Bien manger pour mieux vieillir

personnes âgées

L’Importance de la Nutrition dans le Vieillissement en Bonne Santé : Les bienfaits du régime méditerranéen

Avec le vieillissement de la population mondiale, prévu pour doubler d’ici 2050, les habitudes de vie et la nutrition deviennent des facteurs essentiels pour maintenir une bonne santé chez les personnes âgées. En adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir l’apparition de maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Un régime particulièrement bénéfique est le régime méditerranéen, reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Le Concept de Vieillissement en Bonne Santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le vieillissement en bonne santé comme le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. Cela inclut la capacité à satisfaire ses besoins de base, à apprendre et à prendre des décisions, à se déplacer librement, et à maintenir des relations sociales. L’adoption d’un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, joue un rôle clé dans ce processus. Les Bienfaits du Régime Méditerranéen Le régime méditerranéen, basé sur la consommation élevée de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses et d’huile d’olive, ainsi que sur une consommation modérée de produits laitiers, est associé à plusieurs bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns des avantages les plus notables : Points Clés du Régime Méditerranéen pour les Seniors Pour les seniors, adopter le régime méditerranéen peut être particulièrement bénéfique. Voici quelques points clés à intégrer dans leur alimentation : Conclusion Le vieillissement en bonne santé est un objectif atteignable grâce à une nutrition adéquate et à un mode de vie sain. Le régime méditerranéen, avec ses nombreux avantages prouvés, constitue une excellente base pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en prévenant les maladies chroniques et en favorisant une vie active et épanouie. En intégrant ces principes dans leur quotidien, les seniors peuvent non seulement vivre plus longtemps, mais aussi de manière plus saine et plus heureuse.

Agir pour la santé des proches-aidants

Télécharger en PDF (178 K0) L’objectif de cet article est d’informer les aidants, les patients seniors et les professionnels de santé sur les signes qui doivent alerter concernant le syndrome de l’aidant, afin de prévenir l’épuisement et les problèmes de santé qui en découlent, et promouvoir une meilleure prise en charge des aidants. QU’EST-CE QU’UN AIDANT ? Les aidants sont des personnes non professionnelles, bénévoles, qui accompagnent un malade, une personne en perte d’autonomie, dépendante ou en situation de handicap. De nombreuses définitions de l’aidant ont été proposées, telles que l’aidant familial, le proche aidant et le jeune aidant. Le terme « proche aidant » est le plus large, car il ne suppose pas de lien familial entre l’aidant et l’aidé. Selon une enquête récente de la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES), plus de 9 millions de personnes ont déclaré offrir une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie en 2021, soit 14,8 % de la population française. Les femmes sont majoritaires dans cette solidarité de proximité, fournissant une aide aux activités de la vie quotidienne ou un soutien moral, alors que les hommes déclarent plutôt apporter un soutien financier. Les aidants sont souvent prisonniers d’une situation pour laquelle ils n’ont jamais été préparés, à laquelle ils se résignent, souvent sans demander de soutien, ce qui est souvent le cas pour les aidants pivots, en raison de leur position intermédiaire entre ascendants et descendants et de leur rôle central au cœur de solidarités intergénérationnelles. De quoi souffrent les aidants ? Aider procure de nombreux bénéfices tels que l’amour, les valeurs de vie, les compétences, les expertises et la découverte de soi et de l’autre. Cependant, ces petites tâches d’aide peuvent devenir une charge lourde avec le temps et de nombreux aidants ne se considèrent pas comme tels, car ils voient leurs actions comme des gestes naturels d’amour envers leur proche. Ils peuvent alors négliger leurs propres difficultés, souffrir d’un épuisement physique et psychologique, d’une solitude, d’un isolement et/ou d’une non-reconnaissance de la famille et/ou de la société. Il est donc crucial d’aider les aidants à se reconnaître et à prendre conscience de leur rôle. Une enquête Ipsos menée auprès de 2 306 aidants en 2020 en France montre que : Il existe 11 millions d’aidants (dont 500 000 jeunes aidants de 18 à 24 ans), le plus souvent des femmes (60 %). Près d’un aidant sur deux fait le constat d’un impact négatif sur sa vie sociale ou familiale (45 %) et sur sa santé (53 %). Les difficultés à gérer le rôle d’aidants provoquent un état d’épuisement réel, de surmenage plus de six fois sur dix (62 %) et trois quarts des participants ressentent un besoin de répit pour souffler (74 %). Les aidants peuvent souffrir de stress chronique (anxiété, surmenage, voire dépression), de découragement (sentiment d’impuissance, de culpabilité, de colère, d’isolement, de solitude), de troubles du sommeil, de fatigue physique, de problèmes de dos, de palpitations, de variations de poids, de troubles digestifs, de signes cutanés, etc. Agir pour la santé des proches-aidants : le « Réflexe Aidants » La Haute Autorité de santé (HAS) a mis en avant, dans une fiche-repère, les signes qui doivent alerter pour détecter le syndrome de l’aidant. La stratégie « Agir pour la santé des proches-aidants » et les recommandations de la HAS soulignent l’importance d’instaurer un « réflexe aidants » chez les professionnels de santé.  Le « Réflexe Aidants » est une approche qui vise à reconnaître et soutenir les personnes qui s’occupent d’un proche malade ou en situation de besoin. Cela implique d’aider les aidants dès le début de leur rôle et de leur offrir différentes formes de soutien : une écoute attentive un soutien téléphonique / un soutien psychologique spécifique la possibilité d’exprimer leurs préoccupations et leurs défis une consultation médicale dédiée pour les aidants vulnérables. bénéficier d’un congé de proche aidant Bénéficier des services d’aide à domicile pour leur offrir du répit, des structures d’accueil temporaire, des vacances spéciales pour les familles d’aidants de rencontres entre aidants des loisirs adaptés. Conclusion Les enquêtes réalisées révèlent la vulnérabilité des aidants, qui doivent être attentifs à leur propre santé et bien-être. Il est essentiel que les professionnels de santé soient vigilants et identifient les aidants en difficulté, vulnérables ou épuisés, afin de prendre soin d’eux. Le « Réflexe Aidants » vise à reconnaître les aidants, à les soutenir dès le début, à les informer, à les orienter vers des ressources spécifiques et à veiller à leur bien-être. Cela contribue à leur offrir le soutien nécessaire dans leur rôle d’aidant et à assurer leur propre santé et équilibre. En 2023, une nouvelle stratégie nationale devrait être mise en place pour renforcer les ressources destinées à offrir aux aidants des moments de repos et de récupération. Source:  https://www.vidal.fr/actualites/30155-le-syndrome-de-l-aidant-les-signes-qui-doivent-alerter.html?cid=eml_002363 Image : https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/infirmiere-dessinee-main-au-patient_4371725.htm#query=syndrome%20de%20l%20aidant&position=18&from_view=search&track=ais#position=18&query=syndrome%20de%20l%20aidant

Oubliez les acides gras trans pour ne pas oublier

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs Américains, ont voulu évaluer les effets de la consommation d’acides gras trans (AGT) sur la mémoire.  Les AGT sont présents dans de nombreuses préparations de l’industrie alimentaire : plats préparés, bonbons, céréales du petit-déjeuner, etc. Leur rôle principal est d’améliorer le goût, la texture et la conservation des aliments. Il a déjà été démontré qu’en petite quantité ils ne sont pas dangereux pour l’organisme, mais en trop grande quantité ils augmentent les risques de maladies cardiovasculaires, et ont même une action sur les troubles du comportement et de l’humeur. La consommation d’AGT (acides gras monoinsaturés et polyinsaturés ω6) a donc été évaluée, chez 1018 hommes et femmes âgés de 20 ans ou plus, par un questionnaire alimentaire analysé ensuite avec une base de donnée spécifique le « Nutrient Data System for Research software version 4.03 » (développée par l’Université du Minnesota).   Pour leur étude, les chercheurs ont recruté 1.018 hommes et femmes. Ensuite, un test de mémoire a été effectué grâce à un jeu de 104 cartes. Chaque carte portait un mot. Les participants se sont vu présenter successivement toutes les cartes et devaient indiquer si chaque mot était nouveau (présenté pour la première fois) ou récurrent (présenté antérieurement). Sur les 104 cartes, 82 cartes étaient présentées une seule fois, tandis que les 22 restantes revenaient deux fois. Résultats : La consommation moyenne d’AGT était de 3,8 g/j. Les hommes âgés de moins de 45 ans consommaient plus d’AGT (4,1 g/j) que les hommes âgés de plus de 45 ans (3,7 g/j).   Les résultats montrent qu’en moyenne, 85 mots étaient correctement identifiés, comme nouveau ou récurrent sur une possibilité de 104, et qu’une grande consommation d’AGT a un effet négatif sur la performance de la mémoire chez les adultes âgés de moins de 45 ans, c’est-à-dire dans la population qui consomme le plus d’AGT et indépendamment de leurs données biologiques. En effet, la diminution de la performance de mémorisation a été estimée à 0,76 mots par gramme d’AGT consommé par jour. En revanche, une bonne hygiène de vie (exercice physique, non surcharge pondérale…) permet d’atténuer les effets des AGT sur la mémorisation. Dans de précédentes études, les AGT ont été négativement liés au comportement, à l’humeur et aux maladies cardiovasculaires. Les résultats présentés par ces chercheurs apportent des preuves concernant un nouvel effet néfaste des AGT sur la fonction cérébrale, et plus précisément sur la mémoire.   Source : Beatrice Alexandra G., Alexis K. B., A Fat to Forget: Trans Fat Consumption and Memory – PLoS ONE 2015 .

Obésité, la consommation de sodas light est-elle sans danger pour la santé ?

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs du Texas ont voulu examiner la relation entre la consommation de sodas light et l’augmentation du tour de taille à long terme chez les personnes âgées, particulièrement vulnérables aux maladies cardiométaboliques. Les effets néfastes de la surconsommation de sucres sur la santé durant ces 30 dernières années ont conduit à la promotion et la consommation d’édulcorants (goût sucré, sans calories). Pourtant, la prévalence de l’obésité n’a, quant à elle, pas cessé d’augmenter et les effets à long terme de ces édulcorants et sodas light restent encore peu connus. Les études divergent en ce qui concerne leurs effets sur le métabolisme, certaines prônant l’innocuité, tandis que d’autres montrent un risque cardiométabolique important : incidence élevée de surpoids et d’obésité, hypertension, syndrome métabolique, diabète sucré (type 2), dysfonctionnement rénal, crise cardiaque et accident vasculaire cérébral. De plus, avec l’âge, la masse musculaire et le poids ont tendance à diminuer, alors que le tour de taille et l’adiposité abdominale augmentent, ceci étant associé à un risque cardiométabolique accru. C’est pourquoi ces chercheurs ont voulu mesurer l’impact d’une consommation de sodas light sur la variation du tour de taille, chez les personnes âgées. Pour ce faire, 749 Américains âgés de 65 ans et plus, consommateurs quotidien de sodas light, ont participé à cette étude. Les résultats montrent une variation considérable du tour de taille en fonction de la consommation de sodas light indépendamment d’un IMC stable. Lorsque les sujets sont classés en fonction de leur IMC, il apparaît que ce dernier a un impact sur l’association entre la consommation de sodas lights et la variation du tour de taille. En effet, plus l’IMC est élevé, plus le tour de taille augmente : pour les consommateurs ayant un IMC inférieur à 25 Kg/m2, compris entre 25 et 29 Kg/m2, et supérieur à 30 Kg/m2, il a été observé une augmentation du tour de taille de respectivement 0,22 cm, 1,5 cm et 2,06 cm. Pour ces consommateurs âgés, une plus grande circonférence abdominale (associée à une masse grasse viscérale importante) est particulièrement préoccupante car elle est associée à un plus grand risque cardiométabolique. Une relation dose-réponse a été observée entre l’augmentation de la consommation de sodas light et l’augmentation de l’obésité abdominale. Pour les consommateurs quotidiens et occasionnels, il a été observé une augmentation du tour de taille d’environ 2,11 cm (1,45-2,76 cm), alors que pour les non consommateurs, une augmentation d’environ 0,77 cm a été observée (0,29-1,23 cm). Cette augmentation du tour de taille représente une voie potentielle pour de futurs risques cardiométaboliques accrus dans cette population sensible. Ces résultats soulèvent des inquiétudes concernant la sécurité des personnes âgées consommant des sodas light fréquemment, en particulier ceux ayant déjà un risque cardiométabolique accru. .   Source : Sharon P.G. Fowler, MPH, Ken Williams, MS, and Helen P. Hazuda – Diet Soda Intake Is Associated with Long-Term Increases in waist Circumference in a biethnic Cohort of Older Adults: The San Antonio Longitudinal Study of Aging – The American Geriatrics Society 2015.

« Maigrir c’est mourir »

télécharger en pdf (328 K0) Le 16 janvier dernier, le professeur et chercheur Éric Fontaine (Inserm Université Joseph-Fourier Grenoble et unité de nutrition artificielle du CHU de Grenoble) a choisi un slogan volontairement approximatif et provocateur pour sa lettre de président de la société française de nutrition clinique et métabolisme : « maigrir, c’est mourir ». Ce « cri du coeur » a pour but d’alerter les professionnels de santé non nutritionnistes et les pouvoirs publics sur la nécessité de (enfin) prendre en charge efficacement la dénutrition. La dénutrition est une pathologie touchant 5 à 10% de la population en Europe, les personnes âgées étant une des populations les plus vulnérables [2]. Ainsi, la dénutrition est présente chez environ 30% des personnes âgées institutionnalisées et atteint jusqu’à 60% des seniors hospitalisés ! Et comme l’indique le Dr Eric Fontaine, c’est dans ce contexte de nutrition clinique que l’affirmation « maigrir c’est mourir » se révèle bien trop souvent vraie, dans l’indifférence des non nutritionnistes, des pouvoirs publics, mais pas des patients et de leurs familles qui se sentent, eux, très concernés. D’ailleurs la question est posée : « Combien de patients, dans leur parcours de soin, auront la chance de rencontrer un nutritionniste avant qu’il ne soit trop tard ? » En effet la dénutrition est généralement la première complication chez un patient hospitalisé et les conséquences de cette pathologies sont multiples : impact sur la rapidité de cicatrisation, la tolérance des médicaments et leur pharmacocinétique, les défenses immunitaires et le risque de survenue de complications infectieuses nosocomiales, voire la mortalité… De plus, chez les personnes âgées, la dénutrition est associée à une perte de masse musculaire conduisant rapidement à une dépendance pour les gestes de la vie quotidienne, et une perte d’autonomie et de qualité de vie [2]. Pourtant les solutions techniques pour traiter la dénutrition existent, elles sont efficaces et source d’économie. Mais elles sont aussi plus invasives qu’un antalgique (antidouleur) par exemple, et donc moins faciles à accepter par les patients et leurs familles. Il est donc important d’expliquer que la nutrition artificielle permet de nourrir un patient qui n’a plus d’appétit et de convaincre de son efficacité dans la stratégie globale de la prise en charge. Ensuite le Dr Éric Fontaine appelle à la revendication par les familles de patients, et les patients eux-mêmes, auprès des pouvoirs publics, d’une prise en charge nutritionnelle. « Comme en son temps la prise en charge de la douleur fut une revendication des malades, […] c’est aux patients et à leurs familles de revendiquer auprès des pouvoirs publics une prise en charge nutritionnelle de tous les malades ». Il appelle aussi à la communication des associations de malades « Il n’existe pas d’association de malades dénutris. C’est bien dommage car les associations de malades bénéficient souvent d’une écoute attentive de la part des pouvoirs publics […] le but étant d’augmenter les chances pour un patient dénutri de rencontrer un nutritionniste avant qu’il ne soit trop tard».   Sources : [1] Éric Fontaine, La lettre du président : maigrir, c’est mourir – Nutrition clinique et métabolisme 29 (2015) 1. [2] Brochure dénutrition – Ministère de la santé.

La France, 2ème pays à avoir la meilleure alimentation selon des critères de quantité, de prix, de qualité et d’hygiène.

télécharger en pdf (328 K0) L’enquête menée par l’ONG Oxfam en 2014, indique que la France arriverait en deuxième position du classement alimentaire sur 125 pays. C’est aux Pays-bas que l’on mangerait le mieux et « généralement à sa faim ». Quatre critères ont été pris en compte par Oxfam: • La quantité, mesurée par le taux de sous alimentation et par l’insuffisance pondérale chez les enfants selon les pays • L’accessibilité financière, mesurée par le coût de la nourriture et par les moyens des populations pour s’acheter à manger • La qualité des denrées alimentaires, mesurée par la diversité alimentaire ainsi que l’accès à l’eau potable • L’hygiène alimentaire, qui prend en compte le diabète et l’obésité Selon l’enquête, « une personne sur huit se couche chaque soir le ventre vide alors même que la production agricole mondiale pourrait suffire à nourrir toute l’humanité ». Ainsi le monde n’arrive pas à faire en sorte que l’ensemble de la population puisse se nourrir sainement. Sur le critère de prix, l’Iran, le Tchad et la Guinée font partie des pays où l’alimentation coûte le plus cher. L’Islande proposerait la meilleure diversité alimentaire. En revanche, elle souffrirait de forts taux d’obésité et de diabète. Ces maladies sont très présentes dans les pays riches tels que les Etats-Unis, le Mexique ou encore le Koweït Source: La situation alimentaire dans le monde. Dans quels pays mange-t-on le mieux et le moins bien ? Oxfam. 2014 Janvier. Images : De William J Sisti (http://www.flickr.com/photos/willsisti/7692532844/) [CC BY-SA 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Chez les personnes âgées de plus de 65 ans, la dénutrition est un facteur prédictif de mortalité

télécharger en pdf (328 K0) Des chercheurs suédois de l’université d’Uppsala, ont analysé l’état nutritionnel et les facteurs de risque liés à la dénutrition de 1767 personnes âgées de plus de 65 ans, avec un suivi de 35 à 50 mois. Ils ont ensuite comparé ces résultats avec des données de référence collectées entre Mars 2008 et Mai 2009. Les données des facteurs de risque comprenaient les caractéristiques cliniques suivantes : • le sexe • l’IMC • le tabagisme (fumeur ou non fumeur) • la consommation de médicaments et les problèmes de santé (recueillis à partir des dossiers médicaux) • la durée du jeûne nocturne (durée entre le dernier repas de la soirée et le petit déjeuner de la matinée) • le nombre et la quantité de repas (enregistré en fonction du lieu de la prise du repas; à domicile, au restaurant, à la maison de retraite…) • les conditions de vie (vivant seul, en concubinage, dans une maison de retraite…) Les auteurs ont examiné si l’état nutritionnel était un facteur prédictif indépendant de mortalité chez les personnes âgées. Cet état a été défini selon le MNA (Mini Nutritional Assessment), un questionnaire simple qui permet d’évaluer l’état nutritionnel des personnes âgées, à domicile ou en établissement. Selon cet outil, 35,5% des participants étaient bien nourris, 55,1% étaient à risque de dénutrition et 9,4% souffraient de dénutrition dès le début de l’étude. Pendant la période de suivi, 37,1% des participants sont décédés. Concernant le taux de survie, 75,2% des personnes âgées bien nourries ont survécu, contre 60% de celles qui étaient à risque de dénutrition au début de l’étude et 33,7% de celles qui étaient dénutries. Après ajustement sur les facteurs confondants détaillés ci-dessus, les auteurs ont ensuite déterminé les rapports de risque de mortalité pour les individus à risque et souffrant de dénutrition. Les résultats montrent que chez les individus à risque de dénutrition, le risque de mortalité était 1,56 fois plus élevé que chez les individus bien nourris. Concernant les individus souffrant de dénutrition, leur risque de mortalité était 3,71 fois plus important que celui des individus bien nourris. Les auteurs concluent que pour les personnes âgées de plus de 65 ans, la dénutrition est un facteur indépendant prédictif de mortalité. Source: Söderström L, Rosenblad A, Adolfsson ET, Saletti A, Bergkvist L. Nutritional status predicts preterm death in older people: a prospective cohort study. Clin Nutr. 2014 Apr;33(2):354-9.

Seniors et PNNS (Programme National Nutrition Santé)

télécharger en pdf (328 K0) Les seniors (55 à 75 ans) sont presque trois fois plus nombreux à consommer cinq fruits et légumes par jour ! Cependant, d’après une nouvelle publication de l’institut national de prévention et d’évaluation de la santé (Inpes), ce sont eux qui connaissent globalement moins bien les repères du PNNS. À l’inverse, concernant l’activité physique, ils sont plus nombreux à citer correctement les recommandations sans pour autant les mettre davantage en application. C’est l’exploitation secondaire des données de l’enquête Baromètre santé nutrition 2010 conduite auprès de 4 714 personnes âgées de 55 à 75 ans qui a permis à Inpes ces dernières conclusions. Cette étude révèle notamment que, « si les seniors connaissent globalement moins les repères du PNNS que leurs cadets, excepté pour le poisson, ils sont toutefois plus nombreux à avoir un certain nombre d’attitudes et de comportements favorables à leur santé ». Ainsi, trois repas quotidiens sont consommés par près de 94 % de cette population, contre 85 % chez les 18-54 ans. 22,5 % des 55-75 ans consomment au moins cinq fruits et légumes par jour quand ils ne sont que 8 % chez les 18-54 ans. Enfin, plus de quatre séniors sur cinq connaissent la recommandation de manger du poisson deux fois par semaine. Ils sont d’ailleurs 57 % à respecter cette recommandation contre 40 % environ chez leurs cadets. Nos aînés préparent leur repas avec plus de plats. En effet, près de deux personnes de plus de 55 ans sur trois consomment entre trois et quatre plats au déjeuner, alors qu’un peu plus de la moitié des 19-44 ans ne consomment habituellement qu’un ou deux plats le midi. Enfin, les repas sont souvent consommés à domicile : 97 % pour le petit-déjeuner, 83,5 % pour le déjeuner et 93 % pour le dîner. Ceci s’expliquant par la proportion des plus de 55 ans étant en retraite. L’enquête révèle également que « les séniors sont plus nombreux que leurs cadets à citer correctement le repère du PNNS sur l’activité physique – pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique par jour – (74 % vs 57 %) ». Cependant, cette connaissance n’est majoritairement pas mise en pratique puisque 22 % des 55-75 ans citent correctement cette recommandation tout en ayant un niveau limité d’activité physique. Par ailleurs, « la cessation de l’activité professionnelle n’est pas liée à un arrêt de toute activité physique ». Les données issues du Baromètre santé nutrition 2008 montrent que l’activité physique des 55-75 ans reste très proche de celle des adultes plus jeunes. Ainsi, 40 % ont un niveau d’activité physique élevé (vs. 43 % des 18-54 ans), 28 % un niveau modéré (vs. 23 % des 18-54 ans) et 32 % un niveau limité (vs. 35 % des 18-54 ans). Par contre, le temps consacré à l’activité physique diminue passant de 2h27 pour les 18-54 ans à 2h07 pour les plus de 55 ans. Les seniors semblent privilégier la marche à pied ou le vélo pour leurs déplacements (28 minutes par jour contre 16 minutes pour les 18-54 ans). Ils passent également moins de temps assis : 3h37 contre 4h51. À noter enfin des différences notables entre les perceptions et les niveaux réels d’activité physique. L’analyse rapporte ainsi que 27 % des seniors ayant un niveau d’activité physique limité considèrent qu’ils en font suffisamment.  Une activité physique pourtant nécessaire dans cette tranche d’âge puisqu’elle peut permettre de retarder ou de ralentir certains processus inhérents au vieillissement comme la sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge. Nutritiondesseniors rappelle que pour prendre en charge ou préserver la sarcopénie, il est indispensable d’exercer une activité physique adaptée aux besoins et à l’âge des individus et de veiller à consommer suffisamment de protéines (1,2g/kg par jour). Dans certains cas, une complémentation en citrulline peut être recommandée par le médecin ou le pharmacien. Source : Inpes. Les comportements de santé des 55-85 ans.  

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