliquant par la proportion des plus de 55 ans étant en retraite. L’enquête révèle également que « les séniors sont plus nombreux que leurs cadets à citer correctement le repère du PNNS sur l’activité physique – pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour – (74 % vs 57 %) ». Cependant, cette connaissance n’est majoritairement pas mise en pratique puisque 22 % des 55-75 ans citent correctement cette recommandation tout en ayant un niveau limité d’activité physique. Par ailleurs, « la cessation de l’activité professionnelle n’est pas liée à un arrêt de toute activité physique ». Les données issues du Baromètre santé nutrition 2008 montrent que l’activité physique des 55-75 ans reste très proche de celle des adultes plus jeunes. Ainsi, 40 % ont un niveau d’activité physique élevé (vs. 43 % des 18-54 ans), 28 % un niveau modéré (vs. 23 % des 18-54 ans) et 32 % un niveau limité (vs. 35 % des 18-54 ans). Par contre, le temps consacré à l’activité physique diminue passant de 2h27 pour les 18-54 ans à 2h07 pour les plus de 55 ans. Les seniors semblent privilégier la marche à pied ou le vélo pour leurs déplacements (28 minutes par jour contre 16 minutes pour les 18-54 ans). Ils passent également moins de temps assis : 3h37 contre 4h51. À noter enfin des différences notables entre les perceptions et les niveaux réels d’activité physique. L’analyse rapporte ainsi que 27 % des seniors ayant un niveau d’activité physique limité considèrent qu’ils en font suffisamment.  Une activité physique pourtant nécessaire dans cette tranche d’âge puisqu’elle peut permettre de retarder ou de ralentir certains processus inhérents au vieillissement comme la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge. Nutritiondesseniors rappelle que pour prendre en charge ou préserver la sarcopénie, il est indispensable d’exercer une activité physique adaptée aux besoins et à l’âge des individus et de veiller à consommer suffisamment de protéines (1,2g/kg par jour). Dans certains cas, une complémentation en citrulline peut être recommandée par le médecin ou le pharmacien. Source : Inpes. Les comportements de santé des 55-85 ans.  

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