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Nous savons aujourd’hui que l’obésité joue un rôle dans les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension mais qu’en est-il du vieillissement cérébral ?
Une étude transversale a été menée par des neurologues du Centre d’étude du vieillissement et des neurosciences de l’Université de Cambridge pour savoir s’il existait un lien entre obésité et vieillissement cérébral. Cette étude a réuni 527 participants âgés de 20 à 87 ans. Parmi eux, 246 étaient définis comme minces (Indice de Masse Corporelle = 18 à 25), 150 étaient en surpoids (IMC = 25-30) et 77 considérés comme obèses (IMC>30). La structure du cerveau a été observée par des mesures de volume, d’épaisseur et de surface corticale.
Les résultats sont présentés ci-dessous et indiquent qu’à 50 ans, le volume du cerveau des personnes obèses (courbe rouge) est nettement inférieur à celui des personnes minces (courbe bleue). Qui présenteront le même volume cérébral 10 ans plus tard. Ainsi, l’obésité est associée à un degré plus important d’atrophie cérébrale (diminution du volume du cerveau) au cours du vieillissement.
En revanche, les résultats au niveau de l’épaisseur et de la surface ne montrent pas de différences significatives.
Figure 1 : volume de la substance blanche du cerveau en fonction du poids et du temps.
Selon ces chercheurs, le vieillissement accéléré s’observe essentiellement dans la substance blanche du cerveau qui rassemble des milliards de fibres de communication et permet la circulation de l’information entre les différentes régions du cerveau.
Pour Sadaq Farooqi, un des auteurs de l’étude, « il s’agit d’un point de départ qui doit nous permettre d’explorer plus en profondeur les effets du poids, du régime et de l’activité physique sur le cerveau et la mémoire ».
Source: Ronan L., Alexander-Bloch AF., Wagstyl et al., Obesity associated with increased brain age from midlife. Neurobiology of Aging, 2016, vol.47, p63-70
Image: “brain-1197344_640”. Mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.