Bien manger pour mieux vieillir

Alimentation

L’Importance de la Nutrition dans le Vieillissement en Bonne Santé : Les bienfaits du régime méditerranéen

Avec le vieillissement de la population mondiale, prévu pour doubler d’ici 2050, les habitudes de vie et la nutrition deviennent des facteurs essentiels pour maintenir une bonne santé chez les personnes âgées. En adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir l’apparition de maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Un régime particulièrement bénéfique est le régime méditerranéen, reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Le Concept de Vieillissement en Bonne Santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le vieillissement en bonne santé comme le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. Cela inclut la capacité à satisfaire ses besoins de base, à apprendre et à prendre des décisions, à se déplacer librement, et à maintenir des relations sociales. L’adoption d’un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, joue un rôle clé dans ce processus. Les Bienfaits du Régime Méditerranéen Le régime méditerranéen, basé sur la consommation élevée de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses et d’huile d’olive, ainsi que sur une consommation modérée de produits laitiers, est associé à plusieurs bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns des avantages les plus notables : Points Clés du Régime Méditerranéen pour les Seniors Pour les seniors, adopter le régime méditerranéen peut être particulièrement bénéfique. Voici quelques points clés à intégrer dans leur alimentation : Conclusion Le vieillissement en bonne santé est un objectif atteignable grâce à une nutrition adéquate et à un mode de vie sain. Le régime méditerranéen, avec ses nombreux avantages prouvés, constitue une excellente base pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en prévenant les maladies chroniques et en favorisant une vie active et épanouie. En intégrant ces principes dans leur quotidien, les seniors peuvent non seulement vivre plus longtemps, mais aussi de manière plus saine et plus heureuse.

Attention aux régimes végétariens (et végans) !

télécharger en pdf (354 K0)   Les régimes végétariens ont souvent été associés à une diminution du risque de maladies et notamment des maladies coronariennes. Cependant, tous les végétaux ne sont pas nécessairement bénéfiques pour la santé, et il est important de bien équilibrer son alimentation pour ne pas perdre sur le plan musculaire les bénéfices acquis sur le plan cardiaques. C’est ce que montre une étude américaine publiée en 2017.   Des scientifiques ont analysé les données sur plus de 200000 professionnels de santé, exempts de maladies cardiovasculaires. Cette étude révèle qu’un régime alimentaire composé en majeure partie de végétaux n’est pas forcément lié à une réduction du risque de maladie cardiaque comparé à un régime faible en végétaux. Ainsi, les scientifiques ont voulu distinguer deux types de régimes végétaux : Le régime « sain » à base de graines et céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de noix, d’huile végétale, de thé et de café. Le régime « moins sain » à base de jus de fruit, de graines raffinées, de pomme de terre, de boissons sucrées, et de sucreries et desserts.   Les résultats de cette étude montrent qu’en général, un régime alimentaire à base de végétaux semble associé à une faible incidence de maladies coronariennes sauf si le régime est riche en sucres et aliments raffinés. En effet, une forte adhérence au régime à base de végétaux « moins sains » est associée à un risque de maladie cardiaque accru de 32 % comparé à une faible adhésion à ce même régime. Le régime à base de végétaux « moins sains » est pauvre en antioxydants, en fibres et riches en graisses saturées ce qui peut ainsi conduire à l’apparition de maladies cardiovasculaires. Les participants suivant ce régime étaient plus jeunes et moins actifs.   Au contraire, une forte adhérence au régime à base de végétaux « sains » est associée à une diminution du risque cardiaque de 25% comparée à une faible adhésion à ce même régime. Il permet une alimentation riche en fibres, en anti-oxydants, en micronutriments et en faible taux de graisses saturées. Ceci permet d’améliorer le contrôle glycémique, la régulation d’insuline, le profil lipidique, la santé vasculaire et de réduire l’inflammation et la pression sanguine et permet ainsi de réduire le risque cardiovasculaire. Les participants favorisant ce régime semblent être plus vieux, plus actifs, et plus minces. Il faut donc être très vigilant concernant la composition des régimes suivis. Tout repose dans la diversité des aliments et l’équilibre des nutriments ! Quand on supprime la viande de son alimentation, il faut également jouer avec les équivalences alimentaires en termes de protéines pour apporter des protéines à haute valeur biologique qui permettront de répondre aux besoins de l’organisme. Par exemple, les œufs constituent de très bons apports, comme les mélanges de céréales et de légumineuses. De plus, pour prévenir des maladies cardiovasculaires, il est important de recommander de réduire l’apport de certains végétaux comme la pomme de terre, les graines raffinées ou encore les sucreries et d’augmenter celui de végétaux plus sains comme les fruits, les légumes, les légumineuses et céréales non raffinées. Vous trouverez plus d’infos sur le site www.nutritiondesseniors.fr pour couvrir ses besoins nutritionnels. ———————————————————————————————————————————————————— Source : Ambika Satija et al. Healthful and Unhealthful Plant-Based Diets and the Risk of Coronary Heart Disease in U.S. Adults. Journal of the American College of Cardiology. On line, June 17 2017 DOI: 10.1016/j.jacc.2017.05.047 Source image : « salad-791891_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

L’optimisation alimentaire est-elle possible sans augmenter son budget ?

  Les données de consommation alimentaire de 1719 adultes de l’étude INCA2 ont été analysées pour évaluer si une optimisation alimentaire, de façon à se rapprocher des recommandations nutritionnelles, était possible sans modifier les dépenses alimentaires.   La population étudiée a été répartie en 5 groupes selon leurs revenus et en tenant compte de leur consommation énergétique, de leur statut de fumeur/non-fumeur, et de leurs statuts socio-économique et socio-démographique. Une première analyse de ces 5 groupes montre que la consommation alimentaire est assez peu différente entre les groupes. La différence la plus notoire est la consommation de fruits supérieure d’une ration dans le groupe à plus fort revenu par rapport au groupe à plus faible revenu. Ensuite, deux modélisation d’optimisation ont été réalisées sans modifier l’apport énergétique total et en tenant compte des régimes et des préférences de chacun.   La première modélisation montre que l’optimisation alimentaire aboutit à une augmentation de 3,2 % du coût alimentaire moyen observé avant optimisation, quel que soit le niveau de revenus considéré. Cependant, cette optimisation engendre une hausse systématique des budgets alimentaires lorsque ces derniers sont inférieurs à 3,85 €/j avant modélisation (budgets calculés sur la base des prix des denrées en 2006). La seconde modélisation montre que l’optimisation alimentaire est possible sans modifier les budgets alimentaires individuels, même pour les budgets les plus bas. En effet, pour l’ensemble de la population étudiée, les recommandations nutritionnelles seront atteintes si la ration journalière est : • augmentée en moyenne de 171 g de fruits et légumes, 121 g de féculents, 91 g d’eau et boissons, 20 g de produits laitiers • diminuée en moyenne de 51 g de plats composés et snacks salés, 28 g de viande/poisson/œuf, 17 g de produits sucrés et 6 g de graisses ajoutées et sauces.   Il peut donc être conclu qu’en modifiant ses habitudes alimentaires et quels que soient ses revenus, il est tout fait possible d’optimiser ses apports nutritionnels, pour une meilleure santé. Ces modifications devront cependant être un peu plus importantes pour la population à plus faibles revenus, et notamment en ce qui concerne la consommation de fruits. ———————————————————————————————————————————————————–

Alimentation et Risques d’ ostéoporose

télécharger en pdf (330 K0)   L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une diminution de la quantité et de la qualité de l’os. Il s’agit de la pathologie qui apparaît le plus fréquemment au niveau de l’os et qui est le plus souvent révélée des suites d’une fracture. Pour en savoir plus sur la maladie, faite le point en 6 questions en cliquant ici.   Un groupe de travail de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), a étudié les relations entre consommation de groupes d’aliments et risques d’ostéoporose et de fractures. Dans son rapport, publié en novembre 2016, il s’est plus particulièrement intéressé aux études concernant les fractures de hanche. En effet, la fracture de la hanche concerne 70 000 personnes chaque année en France. Environ 90% de ces fractures se produisent chez les plus de 60 ans et notamment chez les femmes, dont l’ostéoporose est généralement consécutive à la ménopause. Ces fractures peuvent avoir de graves conséquences : il a notamment été montré que seulement ¼ des patients fracturés de la hanche récupérait totalement et que 20% d’entre eux mouraient dans l’année de leur blessure. Il parait donc important d’éviter autant que possible l’apparition de L’ostéoporose.   Les facteurs de risques de fracture de la hanche, outre L’ostéoporose, sont multiples : la perte de la vision, la perte d’autonomie, le tabagisme, la puberté tardive, le manque d’activité physique, les facteurs génétiques mais également l’alimentation. En effet, cette dernière jouerait un rôle particulièrement important dans la survenue de l’ostéoporose à l’origine des fractures.   Cette expertise indique que la consommation de fruits et légumes semblerait associée à une diminution de l’incidence de la fracture de la hanche et au contraire, qu’une consommation excessive de viande serait à l’origine, de par sa haute teneur en protéines, d’une détérioration du statut minéral osseux. En outre, aucun lien n’a été constaté entre la survenue d’ostéoporose ou de fracture et la consommation de poissons, de céréales complètes, de boissons alcoolisées ou encore de boissons telles que le thé et le café. En effet, pour tous ces groupes d’aliments, les données restent limitées, se réduisent parfois à un petit nombre d’études et ne permettent donc pas d’en conclure de réels liens scientifiques.   Concernant, la consommation de produits laitiers, les conclusions des différentes études et méta-analyses montrent une absence de relation entre le risque de fractures et la consommation de produits laitiers. Les données restent cependant insuffisantes pour conclure sur une absence de lien et les experts de l’ANSES rappellent que ceci ne remet pas en cause l’intérêt des produits laitiers pour la croissance osseuse chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte.   En conclusion, l’alimentation a un impact important dans l’apparition de certaines pathologies chroniques comme l’ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires, il est donc nécessaire de veiller à toujours avoir une alimentation variée et équilibrée ! ———————————————————————————————————————————————————– Source : Rapport de l’ANSES : Actualisation des repères du PNNS : étude des relations entre consommation de groupes d’aliments et risque de maladies chroniques non transmissibles Image :« Blausen_0686_Osteoporosis_01 ». Mise à disposition selon les termes de la licence Artilane.

L’ALIMENTATION BIOLOGIQUE – Bio Nutrinet

télécharger en pdf (297 K0) L’alimentation ne consiste pas uniquement au simple fait de se nourrir, mais dépend souvent de valeurs, dont découle un régime alimentaire plus ou moins strict. L’alimentation biologique : qu’est ce que c’est ? Elle inclut tout aliment produit selon les critères d’une agriculture biologique, c’est-à-dire une méthode de production agricole qui exclut le recours aux produits chimiques. De cette façon, elle limite la pollution de l’air, de l’eau et des sols et contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. L’objectif premier de cette agriculture est de protéger la nature. Cependant, indépendamment de la volonté de chacun, il n’est pas toujours facile de consommer bio : seulement 6 % de la surface agricole française est biologique. Ce qui explique le coût important des produits biologiques. En 2009, un ensemble d’études (Nutrinet-Santé) permettant d’analyser et apprécier les habitudes alimentaires ont été mises en place. Parmi celles-ci, BioNutrinet se focalise sur l’alimentation biologique en effectuant différentes études aussi bien quantitatives (suivi des achats en fonction du ménage …) que qualitatives (questionnaires consommateurs). Selon les études BioNutrinet, il existe différentes catégories de « mangeurs bio » : Les « petits mangeurs bio » mangent peu mais couvrent mieux leurs besoins nutritionnels que les « petits mangeurs NON bio », font leurs courses principalement en supermarché, ce sont souvent des jeunes femmes citadines, elles ont pour habitude de trier leurs déchets et 50 % de leurs consommations alimentaires sont issues de l’agriculture biologique Les « mangeurs bio écolo », font leurs courses en magasins bio ou circuit court, ont un comportement écologique, ils sont généralement plus ruraux et éduqués que les autres. Par rapport aux autres « mangeurs bio », ce sont ceux qui ont le moins souvent des apports insuffisants en vitamines et minéraux. Ils ont tendance à favoriser les produits végétaux à ceux animaliers : 14 % d’entre eux sont végétariens ou vegans et 78 % de leur consommation alimentaire est issue de l’agriculture biologique Les « mangeurs bio épicuriens », souvent des hommes assez âgés aux revenus élevés, ils font leurs courses principalement en supermarchés mais vont aussi dans les épiceries er chez les artisans. Ils mangent modérément bio, 25 % de leur consommation alimentaire est issue de l’agriculture biologique, boivent plus d’alcool que les autres « mangeurs bio » et ont des apports plus souvent insuffisants en vitamines et minéraux. Cette étude montre qu’il existe différents « mangeurs bio », le mangeur bio écolo n’étant pas plus riche ni plus urbain que les autres, mais mangeant mieux sur le plan nutritionnel. ______________________________________________________________________________________ Source: https://www.etude-nutrinet-sante.fr/link/zone/24

La France, 2ème pays à avoir la meilleure alimentation selon des critères de quantité, de prix, de qualité et d’hygiène.

télécharger en pdf (328 K0) L’enquête menée par l’ONG Oxfam en 2014, indique que la France arriverait en deuxième position du classement alimentaire sur 125 pays. C’est aux Pays-bas que l’on mangerait le mieux et « généralement à sa faim ». Quatre critères ont été pris en compte par Oxfam: • La quantité, mesurée par le taux de sous alimentation et par l’insuffisance pondérale chez les enfants selon les pays • L’accessibilité financière, mesurée par le coût de la nourriture et par les moyens des populations pour s’acheter à manger • La qualité des denrées alimentaires, mesurée par la diversité alimentaire ainsi que l’accès à l’eau potable • L’hygiène alimentaire, qui prend en compte le diabète et l’obésité Selon l’enquête, « une personne sur huit se couche chaque soir le ventre vide alors même que la production agricole mondiale pourrait suffire à nourrir toute l’humanité ». Ainsi le monde n’arrive pas à faire en sorte que l’ensemble de la population puisse se nourrir sainement. Sur le critère de prix, l’Iran, le Tchad et la Guinée font partie des pays où l’alimentation coûte le plus cher. L’Islande proposerait la meilleure diversité alimentaire. En revanche, elle souffrirait de forts taux d’obésité et de diabète. Ces maladies sont très présentes dans les pays riches tels que les Etats-Unis, le Mexique ou encore le Koweït Source: La situation alimentaire dans le monde. Dans quels pays mange-t-on le mieux et le moins bien ? Oxfam. 2014 Janvier. Images : De William J Sisti (http://www.flickr.com/photos/willsisti/7692532844/) [CC BY-SA 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Retour en haut