Bien manger pour mieux vieillir

nutrition

L’Importance de la Nutrition dans le Vieillissement en Bonne Santé : Les bienfaits du régime méditerranéen

Avec le vieillissement de la population mondiale, prévu pour doubler d’ici 2050, les habitudes de vie et la nutrition deviennent des facteurs essentiels pour maintenir une bonne santé chez les personnes âgées. En adoptant un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, il est possible de prévenir l’apparition de maladies liées à l’âge et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Un régime particulièrement bénéfique est le régime méditerranéen, reconnu pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Le Concept de Vieillissement en Bonne Santé L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le vieillissement en bonne santé comme le processus de développement et de maintien des capacités fonctionnelles qui permettent le bien-être à un âge avancé. Cela inclut la capacité à satisfaire ses besoins de base, à apprendre et à prendre des décisions, à se déplacer librement, et à maintenir des relations sociales. L’adoption d’un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, joue un rôle clé dans ce processus. Les Bienfaits du Régime Méditerranéen Le régime méditerranéen, basé sur la consommation élevée de céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de légumineuses et d’huile d’olive, ainsi que sur une consommation modérée de produits laitiers, est associé à plusieurs bienfaits pour la santé. Voici quelques-uns des avantages les plus notables : Points Clés du Régime Méditerranéen pour les Seniors Pour les seniors, adopter le régime méditerranéen peut être particulièrement bénéfique. Voici quelques points clés à intégrer dans leur alimentation : Conclusion Le vieillissement en bonne santé est un objectif atteignable grâce à une nutrition adéquate et à un mode de vie sain. Le régime méditerranéen, avec ses nombreux avantages prouvés, constitue une excellente base pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en prévenant les maladies chroniques et en favorisant une vie active et épanouie. En intégrant ces principes dans leur quotidien, les seniors peuvent non seulement vivre plus longtemps, mais aussi de manière plus saine et plus heureuse.

Pathologies bucco-dentaires et nutrition

télécharger en pdf (407 K0)   Avec l’avancée en âge, une diminution du potentiel masticatoire est souvent observée. Ceci peut être dû à de nombreux facteurs : le nombre, l’état et la mobilité des dents ; la diminution du flux salivaire ; le port éventuel de prothèses ; la présence d’une inflammation gingivale ou bien encore de pathologies de la muqueuse. Le nombre moyen de dents perdues augmente avec l’âge et varie entre 12 et 17 pour les personnes de plus de 65 ans. Ainsi 40 % de cette population a perdu la majorité de ses dents ! Cependant, pour maintenir une fonction masticatoire correcte et une bonne nutrition, 20 dents au minimum semblent nécessaires.   La perte de dents conduit à la modification du régime alimentaire et donc à l’exclusion de certains aliments comme les protéines animales et à la consommation excessive d’autres aliments comme les sucreries et à des prises alimentaires quantitativement inférieures aux niveaux recommandés. Les troubles buccaux et certaines pathologies comme la maladie d’Horton, de Parkinson, d’Alzheimer ou encore l’AVC, qui sont associés avec des troubles de la mastication et de la déglutition, sont également impliqués dans la perte de poids. En effet, la réduction du nombre de dents, un état dentaire non satisfaisant et simplement le vieillissement physiologique des tissus bucco-dentaires favorisent les régimes pauvres en fruits, en fibres, en protéines, et riches en glucides (sucres lents et rapides). De plus, chez les patients présentant un état dentaire défectueux, on observe des déficits en fer, en vitamines A, C, B9, B1, protéines ainsi qu’un risque accru du risque de morbidité et mortalité. En conséquence, les troubles masticatoires corrélés à une diminution de l’IMC et à une perte de poids, qui sont les indicateurs d’une dénutrition.   En conclusion, alors que santé et confort oraux sont des pré-requis à une fonction masticatoire correcte et à une bonne nutrition, l’état bucco-dentaire des sujets âgés est généralement défectueux Cette diminution du potentiel masticatoire influence le type d’alimentation de la personne âgée et impacte donc ses apports nutritionnels qualitatifs, quantitatifs, son confort et son bien-être et peuvent conduire à un état de dénutrition. (lien) ————————————————————————————————————————————————————————————————————————————— Source : Prévention bucco-dentaire chez les personnes âgées Direction Générale de la Santé SD2B- Marysette Folliguet. Mai 2006 Source image : « teeth-1560353_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

La consommation de boissons en France

télécharger en pdf (350 K0) Notre corps est composé de presque 70 % d’eau. L’eau intervient dans de nombreuses fonctions notamment dans le transport des nutriments, le contrôle de la température et l’alimentation des organes et tissus. Il est donc très important de veiller à un équilibre entre les entrées et les pertes d’eau. Ainsi, une hydratation optimale est un facteur clef pour le fonctionnement correct des processus cognitifs et physiques. En France, il est recommandé d’avoir des apports en eau suffisant avec une attention particulière aux séniors, surtout en périodes de canicules. Une récente étude a permis de calculer la quantité totale d’eau provenant des aliments et des boissons et ainsi d’analyser les caractéristiques des habitudes de consommation de boissons chez des adultes français. Cette étude a été menée sur un grand échantillon puisque les sujets sont ceux qui ont participé à la cohorte NutriNet-Santé soit au total 94939 adultes. Les scientifiques ont calculé les apports en eau pour plusieurs groupes en fonction de l’âge, des saisons et des jours de la semaine à partir de 3 enregistrements alimentaires de 24h. Ils concluent que : L’apport moyen en eau est de 2,3 L chez l’homme et de 2,1 L chez la femme. La majorité des individus respecte donc les recommandations de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) : 2,0 L pour les femmes et 2,5 L pour les hommes. De plus, 61,9 % de l’apport moyen en eau provient des boissons et 38,1 % des aliments soit légèrement plus bas que les indications données par l’EFSA. L’apport énergétique total moyen était de 1884 kcal/jour (2250 kcal/jour chez les hommes et 1783 kcal/jour chez les femmes) et la contribution relative aux boissons représentent en moyenne 8,3 %. L’eau est la boisson la plus consommée suivie par les boissons chaudes. L’alcool est en quatrième position pour les hommes et cinquième pour les femmes. Le nombre de catégories différentes de boissons consommées était positivement corrélé avec l’apport total en eau (r = 0,4) et avec l’apport énergétique total (r = 0,2). Cela laisse suggérer que la variété de boissons consommées est un indicateur des consommations d’aliments et de boissons plus élevées. La consommation de boissons et d’apport en eau varie avec l’âge et la saisonnalité. L’apport total en eau est le plus faible chez les 18-25 ans ainsi que chez les hommes âgés. Enfin, la consommation d’eau et de boisson en général est plus forte en été. Cette étude permet d’avoir une vue d’ensemble des caractéristiques des apports en eau en France. En conclusion, l’apport total en eau est en adéquation avec les recommandations de santé publique. ———————————————————————————————————————————————————- Source : Szabo de Edelenyi F et al. Characteristics of Beverage Consumption Habits among a Large Sample of French Adults: Associations with Total Water and Energy Intakes. Nutrients. 2016 8(10):e627 Source image : « bottle-2032980_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Attention aux régimes végétariens (et végans) !

télécharger en pdf (354 K0)   Les régimes végétariens ont souvent été associés à une diminution du risque de maladies et notamment des maladies coronariennes. Cependant, tous les végétaux ne sont pas nécessairement bénéfiques pour la santé, et il est important de bien équilibrer son alimentation pour ne pas perdre sur le plan musculaire les bénéfices acquis sur le plan cardiaques. C’est ce que montre une étude américaine publiée en 2017.   Des scientifiques ont analysé les données sur plus de 200000 professionnels de santé, exempts de maladies cardiovasculaires. Cette étude révèle qu’un régime alimentaire composé en majeure partie de végétaux n’est pas forcément lié à une réduction du risque de maladie cardiaque comparé à un régime faible en végétaux. Ainsi, les scientifiques ont voulu distinguer deux types de régimes végétaux : Le régime « sain » à base de graines et céréales non raffinées, de fruits, de légumes, de noix, d’huile végétale, de thé et de café. Le régime « moins sain » à base de jus de fruit, de graines raffinées, de pomme de terre, de boissons sucrées, et de sucreries et desserts.   Les résultats de cette étude montrent qu’en général, un régime alimentaire à base de végétaux semble associé à une faible incidence de maladies coronariennes sauf si le régime est riche en sucres et aliments raffinés. En effet, une forte adhérence au régime à base de végétaux « moins sains » est associée à un risque de maladie cardiaque accru de 32 % comparé à une faible adhésion à ce même régime. Le régime à base de végétaux « moins sains » est pauvre en antioxydants, en fibres et riches en graisses saturées ce qui peut ainsi conduire à l’apparition de maladies cardiovasculaires. Les participants suivant ce régime étaient plus jeunes et moins actifs.   Au contraire, une forte adhérence au régime à base de végétaux « sains » est associée à une diminution du risque cardiaque de 25% comparée à une faible adhésion à ce même régime. Il permet une alimentation riche en fibres, en anti-oxydants, en micronutriments et en faible taux de graisses saturées. Ceci permet d’améliorer le contrôle glycémique, la régulation d’insuline, le profil lipidique, la santé vasculaire et de réduire l’inflammation et la pression sanguine et permet ainsi de réduire le risque cardiovasculaire. Les participants favorisant ce régime semblent être plus vieux, plus actifs, et plus minces. Il faut donc être très vigilant concernant la composition des régimes suivis. Tout repose dans la diversité des aliments et l’équilibre des nutriments ! Quand on supprime la viande de son alimentation, il faut également jouer avec les équivalences alimentaires en termes de protéines pour apporter des protéines à haute valeur biologique qui permettront de répondre aux besoins de l’organisme. Par exemple, les œufs constituent de très bons apports, comme les mélanges de céréales et de légumineuses. De plus, pour prévenir des maladies cardiovasculaires, il est important de recommander de réduire l’apport de certains végétaux comme la pomme de terre, les graines raffinées ou encore les sucreries et d’augmenter celui de végétaux plus sains comme les fruits, les légumes, les légumineuses et céréales non raffinées. Vous trouverez plus d’infos sur le site www.nutritiondesseniors.fr pour couvrir ses besoins nutritionnels. ———————————————————————————————————————————————————— Source : Ambika Satija et al. Healthful and Unhealthful Plant-Based Diets and the Risk of Coronary Heart Disease in U.S. Adults. Journal of the American College of Cardiology. On line, June 17 2017 DOI: 10.1016/j.jacc.2017.05.047 Source image : « salad-791891_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

L’optimisation alimentaire est-elle possible sans augmenter son budget ?

  Les données de consommation alimentaire de 1719 adultes de l’étude INCA2 ont été analysées pour évaluer si une optimisation alimentaire, de façon à se rapprocher des recommandations nutritionnelles, était possible sans modifier les dépenses alimentaires.   La population étudiée a été répartie en 5 groupes selon leurs revenus et en tenant compte de leur consommation énergétique, de leur statut de fumeur/non-fumeur, et de leurs statuts socio-économique et socio-démographique. Une première analyse de ces 5 groupes montre que la consommation alimentaire est assez peu différente entre les groupes. La différence la plus notoire est la consommation de fruits supérieure d’une ration dans le groupe à plus fort revenu par rapport au groupe à plus faible revenu. Ensuite, deux modélisation d’optimisation ont été réalisées sans modifier l’apport énergétique total et en tenant compte des régimes et des préférences de chacun.   La première modélisation montre que l’optimisation alimentaire aboutit à une augmentation de 3,2 % du coût alimentaire moyen observé avant optimisation, quel que soit le niveau de revenus considéré. Cependant, cette optimisation engendre une hausse systématique des budgets alimentaires lorsque ces derniers sont inférieurs à 3,85 €/j avant modélisation (budgets calculés sur la base des prix des denrées en 2006). La seconde modélisation montre que l’optimisation alimentaire est possible sans modifier les budgets alimentaires individuels, même pour les budgets les plus bas. En effet, pour l’ensemble de la population étudiée, les recommandations nutritionnelles seront atteintes si la ration journalière est : • augmentée en moyenne de 171 g de fruits et légumes, 121 g de féculents, 91 g d’eau et boissons, 20 g de produits laitiers • diminuée en moyenne de 51 g de plats composés et snacks salés, 28 g de viande/poisson/œuf, 17 g de produits sucrés et 6 g de graisses ajoutées et sauces.   Il peut donc être conclu qu’en modifiant ses habitudes alimentaires et quels que soient ses revenus, il est tout fait possible d’optimiser ses apports nutritionnels, pour une meilleure santé. Ces modifications devront cependant être un peu plus importantes pour la population à plus faibles revenus, et notamment en ce qui concerne la consommation de fruits. ———————————————————————————————————————————————————–

Existe-t-il une huile légère ?

télécharger en pdf (350 K0)   Existe-t-il une huile légère ? La réponse est non ! En effet, les huiles végétales renferment 99 % de lipides, elles possèdent donc une valeur énergétique autour de 900 Kcal. A ce titre, il n’est pas possible de considérer une huile comme étant « légère ».   Pour autant, certaines huiles peuvent s’avérer meilleures que d’autres pour la santé. En effet, les huiles végétales ne présentent pas toute la même composition nutritionnelle. Suivant l’huile utilisée, les taux en acides gras saturés, mono-insaturés et polyinsaturés seront différents. Consommés en excès, les acides gras saturés favorisent l’apparition de maladies cardiovasculaires notamment en augmentant le taux de cholestérol sanguin. Les acides gras mono-insaturés, essentiellement représentés par l’acide oléique, ont un effet bénéfique sur la santé. Toutefois, en trop forte quantité, certaines études ont montré un effet délétère de ces acides gras notamment via l’augmentation du LDL cholestérol. Enfin, les acides gras polyinsaturés (oméga 6 et 3) sont dit « essentiels » car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent être apportés par l’alimentation. Ils sont reconnus pour leurs effets bénéfiques sur la santé notamment dans le cadre de la protection cardiovasculaire. Toutefois, ils doivent être apportés dans des proportions équilibrées. Le rapport oméga 6 / oméga 3 devrait ainsi être de 3 à 5.   En moyenne, en France, notre alimentation nous fournit 12 à 14 fois plus d’oméga 6 que d’oméga 3. L’huile présentant le meilleur profil semble être l’huile de colza. Elle a une composition équilibrée en acides gras puisqu’elle contient notamment 10 % d’oméga 3 pour 20 % d’oméga 6. Néanmoins il faut réserver l’utilisation de cette huile en assaisonnement car lors de sa cuisson, il peut apparaître des produits de dégradation dû à la chaleur qui seraient d’autant plus délétères pour la santé. Les huiles riches en oméga 3 : l’huile de lin (60 %), de cameline (35 %), de chanvre (17 %) ou encore de pépins de cassis (13 %) sont intéressantes mais sont difficiles à conserver et supportent mal la cuisson. En effet, sous l’action de la lumière, de l’air libre ou de la chaleur, les omégas 3 fixent l’oxygène ce qui provoque leur rancissement (odeur et gout désagréable) A la chaleur, cela peut conduire à la production de peroxydes lipidiques potentiellement cancérogènes. Ainsi, elles doivent servir uniquement à l’assaisonnement et doivent être conservées à l’abri de la lumière et de la chaleur. L’huile de noix et de soja contiennent également un fort taux d’oméga 3 mais 5 à 12 fois plus d’oméga 6. L’huile de tournesol, la plus répandue contient plus de 60 % d’oméga 6 contre 0,2 % d’oméga 3. En conséquence, elle n’est pas du tout adapteé aux besoins nutritionnels et son utilisation est à limiter.   L’huile d’olive ou l’huile de noisette sont riches en acide oléique mais très pauvre en acides gras polyinsaturés. Ainsi, il est préférable de les compléter avec une alimentation enrichie en oméga 3. En revanche, l’huile d’olive est riche en antioxydants et supporte très bien la chaleur, elle est donc à privilégier lors des cuissons. Enfin les huiles de coco ou de palmes, souvent utilisées dans les cantines collectives pour les fritures sont à éviter puisque qu’elles contiennent trop d’acides gras saturés.   En conclusion, on ne peut pas caractériser une huile de « légère », cependant certaines huiles contiennent des nutriments essentiels pour une bonne santé comme les acides gras polyinsaturés oméga 3. Il faut donc utiliser des huiles variées et surtout les utiliser de manière adéquate . ————————————————————————————————————————————————————- Source image : « olive-oil-968657_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quelles sont les habitudes alimentaires des français ?

télécharger en pdf (356 K0)   L’ANSES (Agence nationale de sécurité́ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié le 22 juin dernier un avis relatif à la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 3). Deux études ont été précédemment réalisées en 1998 -1999 et 2006-2007. Elles sont mises en œuvre de manière régulière dans le but d’établir des bases de données sur les habitudes de consommation des français, sur leurs pratiques d’achats ou encore sur la préparation et la conservation des aliments. Au total, entre 2014 et 2015, l’étude INCA 3 a recueilli les habitudes alimentaires de 5855 individus (2 698 enfants âgés de 0 à 17 ans et 3 157 adultes âgés de 18 à 79 ans). Les résultats montrent que : En moyenne, les enfants jusqu’à 10 ans consomment 1,6 kg d’aliments et de boissons par jour, les adolescents 2,2 kg et les adultes 2,9 kg. Les boissons représentent plus de la moitié de la ration journalière et l’eau constitue (seulement) la moitié de ces boissons. Les hommes mangent plus que les femmes : leur apport énergétique est supérieur de 38 % à celui des femmes. Par ailleurs, les hommes favorisent les produits céréaliers, les fromages, les viandes et la charcuterie alors que les femmes privilégient les yaourts, les fromages blancs, les compotes, la volaille, les soupes et les boissons chaudes. L’assiette des français contient une trop grande part d’aliments transformés, trop de sel : en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes alors que les objectifs du Programme national nutrition santé sont respectivement de 8 g/j et 6,5 g/j. Les français, au contraire, ne consomment pas assez de fibres : 20 g/j en moyenne chez les adultes alors que les recommandations sont de 30 g. Les comportements alimentaires varient en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’étude ou encore de la région. Certaines pratiques des français sont plus à risques qu’auparavant notamment par la consommation croissante de denrées animales crues, des températures plus élevées dans les réfrigérateurs et des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation.   Ces données sont indispensables aux travaux qui seront menés par l’Anses aussi bien pour évaluer les risques liés à l’alimentation que pour proposer des recommandations en adéquation avec les habitudes alimentaire et les pratiques des français. Cette étude nous permet également de mieux appréhender nos habitudes alimentaires et ainsi de l’adapter en essayant au maximum de se rapprocher des recommandations du PNNS (lien). ————————————————————————————————————————————————————- Source : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014SA0234Ra.pdf Source image : « hamburger-1414423_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Comment bien réussir son vieillissement ?

télécharger en pdf (302 K0)   Une récente étude de cohorte, publiée dans the Journal of the American Geriatrics society, présente les différents facteurs de mode de vie associés à un vieillissement réussi. L’autonomie, l’indépendance et le maintien de toutes les fonctionnalités, notamment mentales, ont été considérés comme les principaux critères de jugement.   Pour ce faire, les chercheurs ont recruté 1 104 hommes suédois avec un âge moyen de 71 ans. Pour comprendre leur mode de vie, les participants ont dû répondre à un questionnaire incluant des questions d’éducation, de conditions de vie et d’activité physique. Pendant 7 jours, ils ont également tenu un journal alimentaire afin d’évaluer leur adhésion au régime méditerranéen. Par ailleurs, les facteurs de risques cardiovasculaires ont été mesurés (glucose, insuline, cholestérol total, triglycérides et HDL-cholestérol). Seize ans plus tard, le vieillissement autonome de 369 de ces hommes, ayant une moyenne d’âge de 87 ans, a été évalué sur les critères suivants : absence de démence, score égal ou supérieur à 25 au Mini-Mental State Examination (MMSE), absence d’institutionnalisation, indépendance pour les activités de vie personnelle et capacité à marcher seul. Les résultats montrent que : 57 % des participants ont vécu jusqu’à 85 ans ou plus 75 % des participants avec une moyenne d’âge de 87 ans ont conservé leur autonomie. Par ailleurs, un vieillissement réussi semble associer à : L’absence de tabagisme, L’adhérence au régime de type méditerranéen, Un poids normal et un tour de taille inférieur à 94 cm chez des patients âgés de 71 ans en moyenne.   Ces résultats semblent également associés à la survie. Dans le contexte actuel, préserver l’indépendance des personnes âgées devient crucial pour maintenir une haute qualité de vie et diminuer les morbidités et les mortalités. Les facteurs de vie comme l’alimentation, l’activité physique, le tabagisme ou encore l’obésité sont des facteurs directement associés à la survie et à un vieillissement réussi chez les personnes âgées. Ainsi, pour favoriser un vieillissement autonome, il faut privilégier dès le plus jeune âge un mode de vie sain : éviter le tabagisme, manger de manière équilibrée et proche du régime méditerranéen, pratiquer une activité physique régulière et éviter le surpoids. ——————————————————————————————————————————————————– Source: Franzon et al; Predictors of Independent Aging and Survival: A 16-Year Follow-Up Report in Octogenarian Men; J Am Geriatr Soc. 2017 Jul 7. Source image : https://pixabay.com/fr/ancienne-g%C3%A9n%C3%A9ration-80-s-senior-1106317/, mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quels sont les 12 signes d’alerte de la dénutrition ?

télécharger en pdf (302 K0)   L’alimentation est un acte essentiel à la vie mais également à la survie ! Il s’agit d’une fonction vitale pour notre organisme. Elle pourrait se limiter à absorber le nécessaire en fonction d’un calcul de besoins énergétiques quotidiens : les ANC ou apports nutritionnels conseillés. Cependant, le comportement alimentaire ne se réduit pas à l’ingestion d’aliments pour assouvir un besoin. Il s’agit d’un mélange de relations complexes faisant intervenir émotions, plaisirs, motivations… Quelques signes permettent de déceler la dénutrition. Avec le vieillissement, de nombreux individus se retrouvent en état de dénutrition ce qui implique la dégradation progressive de leur état de santé. Cette dénutrition peut avoir pour cause : Une malnutrition d’apport : l’individu mange moins que ses besoins et perd lentement ses réserves nutritionnelles Une maladie : l’individu ne mange plus ou peu alors que ses besoins augmentent. La dénutrition est aujourd’hui un problème majeur de santé public et engendre des conséquences à la fois médicales, économiques et sociétales. 12 signes d’alertes publiés par l’INPES (Institut national de prévention pour la santé) permettent de déceler de manière précoce la dénutrition : Avoir des revenus insuffisants Etre atteint d’une perte d’autonomie physique ou psychique Etre en état de veuvage, de solitude ou dépressif Avoir des problèmes bucco-dentaires Suivre un régime restrictif Avoir des troubles de la déglutition Consommer seulement deux repas par jour Etre constipé Prendre plus de 3 médicaments par jour Avoir perdu 2 kg ou plus le dernier mois ou bien 4 kg dans les 6 derniers mois Avoir un taux d’albumine < 35 g/L et/ou de cholestérol < 1,6 g/L Etre atteint d’une quelconque maladie   Si vous êtes concernés par plusieurs de ces signes (au moins deux), il est nécessaire d’en parler à votre médecin afin d’entreprendre une évaluation complète de l’état nutritionnel. Attention, aucun de ces événements n’évoque à lui seul une dénutrition. Pour éviter une dégradation de l’état de santé et l’apparition de la dénutrition, il est nécessaire de suivre une alimentation saine et variée et surtout de couvrir au mieux ses besoins nutritionnels. Par ailleurs, si l’organisme s’affaiblit et que le poids diminue, le tissu musculaire est le premier à se réduire. Ainsi, il existe des solutions permettant d’éviter cette perte musculaire et notamment la complémentation de l’alimentation en certains acides aminés comme la citrulline (pour plus d’informations, cliquer ici). ——————————————————————————————————————————————————- Source : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/959.pdf Source image : https://pixabay.com/fr/horizontale-apple-contr%C3%B4le-du-poids-1155878/ , mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

La pomme de terre : de quoi est-elle composée ?

télécharger en pdf (320 K0)   L’histoire de la pomme de terre a commencé il y a plus de 8000 ans où elle poussait à l’état sauvage sur la cordillère des Andes. Elle a fait plusieurs entrées en Europe mais ce n’est qu’au 18ème siècle, grâce à Antoine Augustin Parmentier que la pomme de terre s’implante en Europe. Alors pharmacien et nutritionniste, il vante les vertus nutritives de la pomme de terre et les recommande pour pallier aux problèmes de famine des années 1769-1770. La pomme de terre est un produit frais considéré à la fois comme un légume (pour sa forte teneur en eau) et pour un féculent (pour sa teneur en fibre). Elle est constituée de 80 % d’eau, 16 % de glucides et notamment d’amidon, 2 % de protéines, 1,5 % de fibres, 1 % de vitamines et minéraux, 0,3 % de lipides.   Ces vertus nutritionnelles proviennent principalement de sa teneur en matière sèche qui se compose de glucides, protides, vitamines (C et B9 notamment), minéraux (fer, potassium, calcium, phosphore et sodium), et de fibres alimentaires. La pomme de terre est l’un des rares féculents à contenir de la vitamine C : cette vitamine possède un rôle anti-oxydant et favorise une meilleure absorption du fer. Pour préserver cette vitamine, la pomme de terre doit être stockée à l’abri de la lumière et cuite à la vapeur. La pomme de terre contient également de nombreux minéraux et des fibres permettant de favoriser la sensation de satiété et le transit intestinal. Par ailleurs, elle contient peu de lipides.   Il faut cependant faire attention car ces propriétés nutritives peuvent changer en fonction de la variété, de la durée de stockage mais surtout du mode de préparation culinaire. En effet, la cuisson et le mode de préparation peut faire varier l’index glycémique. Ainsi, une cuisson prolongée et à température élevée au four ou encore le broyage après cuisson (purée) et le tronçonnage (frites) avant cuisson entraine une augmentation de l’index glycémique. Cela se traduit par une libération rapide des sucres simples et donc une augmentation très rapide de la glycémie après digestion. De plus, sous forme de frites ou de chips, l’huile généralement ajoutée à la préparation augmente l’apport énergétique et les lipides. Pour une digestibilité optimale, il faut privilégier la cuisson de la pomme de terre à l’eau ou à la vapeur, dans sa peau et pendant 20 à 25 minutes.   Comme le prônait Monsieur Parmentier à l’époque, la pomme de terre est donc un vrai trésor nutritionnel puisqu’elle contient un bon nombre de nutriments favorables à une bonne santé et peu de nutriments délétères. Une assiette composée pour 1/3 de pommes de terre, 1/3 de légumes verts ou salade et 1/3 de viande, poisson ou œuf constituera un plat équilibré. ————————————————————————————————————————————————————- Source : Table du ciqual : ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) CNIPT : Comité national interprofessionnel de la pomme de terre Source image : https://pixabay.com/fr/pommes-de-terre-l%C3%A9gumes-erdfrucht-1585060/

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