Bien manger pour mieux vieillir

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Surconsommation de vitamine D et risque cardiovasculaire

télécharger en pdf (328 K0) La vitamine D joue un rôle essentiel dans l’absorption de certains minéraux dont le calcium et le phosphore. Elle a donc une action sur les os, les dents et le cartilage. Cette vitamine est synthétisée en faible quantité par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des rayons solaires ou ultraviolets, et est aussi apportée par l’alimentation. Les carences en vitamine D sont assez fréquentes dans la population Française, et bien connues, particulièrement dans les populations à risque de déficience en vitamine D tels que les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes âgées (particulièrement celles placées en institution), qui s’exposent peu au soleil et/ou ont des besoins accrus1. En revanche, la consommation excessive de vitamine D et ses effets néfastes sont moins bien connus. C’est pourquoi des chercheurs de l’Université de Copenhague se sont intéressés au lien qui pouvait exister entre le taux sanguin de vitamine D et la mortalité par maladie cardiovasculaire, accident vasculaire cérébral (AVC), et infarctus aiguë du myocarde, chez 161 428 femmes et 86 146 hommes. . Les résultats de cette étude montrent que sur un total de 247 574 personnes, 16 645 (6,7 %) sont décédés dans les 7 années suivant le début de l’étude. Les maladies cardiovasculaires, AVC et infarctus aiguë du myocarde représentaient respectivement 32,8 %, 9,5 %, et 4,2 % des causes de mortalité. De plus, comparées aux personnes présentant un taux sanguin de Vitamine D de 70 nmol/L, celles dont le taux était inférieur à 12,5 nmol/L et celles dont le taux était supérieur à 125 nmol/L avaient respectivement 2 fois plus et 1,3 fois plus de risque de mortalité cardiovasculaire. . En conclusion, un taux sanguin trop élevé ou trop faible de vitamine D est un facteur de risque de mortalité cardiovasculaire. Il est donc important de contrôler son taux sanguin de vitamine D, qui doit être compris entre 50 et 100 nmol/L et être idéalement autour de 70 nmol/L.2. .   Sources : 1: ANSES. 2: Darshana Durup, Henrik Lovendahl Jorgensen, Jane Christensen, Anne Tjonneland, et. al, A reverse J-shaped association between serum 25-hydroxyvitamin D and cardiovascular diseasemortality – the CopD-study, Journal of Endocrinology and Metabolism, February 2015. .

Protéines de lait : effet cardioprotecteur

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs Coréens ont étudié les effets des produits de la réaction de Maillard, obtenus à partir de protéines de lait, sur le risque cardiovasculaire. La réaction de Maillard est une réaction chimique entre des acides aminés (= maillons des chaînes de protéines) et des sucres. Des protéines et des sucres sont mélangés et chauffés, ils interagissent pour former des corps de Maillard qui sont des composés bruns aromatiques (ex : pain toasté). Pour évaluer les effets antioxydants des corps de Maillard formés à partir de protéines de lait et de lactose, les chercheurs ont testé sur 60 souris, deux régimes : un « enrichi » en corps de Maillard, et un « non enrichi ». Ils ont démontré que l’effet antithrombotique* était significativement prolongé par les corps de Maillard formés à partir des protéines de lait, dans le groupe « enrichi » en comparaison au groupe « non enrichi ». Les chercheurs concluent que ces corps de Maillard issus des protéines de lait pourraient avoir un rôle antioxydant et cardioprotecteur. Des recherches supplémentaires sont nécessaires afin d’accroître les connaissances sur ces composés, ainsi que leurs applications et leurs bienfaits sur la santé humaine. *Un antithrombotique est un composé empêchant la formation d’un caillot de sang (thrombose).   Source : Oh NS, Park MR, Lee KW, Kim SH, Kim Y., Dietary Maillard reaction products and their fermented products reduce cardiovascular risk in an animal model – Journal of Dairy Science, May 2015, DOI: 10.3168/jds.2015-9308.

Obésité, la consommation de sodas light est-elle sans danger pour la santé ?

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs du Texas ont voulu examiner la relation entre la consommation de sodas light et l’augmentation du tour de taille à long terme chez les personnes âgées, particulièrement vulnérables aux maladies cardiométaboliques. Les effets néfastes de la surconsommation de sucres sur la santé durant ces 30 dernières années ont conduit à la promotion et la consommation d’édulcorants (goût sucré, sans calories). Pourtant, la prévalence de l’obésité n’a, quant à elle, pas cessé d’augmenter et les effets à long terme de ces édulcorants et sodas light restent encore peu connus. Les études divergent en ce qui concerne leurs effets sur le métabolisme, certaines prônant l’innocuité, tandis que d’autres montrent un risque cardiométabolique important : incidence élevée de surpoids et d’obésité, hypertension, syndrome métabolique, diabète sucré (type 2), dysfonctionnement rénal, crise cardiaque et accident vasculaire cérébral. De plus, avec l’âge, la masse musculaire et le poids ont tendance à diminuer, alors que le tour de taille et l’adiposité abdominale augmentent, ceci étant associé à un risque cardiométabolique accru. C’est pourquoi ces chercheurs ont voulu mesurer l’impact d’une consommation de sodas light sur la variation du tour de taille, chez les personnes âgées. Pour ce faire, 749 Américains âgés de 65 ans et plus, consommateurs quotidien de sodas light, ont participé à cette étude. Les résultats montrent une variation considérable du tour de taille en fonction de la consommation de sodas light indépendamment d’un IMC stable. Lorsque les sujets sont classés en fonction de leur IMC, il apparaît que ce dernier a un impact sur l’association entre la consommation de sodas lights et la variation du tour de taille. En effet, plus l’IMC est élevé, plus le tour de taille augmente : pour les consommateurs ayant un IMC inférieur à 25 Kg/m2, compris entre 25 et 29 Kg/m2, et supérieur à 30 Kg/m2, il a été observé une augmentation du tour de taille de respectivement 0,22 cm, 1,5 cm et 2,06 cm. Pour ces consommateurs âgés, une plus grande circonférence abdominale (associée à une masse grasse viscérale importante) est particulièrement préoccupante car elle est associée à un plus grand risque cardiométabolique. Une relation dose-réponse a été observée entre l’augmentation de la consommation de sodas light et l’augmentation de l’obésité abdominale. Pour les consommateurs quotidiens et occasionnels, il a été observé une augmentation du tour de taille d’environ 2,11 cm (1,45-2,76 cm), alors que pour les non consommateurs, une augmentation d’environ 0,77 cm a été observée (0,29-1,23 cm). Cette augmentation du tour de taille représente une voie potentielle pour de futurs risques cardiométaboliques accrus dans cette population sensible. Ces résultats soulèvent des inquiétudes concernant la sécurité des personnes âgées consommant des sodas light fréquemment, en particulier ceux ayant déjà un risque cardiométabolique accru. .   Source : Sharon P.G. Fowler, MPH, Ken Williams, MS, and Helen P. Hazuda – Diet Soda Intake Is Associated with Long-Term Increases in waist Circumference in a biethnic Cohort of Older Adults: The San Antonio Longitudinal Study of Aging – The American Geriatrics Society 2015.

Etude NutriNet : Lien entre revenus et équilibre alimentaire

télécharger en pdf (328 K0) L’étude NutriNet a débuté en Belgique, en juin 2013, et dévoile cette année ses premiers résultats. Il est clairement démontré un lien entre le niveau de revenu et l’équilibre alimentaire. Pour cette étude 1170 personnes âgées de 18 à 60 ans et plus ont répondu à des questionnaires internet sur leurs données de consommation alimentaire. Cette étude révèle que : Les plus jeunes présentent « des comportements alimentaires moins favorables sur le plan nutritionnel et santé ». Ils sont nombreux à consommer moins de 5 portions de fruits et légumes par jour, et sont aussi ceux qui consomment le moins de fibres. Les personnes âgées, quant à elle sont plus susceptibles de consommer de la viande, de la charcuterie, des abats, ainsi que du poisson, des fruits de mer et des pommes de terre. Enfin les personnes à faibles revenus ont une consommation plus faible en fruits et légumes, féculents (pain, pomme de terre), poissons et fruits de mer (surtout chez les femmes à faible revenus), produits laitiers (surtout pour les femmes à faible revenus, 74 % d’entre elles sont en dessous des recommandations), ainsi qu’en fibres alimentaires. Il a tout de même été observé que 45 % des Nutrinautes, soit près d’un sur deux, respectent la recommandation des 5 portions de fruits et légumes par jour. Cette étude met en évidence que les comportements alimentaires sont liés au sexe, à l’âge et au niveau socio-économique. D’après ces résultats les populations jeunes et à faible revenu ont une qualité alimentaire faible. Ces mauvaises habitudes alimentaires représentent un comportement à risque, pouvant entrainer dans un futur proche des maladies telles que l’obésité ou d’autres maladies chroniques.   Source : COMMUNIQUE DE PRESSE : Premiers résultats de l’étude NutriNet Santé en Belgique.

« Maigrir c’est mourir »

télécharger en pdf (328 K0) Le 16 janvier dernier, le professeur et chercheur Éric Fontaine (Inserm Université Joseph-Fourier Grenoble et unité de nutrition artificielle du CHU de Grenoble) a choisi un slogan volontairement approximatif et provocateur pour sa lettre de président de la société française de nutrition clinique et métabolisme : « maigrir, c’est mourir ». Ce « cri du coeur » a pour but d’alerter les professionnels de santé non nutritionnistes et les pouvoirs publics sur la nécessité de (enfin) prendre en charge efficacement la dénutrition. La dénutrition est une pathologie touchant 5 à 10% de la population en Europe, les personnes âgées étant une des populations les plus vulnérables [2]. Ainsi, la dénutrition est présente chez environ 30% des personnes âgées institutionnalisées et atteint jusqu’à 60% des seniors hospitalisés ! Et comme l’indique le Dr Eric Fontaine, c’est dans ce contexte de nutrition clinique que l’affirmation « maigrir c’est mourir » se révèle bien trop souvent vraie, dans l’indifférence des non nutritionnistes, des pouvoirs publics, mais pas des patients et de leurs familles qui se sentent, eux, très concernés. D’ailleurs la question est posée : « Combien de patients, dans leur parcours de soin, auront la chance de rencontrer un nutritionniste avant qu’il ne soit trop tard ? » En effet la dénutrition est généralement la première complication chez un patient hospitalisé et les conséquences de cette pathologies sont multiples : impact sur la rapidité de cicatrisation, la tolérance des médicaments et leur pharmacocinétique, les défenses immunitaires et le risque de survenue de complications infectieuses nosocomiales, voire la mortalité… De plus, chez les personnes âgées, la dénutrition est associée à une perte de masse musculaire conduisant rapidement à une dépendance pour les gestes de la vie quotidienne, et une perte d’autonomie et de qualité de vie [2]. Pourtant les solutions techniques pour traiter la dénutrition existent, elles sont efficaces et source d’économie. Mais elles sont aussi plus invasives qu’un antalgique (antidouleur) par exemple, et donc moins faciles à accepter par les patients et leurs familles. Il est donc important d’expliquer que la nutrition artificielle permet de nourrir un patient qui n’a plus d’appétit et de convaincre de son efficacité dans la stratégie globale de la prise en charge. Ensuite le Dr Éric Fontaine appelle à la revendication par les familles de patients, et les patients eux-mêmes, auprès des pouvoirs publics, d’une prise en charge nutritionnelle. « Comme en son temps la prise en charge de la douleur fut une revendication des malades, […] c’est aux patients et à leurs familles de revendiquer auprès des pouvoirs publics une prise en charge nutritionnelle de tous les malades ». Il appelle aussi à la communication des associations de malades « Il n’existe pas d’association de malades dénutris. C’est bien dommage car les associations de malades bénéficient souvent d’une écoute attentive de la part des pouvoirs publics […] le but étant d’augmenter les chances pour un patient dénutri de rencontrer un nutritionniste avant qu’il ne soit trop tard».   Sources : [1] Éric Fontaine, La lettre du président : maigrir, c’est mourir – Nutrition clinique et métabolisme 29 (2015) 1. [2] Brochure dénutrition – Ministère de la santé.

Allergènes : indiqués sur les produits alimentaires à partir du 1er juillet 2015 ?

télécharger en pdf (328 K0) Le site officiel de l’administration française (service-public.fr) a publié l’information suivante : C’est à partir du 1er juillet 2015 que les consommateurs seront mieux informés sur la présence d’allergènes dans les produits alimentaires. Un décret a été publié en ce sens au Journal officiel du dimanche 19 avril 2015. D’après le décret, cette information sur la présence éventuelle de substances provoquant des allergies ou des intolérances sera obligatoirement mentionnée sur les denrées alimentaires préemballées (vente directe) ou à proximité de celles-ci dès lors qu’elles seront non préemballées (cas des cantines, des restaurants, des traiteurs ou encore des boucheries par exemple). Dans les lieux où sont proposés des repas à consommer sur place, cette information ou les modalités d’accès à cette information sera portée à la connaissance des consommateurs, sous forme écrite, de façon lisible et visible des lieux où est admis le public. Par contre, cette information ne sera pas requise pour les repas en collectivité lorsqu’il existera un dispositif permettant aux consommateurs d’indiquer les aliments ne correspondant pas à leur régime alimentaire. Ce décret fait suite au règlement européen concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires qui a renforcé, depuis le 13 décembre 2014, l’indication de la présence d’allergènes (d’après une liste de 14 substances provoquant des allergies ou intolérances).   Source : Service-public.fr . Image : Photo d2590-1 de l’US department of agriculture .

Prévalence de la polymédication chez les personnes âgées

télécharger en pdf (328 K0) Les personnes âgées sont, fréquemment, soumises à une polymédiaction, car souvent polypathologiques. Selon l’OMS, la polymédication est définie comme « l’administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou l’administration d’un nombre excessif de médicaments ». Cette polymédication multiplie les risques d’effets indésirables et d’interactions entre les différentes molécules. l’IRDES (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé) a voulu quantifier cette polymédication, évaluer sa prévalence et ses conséquences sur l’efficacité des soins et sur les dépenses de santé. Pour ce faire, le seuil de polymédication a été établi à 5 médicaments et plus par jour . Il existe trois types d’indicateurs permettant d’évaluer l’impact cette polymédication : La polymédication simultanée , comprise comme le nombre de médicaments pris un jour donné (indicateur temporel). La polymédication cumulative , ou « médication multiple », définie comme la somme de tous les médicaments administrés au cours d’une période donnée. Plus cette période est longue, plus la prévalence de la polymédication s’élève. La polymédication continue est un troisième type d’indicateur qui s’apparente à la polymédication cumulative mais ne s’intéresse qu’aux prescriptions prolongées régulières, en considérant par exemple deux périodes espacées de six mois.   La prévalence de la polymédication des patients âgés de plus de 75 ans a été estimé pour : La polymédication simultanée, retrouvée chez 14 à 23 % la Polymédication cumulative, retrouvée chez 49 % Polymédication continue, retrouvée pour 39 % Cette consommation reste tout de même sous-estimée puisque seuls les médicaments sur prescription, ou remboursés , sont pris en compte, ce qui sous-estime la consommation pharmaceutique et minimise les risques d’interactions. De plus, les données analysées par l’IRDES proviennent de consultations au cabinet médical, alors que 40 % des consultations de personnes âgées se font par visites , sans compter la prise en charge de l’automédication . Les dangers de la polymédication ne sont pas négligeables, en effet chaque nouvelle spécialité ajoutée à l’ordonnance majorerait de 12 à 18 % les effets indésirables , ce qui engendrerait 5 à 25 % des admissions hospitalières et 10 % des admissions aux urgences . Face à ces risques de plus en plus étayés, les autorités de santé françaises ont réagi, avec le plan « Bien Vieillir 2007-2009, mais aussi le rapport de Philippe Verger sur la politique du médicament en EHPAD remis fin 2013, préconise également la mise en œuvre de mesures pour améliorer l’usage du médicament chez les plus âgés. Le programme expérimental « Parcours santé des aînés (Paerpa) » prévoit aussi une éducation thérapeutique sur la polymédication et la polypathologie.   Source : Enquête de l’IRDES.

La France, 2ème pays à avoir la meilleure alimentation selon des critères de quantité, de prix, de qualité et d’hygiène.

télécharger en pdf (328 K0) L’enquête menée par l’ONG Oxfam en 2014, indique que la France arriverait en deuxième position du classement alimentaire sur 125 pays. C’est aux Pays-bas que l’on mangerait le mieux et « généralement à sa faim ». Quatre critères ont été pris en compte par Oxfam: • La quantité, mesurée par le taux de sous alimentation et par l’insuffisance pondérale chez les enfants selon les pays • L’accessibilité financière, mesurée par le coût de la nourriture et par les moyens des populations pour s’acheter à manger • La qualité des denrées alimentaires, mesurée par la diversité alimentaire ainsi que l’accès à l’eau potable • L’hygiène alimentaire, qui prend en compte le diabète et l’obésité Selon l’enquête, « une personne sur huit se couche chaque soir le ventre vide alors même que la production agricole mondiale pourrait suffire à nourrir toute l’humanité ». Ainsi le monde n’arrive pas à faire en sorte que l’ensemble de la population puisse se nourrir sainement. Sur le critère de prix, l’Iran, le Tchad et la Guinée font partie des pays où l’alimentation coûte le plus cher. L’Islande proposerait la meilleure diversité alimentaire. En revanche, elle souffrirait de forts taux d’obésité et de diabète. Ces maladies sont très présentes dans les pays riches tels que les Etats-Unis, le Mexique ou encore le Koweït Source: La situation alimentaire dans le monde. Dans quels pays mange-t-on le mieux et le moins bien ? Oxfam. 2014 Janvier. Images : De William J Sisti (http://www.flickr.com/photos/willsisti/7692532844/) [CC BY-SA 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, la dénutrition est un facteur prédictif de mortalité

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs suédois de l’université d’Uppsala, ont analysé l’état nutritionnel et les facteurs de risque liés à la dénutrition de 1767 personnes âgées de plus de 65 ans, avec un suivi de 35 à 50 mois. Ils ont ensuite comparé ces résultats avec des données de référence collectées entre Mars 2008 et Mai 2009. Les données des facteurs de risque comprenaient les caractéristiques cliniques suivantes : • le sexe • l’IMC • le tabagisme (fumeur ou non fumeur) • la consommation de médicaments et les problèmes de santé (recueillis à partir des dossiers médicaux) • la durée du jeûne nocturne (durée entre le dernier repas de la soirée et le petit déjeuner de la matinée) • le nombre et la quantité de repas (enregistré en fonction du lieu de la prise du repas; à domicile, au restaurant, à la maison de retraite…) • les conditions de vie (vivant seul, en concubinage, dans une maison de retraite…) Les auteurs ont examiné si l’état nutritionnel était un facteur prédictif indépendant de mortalité chez les personnes âgées. Cet état a été défini selon le MNA (Mini Nutritional Assessment), un questionnaire simple qui permet d’évaluer l’état nutritionnel des personnes âgées, à domicile ou en établissement. Selon cet outil, 35,5% des participants étaient bien nourris, 55,1% étaient à risque de dénutrition et 9,4% souffraient de dénutrition dès le début de l’étude. Pendant la période de suivi, 37,1% des participants sont décédés. Concernant le taux de survie, 75,2% des personnes âgées bien nourries ont survécu, contre 60% de celles qui étaient à risque de dénutrition au début de l’étude et 33,7% de celles qui étaient dénutries. Après ajustement sur les facteurs confondants détaillés ci-dessus, les auteurs ont ensuite déterminé les rapports de risque de mortalité pour les individus à risque et souffrant de dénutrition. Les résultats montrent que chez les individus à risque de dénutrition, le risque de mortalité était 1,56 fois plus élevé que chez les individus bien nourris. Concernant les individus souffrant de dénutrition, leur risque de mortalité était 3,71 fois plus important que celui des individus bien nourris. Les auteurs concluent que pour les personnes âgées de plus de 65 ans, la dénutrition est un facteur indépendant prédictif de mortalité. Source: Söderström L, Rosenblad A, Adolfsson ET, Saletti A, Bergkvist L. Nutritional status predicts preterm death in older people: a prospective cohort study. Clin Nutr. 2014 Apr;33(2):354-9.

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