Bien manger pour mieux vieillir

Actualité

L’optimisation alimentaire est-elle possible sans augmenter son budget ?

  Les données de consommation alimentaire de 1719 adultes de l’étude INCA2 ont été analysées pour évaluer si une optimisation alimentaire, de façon à se rapprocher des recommandations nutritionnelles, était possible sans modifier les dépenses alimentaires.   La population étudiée a été répartie en 5 groupes selon leurs revenus et en tenant compte de leur consommation énergétique, de leur statut de fumeur/non-fumeur, et de leurs statuts socio-économique et socio-démographique. Une première analyse de ces 5 groupes montre que la consommation alimentaire est assez peu différente entre les groupes. La différence la plus notoire est la consommation de fruits supérieure d’une ration dans le groupe à plus fort revenu par rapport au groupe à plus faible revenu. Ensuite, deux modélisation d’optimisation ont été réalisées sans modifier l’apport énergétique total et en tenant compte des régimes et des préférences de chacun.   La première modélisation montre que l’optimisation alimentaire aboutit à une augmentation de 3,2 % du coût alimentaire moyen observé avant optimisation, quel que soit le niveau de revenus considéré. Cependant, cette optimisation engendre une hausse systématique des budgets alimentaires lorsque ces derniers sont inférieurs à 3,85 €/j avant modélisation (budgets calculés sur la base des prix des denrées en 2006). La seconde modélisation montre que l’optimisation alimentaire est possible sans modifier les budgets alimentaires individuels, même pour les budgets les plus bas. En effet, pour l’ensemble de la population étudiée, les recommandations nutritionnelles seront atteintes si la ration journalière est : • augmentée en moyenne de 171 g de fruits et légumes, 121 g de féculents, 91 g d’eau et boissons, 20 g de produits laitiers • diminuée en moyenne de 51 g de plats composés et snacks salés, 28 g de viande/poisson/œuf, 17 g de produits sucrés et 6 g de graisses ajoutées et sauces.   Il peut donc être conclu qu’en modifiant ses habitudes alimentaires et quels que soient ses revenus, il est tout fait possible d’optimiser ses apports nutritionnels, pour une meilleure santé. Ces modifications devront cependant être un peu plus importantes pour la population à plus faibles revenus, et notamment en ce qui concerne la consommation de fruits. ———————————————————————————————————————————————————–

Existe-t-il une huile légère ?

télécharger en pdf (350 K0)   Existe-t-il une huile légère ? La réponse est non ! En effet, les huiles végétales renferment 99 % de lipides, elles possèdent donc une valeur énergétique autour de 900 Kcal. A ce titre, il n’est pas possible de considérer une huile comme étant « légère ».   Pour autant, certaines huiles peuvent s’avérer meilleures que d’autres pour la santé. En effet, les huiles végétales ne présentent pas toute la même composition nutritionnelle. Suivant l’huile utilisée, les taux en acides gras saturés, mono-insaturés et polyinsaturés seront différents. Consommés en excès, les acides gras saturés favorisent l’apparition de maladies cardiovasculaires notamment en augmentant le taux de cholestérol sanguin. Les acides gras mono-insaturés, essentiellement représentés par l’acide oléique, ont un effet bénéfique sur la santé. Toutefois, en trop forte quantité, certaines études ont montré un effet délétère de ces acides gras notamment via l’augmentation du LDL cholestérol. Enfin, les acides gras polyinsaturés (oméga 6 et 3) sont dit « essentiels » car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent être apportés par l’alimentation. Ils sont reconnus pour leurs effets bénéfiques sur la santé notamment dans le cadre de la protection cardiovasculaire. Toutefois, ils doivent être apportés dans des proportions équilibrées. Le rapport oméga 6 / oméga 3 devrait ainsi être de 3 à 5.   En moyenne, en France, notre alimentation nous fournit 12 à 14 fois plus d’oméga 6 que d’oméga 3. L’huile présentant le meilleur profil semble être l’huile de colza. Elle a une composition équilibrée en acides gras puisqu’elle contient notamment 10 % d’oméga 3 pour 20 % d’oméga 6. Néanmoins il faut réserver l’utilisation de cette huile en assaisonnement car lors de sa cuisson, il peut apparaître des produits de dégradation dû à la chaleur qui seraient d’autant plus délétères pour la santé. Les huiles riches en oméga 3 : l’huile de lin (60 %), de cameline (35 %), de chanvre (17 %) ou encore de pépins de cassis (13 %) sont intéressantes mais sont difficiles à conserver et supportent mal la cuisson. En effet, sous l’action de la lumière, de l’air libre ou de la chaleur, les omégas 3 fixent l’oxygène ce qui provoque leur rancissement (odeur et gout désagréable) A la chaleur, cela peut conduire à la production de peroxydes lipidiques potentiellement cancérogènes. Ainsi, elles doivent servir uniquement à l’assaisonnement et doivent être conservées à l’abri de la lumière et de la chaleur. L’huile de noix et de soja contiennent également un fort taux d’oméga 3 mais 5 à 12 fois plus d’oméga 6. L’huile de tournesol, la plus répandue contient plus de 60 % d’oméga 6 contre 0,2 % d’oméga 3. En conséquence, elle n’est pas du tout adapteé aux besoins nutritionnels et son utilisation est à limiter.   L’huile d’olive ou l’huile de noisette sont riches en acide oléique mais très pauvre en acides gras polyinsaturés. Ainsi, il est préférable de les compléter avec une alimentation enrichie en oméga 3. En revanche, l’huile d’olive est riche en antioxydants et supporte très bien la chaleur, elle est donc à privilégier lors des cuissons. Enfin les huiles de coco ou de palmes, souvent utilisées dans les cantines collectives pour les fritures sont à éviter puisque qu’elles contiennent trop d’acides gras saturés.   En conclusion, on ne peut pas caractériser une huile de « légère », cependant certaines huiles contiennent des nutriments essentiels pour une bonne santé comme les acides gras polyinsaturés oméga 3. Il faut donc utiliser des huiles variées et surtout les utiliser de manière adéquate . ————————————————————————————————————————————————————- Source image : « olive-oil-968657_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quelles sont les habitudes alimentaires des français ?

télécharger en pdf (356 K0)   L’ANSES (Agence nationale de sécurité́ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié le 22 juin dernier un avis relatif à la troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 3). Deux études ont été précédemment réalisées en 1998 -1999 et 2006-2007. Elles sont mises en œuvre de manière régulière dans le but d’établir des bases de données sur les habitudes de consommation des français, sur leurs pratiques d’achats ou encore sur la préparation et la conservation des aliments. Au total, entre 2014 et 2015, l’étude INCA 3 a recueilli les habitudes alimentaires de 5855 individus (2 698 enfants âgés de 0 à 17 ans et 3 157 adultes âgés de 18 à 79 ans). Les résultats montrent que : En moyenne, les enfants jusqu’à 10 ans consomment 1,6 kg d’aliments et de boissons par jour, les adolescents 2,2 kg et les adultes 2,9 kg. Les boissons représentent plus de la moitié de la ration journalière et l’eau constitue (seulement) la moitié de ces boissons. Les hommes mangent plus que les femmes : leur apport énergétique est supérieur de 38 % à celui des femmes. Par ailleurs, les hommes favorisent les produits céréaliers, les fromages, les viandes et la charcuterie alors que les femmes privilégient les yaourts, les fromages blancs, les compotes, la volaille, les soupes et les boissons chaudes. L’assiette des français contient une trop grande part d’aliments transformés, trop de sel : en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes alors que les objectifs du Programme national nutrition santé sont respectivement de 8 g/j et 6,5 g/j. Les français, au contraire, ne consomment pas assez de fibres : 20 g/j en moyenne chez les adultes alors que les recommandations sont de 30 g. Les comportements alimentaires varient en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’étude ou encore de la région. Certaines pratiques des français sont plus à risques qu’auparavant notamment par la consommation croissante de denrées animales crues, des températures plus élevées dans les réfrigérateurs et des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation.   Ces données sont indispensables aux travaux qui seront menés par l’Anses aussi bien pour évaluer les risques liés à l’alimentation que pour proposer des recommandations en adéquation avec les habitudes alimentaire et les pratiques des français. Cette étude nous permet également de mieux appréhender nos habitudes alimentaires et ainsi de l’adapter en essayant au maximum de se rapprocher des recommandations du PNNS (lien). ————————————————————————————————————————————————————- Source : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2014SA0234Ra.pdf Source image : « hamburger-1414423_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Comment bien réussir son vieillissement ?

télécharger en pdf (302 K0)   Une récente étude de cohorte, publiée dans the Journal of the American Geriatrics society, présente les différents facteurs de mode de vie associés à un vieillissement réussi. L’autonomie, l’indépendance et le maintien de toutes les fonctionnalités, notamment mentales, ont été considérés comme les principaux critères de jugement.   Pour ce faire, les chercheurs ont recruté 1 104 hommes suédois avec un âge moyen de 71 ans. Pour comprendre leur mode de vie, les participants ont dû répondre à un questionnaire incluant des questions d’éducation, de conditions de vie et d’activité physique. Pendant 7 jours, ils ont également tenu un journal alimentaire afin d’évaluer leur adhésion au régime méditerranéen. Par ailleurs, les facteurs de risques cardiovasculaires ont été mesurés (glucose, insuline, cholestérol total, triglycérides et HDL-cholestérol). Seize ans plus tard, le vieillissement autonome de 369 de ces hommes, ayant une moyenne d’âge de 87 ans, a été évalué sur les critères suivants : absence de démence, score égal ou supérieur à 25 au Mini-Mental State Examination (MMSE), absence d’institutionnalisation, indépendance pour les activités de vie personnelle et capacité à marcher seul. Les résultats montrent que : 57 % des participants ont vécu jusqu’à 85 ans ou plus 75 % des participants avec une moyenne d’âge de 87 ans ont conservé leur autonomie. Par ailleurs, un vieillissement réussi semble associer à : L’absence de tabagisme, L’adhérence au régime de type méditerranéen, Un poids normal et un tour de taille inférieur à 94 cm chez des patients âgés de 71 ans en moyenne.   Ces résultats semblent également associés à la survie. Dans le contexte actuel, préserver l’indépendance des personnes âgées devient crucial pour maintenir une haute qualité de vie et diminuer les morbidités et les mortalités. Les facteurs de vie comme l’alimentation, l’activité physique, le tabagisme ou encore l’obésité sont des facteurs directement associés à la survie et à un vieillissement réussi chez les personnes âgées. Ainsi, pour favoriser un vieillissement autonome, il faut privilégier dès le plus jeune âge un mode de vie sain : éviter le tabagisme, manger de manière équilibrée et proche du régime méditerranéen, pratiquer une activité physique régulière et éviter le surpoids. ——————————————————————————————————————————————————– Source: Franzon et al; Predictors of Independent Aging and Survival: A 16-Year Follow-Up Report in Octogenarian Men; J Am Geriatr Soc. 2017 Jul 7. Source image : https://pixabay.com/fr/ancienne-g%C3%A9n%C3%A9ration-80-s-senior-1106317/, mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Quels sont les 12 signes d’alerte de la dénutrition ?

télécharger en pdf (302 K0)   L’alimentation est un acte essentiel à la vie mais également à la survie ! Il s’agit d’une fonction vitale pour notre organisme. Elle pourrait se limiter à absorber le nécessaire en fonction d’un calcul de besoins énergétiques quotidiens : les ANC ou apports nutritionnels conseillés. Cependant, le comportement alimentaire ne se réduit pas à l’ingestion d’aliments pour assouvir un besoin. Il s’agit d’un mélange de relations complexes faisant intervenir émotions, plaisirs, motivations… Quelques signes permettent de déceler la dénutrition. Avec le vieillissement, de nombreux individus se retrouvent en état de dénutrition ce qui implique la dégradation progressive de leur état de santé. Cette dénutrition peut avoir pour cause : Une malnutrition d’apport : l’individu mange moins que ses besoins et perd lentement ses réserves nutritionnelles Une maladie : l’individu ne mange plus ou peu alors que ses besoins augmentent. La dénutrition est aujourd’hui un problème majeur de santé public et engendre des conséquences à la fois médicales, économiques et sociétales. 12 signes d’alertes publiés par l’INPES (Institut national de prévention pour la santé) permettent de déceler de manière précoce la dénutrition : Avoir des revenus insuffisants Etre atteint d’une perte d’autonomie physique ou psychique Etre en état de veuvage, de solitude ou dépressif Avoir des problèmes bucco-dentaires Suivre un régime restrictif Avoir des troubles de la déglutition Consommer seulement deux repas par jour Etre constipé Prendre plus de 3 médicaments par jour Avoir perdu 2 kg ou plus le dernier mois ou bien 4 kg dans les 6 derniers mois Avoir un taux d’albumine < 35 g/L et/ou de cholestérol < 1,6 g/L Etre atteint d’une quelconque maladie   Si vous êtes concernés par plusieurs de ces signes (au moins deux), il est nécessaire d’en parler à votre médecin afin d’entreprendre une évaluation complète de l’état nutritionnel. Attention, aucun de ces événements n’évoque à lui seul une dénutrition. Pour éviter une dégradation de l’état de santé et l’apparition de la dénutrition, il est nécessaire de suivre une alimentation saine et variée et surtout de couvrir au mieux ses besoins nutritionnels. Par ailleurs, si l’organisme s’affaiblit et que le poids diminue, le tissu musculaire est le premier à se réduire. Ainsi, il existe des solutions permettant d’éviter cette perte musculaire et notamment la complémentation de l’alimentation en certains acides aminés comme la citrulline (pour plus d’informations, cliquer ici). ——————————————————————————————————————————————————- Source : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/959.pdf Source image : https://pixabay.com/fr/horizontale-apple-contr%C3%B4le-du-poids-1155878/ , mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

La pomme de terre : de quoi est-elle composée ?

télécharger en pdf (320 K0)   L’histoire de la pomme de terre a commencé il y a plus de 8000 ans où elle poussait à l’état sauvage sur la cordillère des Andes. Elle a fait plusieurs entrées en Europe mais ce n’est qu’au 18ème siècle, grâce à Antoine Augustin Parmentier que la pomme de terre s’implante en Europe. Alors pharmacien et nutritionniste, il vante les vertus nutritives de la pomme de terre et les recommande pour pallier aux problèmes de famine des années 1769-1770. La pomme de terre est un produit frais considéré à la fois comme un légume (pour sa forte teneur en eau) et pour un féculent (pour sa teneur en fibre). Elle est constituée de 80 % d’eau, 16 % de glucides et notamment d’amidon, 2 % de protéines, 1,5 % de fibres, 1 % de vitamines et minéraux, 0,3 % de lipides.   Ces vertus nutritionnelles proviennent principalement de sa teneur en matière sèche qui se compose de glucides, protides, vitamines (C et B9 notamment), minéraux (fer, potassium, calcium, phosphore et sodium), et de fibres alimentaires. La pomme de terre est l’un des rares féculents à contenir de la vitamine C : cette vitamine possède un rôle anti-oxydant et favorise une meilleure absorption du fer. Pour préserver cette vitamine, la pomme de terre doit être stockée à l’abri de la lumière et cuite à la vapeur. La pomme de terre contient également de nombreux minéraux et des fibres permettant de favoriser la sensation de satiété et le transit intestinal. Par ailleurs, elle contient peu de lipides.   Il faut cependant faire attention car ces propriétés nutritives peuvent changer en fonction de la variété, de la durée de stockage mais surtout du mode de préparation culinaire. En effet, la cuisson et le mode de préparation peut faire varier l’index glycémique. Ainsi, une cuisson prolongée et à température élevée au four ou encore le broyage après cuisson (purée) et le tronçonnage (frites) avant cuisson entraine une augmentation de l’index glycémique. Cela se traduit par une libération rapide des sucres simples et donc une augmentation très rapide de la glycémie après digestion. De plus, sous forme de frites ou de chips, l’huile généralement ajoutée à la préparation augmente l’apport énergétique et les lipides. Pour une digestibilité optimale, il faut privilégier la cuisson de la pomme de terre à l’eau ou à la vapeur, dans sa peau et pendant 20 à 25 minutes.   Comme le prônait Monsieur Parmentier à l’époque, la pomme de terre est donc un vrai trésor nutritionnel puisqu’elle contient un bon nombre de nutriments favorables à une bonne santé et peu de nutriments délétères. Une assiette composée pour 1/3 de pommes de terre, 1/3 de légumes verts ou salade et 1/3 de viande, poisson ou œuf constituera un plat équilibré. ————————————————————————————————————————————————————- Source : Table du ciqual : ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) CNIPT : Comité national interprofessionnel de la pomme de terre Source image : https://pixabay.com/fr/pommes-de-terre-l%C3%A9gumes-erdfrucht-1585060/

Nutri-score, c’est parti !

télécharger en pdf (329 K0)   Conçu par Santé Publique France à la demande de la Direction Générale de la Santé, ce score s’appuie sur les travaux de l’équipe du Professeur Serge Hercberg et les expertises de l’Anses et du Haut Conseil de Santé Publique. Il reprend les principes d’un logo coloriel classant les produits en 5 catégories à partir d’une adaptation du score FSA. Le Nutri-Score est basé sur une échelle de 5 couleurs : du vert au rouge et est associé à des lettres allant de A à E afin d’être compris par tous les consommateurs. Il permet donc de donner une information sur la qualité nutritionnelle d’un aliment de manière simplifiée. Pour être attribué, le score prend en compte pour 100 g de produits, la teneur : En nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) En nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres et sels)   Le score obtenu permet ainsi de fournir au produit une lettre et une couleur. Ce logo concerne tous les aliments transformés (excepté les herbes aromatiques, thés, cafés, levures…) et toutes les boissons hors boissons alcoolisées. De plus, les produits dont la face la plus grande à une surface inférieure à 25 cm2 sont également exemptés. La mise en place du logo n’est pas obligatoire mais est possible puisque les industriels peuvent dès à présent utiliser la marque en le notifiant à Santé publique France. L’utilisation du logo Nutri-Score a démontré tout son intérêt et son efficacité lors de l’étude comparative menée à la demande du ministère des affaires sociales et de la santé puisqu’une supériorité d’ensemble est apparue pour le logo Nutri-Score et plus particulièrement lorsqu’on observe le comportement des consommateurs qui achètent les produits les moins chers.   Par ailleurs dans le rapport rendu par le comité de pilotage, même si le Nutri-score semble avoir prouvé son efficacité, quelques inconvénients ont été mentionnés : le fait que certains consommateurs désirent une information plus détaillée, l’incertitude quant à sa compatibilité avec le règlement INCO et avec celui des allégations ou encore la confusion possible de la couleur verte avec les produits bio ou de bons goûts. Les experts proposent donc une version du Nutri-score modifiée et complétée par des éléments analytiques ou Nutri-Score +. Ce nouveau graphisme pourrait comporter deux parties : une partie faisant apparaître le score synthétique du produit (couleurs et lettres) sous forme d’un demi-cercle et une seconde partie en bas faisant ressortir la teneur en énergie et en quatre nutriments.   Cette combinaison permettrait, par l’ajout de la partie analytique de satisfaire les exigences de l’article 35 du règlement INCO et permettrait ainsi d’apporter l’information supplémentaire recherchée par certains consommateurs. Ce système amélioré pourrait donc, à son tour, être testé auprès des consommateurs afin d’être utilisé sur les futurs emballages alimentaires. —————————————————————————————————————————————————- Source : Rapport du ministère des affaires sociales et de la santé : Rapport du comité de pilotage de l’évaluation en conditions réelles d’achat Source Image : http://www.alimentation-sante.org et Rapport du ministère des affaires sociales et de la santé : Rapport du comité de pilotage de l’évaluation en conditions réelles d’achat

Quel sera le futur système d’ étiquetage nutritionnel en France ?

télécharger en pdf (386 K0) C’est une expérimentation unique qui s’est déroulée en septembre dernier à l’initiative du ministère des affaires sociales et de la santé : 4 systèmes d’étiquetage nutritionnel simplifié ont été mis en compétition pendant plus de 10 semaines en conditions réelles dans plus de 60 magasins. L’objectif principal de cette étude était de pouvoir classer ces systèmes en fonction de leur impact sur les achats des consommateurs et leurs effets sur le score FSA (lien actu score FSA) qui mesure la qualité nutritionnelle globale d’un aliment. Ces systèmes étaient de deux sortes : synthétiques (NutriScore et SENS) et analytiques (Nutri-Couleurs et Nutri-Repères) : Le « Nutri-Score » (porté par Serge Hercberg, président du Programme National Nutrition et Santé) : se compose de 5 lettres du A au E, associées chacune à une couleur du vert au rouge et avec une loupe sur la couleur et la lettre afférentes au produit. Le « SENS » (Système d’Etiquetage Nutritionnel Simplifié proposé par la Fédération du commerce et de la distribution) : un système synthétique de triangle à quatre couleurs (vert, bleu, orange, violet), plus ou moins remplis selon la fréquence d’usage recommandée (très souvent, souvent, régulièrement en petite quantité ou occasionnellement). Ces deux classifications sont basées sur la teneur en nutriments majeurs et de certains autres éléments. Les algorithmes utilisés pour le calcul de ces deux scores synthétiques (Nutri-Score et SENS) ont été validés par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Le « Nutri-Couleurs » : adapté de celui mis en œuvre au Royaume-Uni depuis plusieurs années (« Traffic Lights ») et fondé sur une échelle à trois couleurs (rouge, orange et vert) selon la contribution en pourcentage et valeur absolue d’une portion d’aliment aux apports nutritionnels de référence en énergie, sucres, sel, matières grasses et acides gras saturés. Le « Nutri-Repère » se base sur les Repères Nutritionnels Journaliers (RNJ) en affichant la contribution en valeur absolue et en pourcentage d’une portion d’aliment par rapport aux valeurs de référence en énergie, matières grasses, acides gras saturés, sucres et sel. Ces deux derniers systèmes comportent uniquement l’énergie et les principaux nutriments contrairement au Nutri-Score qui y ajoute les fibres, les protéines, les légumes, les fruits et au SENS qui substitue les sucres libres aux sucres et y ajoute le calcium, les fibres, l’acide alpha linolénique et la vitamine C. Les résultats de cette étude ont permis au comité de pilotage de l’étude de conclure que : un logo mis en face avant des produits exerce bien des effets sur les comportements d’achat : sur les 4 logos, 3 d’entre eux (Nutri-Score, Nutri-Couleurs et SENS) ont un effet significatif sur l’acte de l’achat des consommateurs et sur l’amélioration de l’indicateur FSA la couleur est un élément décisif pour le consommateur au moment de l’acte de l’achat. Cela explique que le système Nutri-Repères, monochrome, révèle ne pas avoir d’impact au point de vue quantitatif une échelle continue (Nutri-Score et SENS) facilite le classement des produits par les consommateurs les effets observés sont accentués chez les personnes achetant les produits les moins chers les études quantitatives et qualitatives font ressortir un fort risque d’erreurs de lecture et montrent donc leur intérêt pour la mesure de l’impact de l’étiquetage nutritionnel sur le score FSA en condition réelle d’achat. Pour conclure, ce rapport montre la nécessité de mettre en place rapidement une information nutritionnelle simplifiée mais aussi l’importance d’avoir un système coloriel. L’ensemble des acteurs s’accorde sur un système unique, coloriel, en face avant des produits, améliorant significativement la qualité nutritionnelle des achats, lisible, visible, facilement compréhensible, en particulier pour les personnes défavorisées : le logo Nutri-Score. Toutes les données recueillies permettront ainsi aux pouvoirs publics de prendre des décisions rapidement et d’avoir des bases solides pour peser dans la négociation communautaire sur un logo européen qui s’engagera fin 2017. —————————————————————————————————————————————————– Source : Rapport du ministère des affaires sociales et de la santé : Rapport du comité de pilotage de l’évaluation en conditions réelles d’achat Source image : http://www.alimentation-sante.org

Sur quoi se base-t-on pour faire évoluer L’étiquetage nutritionnel des aliments en France ?

télécharger en pdf (268 K0)   La mise en place de nouveaux étiquetages nutritionnels sur les emballages des aliments a récemment été proposée en France avec deux objectifs. D’une part, aider les consommateurs à évaluer et comparer la qualité nutritionnelle des aliments au moment de leur achat. D’autre part, inciter les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits.   Des systèmes de score nutritionnel équivalents ont déjà été mis en place et notamment en 2005 en Grande Bretagne par la Food Standard Agency. Ce système est basé sur la composition nutritionnelle des aliments et a été validé grâce aux données de la British National Diet and Nutrition Survey. Ce score nutritionnel est un score qui intègre plusieurs composantes : Une composante dite « négative », calculée à partir des teneurs en nutriments dont la consommation doit être limitée : énergie, sucres simples, acides gras saturés et sodium ; Une composante dite « positive », calculée en intégrant les teneurs en nutriment dont la consommation est recommandée : fibres, protéines; Une deuxième composante « positive », calculée à partir des teneurs d’une catégorie spécifique d’aliments : les fruits/légumes/fruits à coque.   Chacune des composantes « positives » et « négatives » sont ensuite associées à un score plus ou moins important en fonction de la composition nutritionnelle de l’aliment : De 0 à 10 pour les nutriments de la composante « négative » : 10 correspondant à une valeur énergétique supérieure à 3350 kJ/100 g, à une teneur en acide gras saturés supérieure à 10 g/100 g, en sucre supérieure à 45 g/100g et en sel supérieure à 900 mg/100 g. Ce score peut théoriquement aller de 0 à 40. De 0 à 5 pour les éléments de la composante « positive » : 5 correspondant à une teneur en fruit de plus de 80%, en fibre de plus de 4,7 g/100 g et en protéine de plus de 8 g/100 g. Ce score peut théoriquement aller de 0 à 15.   Le score global est ensuite calculé en retranchant le score de la composante « positive » à celui de la composante « négative ». Toutefois, si le score de la composante « négative » est supérieur ou égal à 11 et que la teneur en fruits/légumes/fruits à coque ne dépasse pas 80%, les protéines ne sont plus prises en compte dans le calcul.   En France et après expertise en 2015, la Direction Générale de la Santé et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) concluent à l’utilité d’un tel score nutritionnel sur les emballages alimentaires, avec, toutefois, des points à améliorer.   Enfin, ces dernières années l’EREN (Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle) a publié plusieurs articles montrant que le score FSA est associé au niveau individuel au risque d’apparition d’un syndrome métabolique, de prise de poids et de développement d’un surpoids et/ou d’une obésité, de cancers toutes localisation confondues et de développement de maladies cardiovasculaires. Ces études permettent de renforcer les bases scientifiques d’un nouveau système d’information colorié : consommer des aliments avec un meilleur score FSA pourrait contribuer à réduire de nombreux risques d’apparition de pathologies. ————————————————————————————————————————————————————- Source : Rapport d’appui scientifique et technique de l’ANSES : « Évaluation de la faisabilité du calcul d’un score nutritionnel tel qu’élaboré par Rayner et al. », mars 2015

Alimentation et Risques d’ ostéoporose

télécharger en pdf (330 K0)   L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une diminution de la quantité et de la qualité de l’os. Il s’agit de la pathologie qui apparaît le plus fréquemment au niveau de l’os et qui est le plus souvent révélée des suites d’une fracture. Pour en savoir plus sur la maladie, faite le point en 6 questions en cliquant ici.   Un groupe de travail de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), a étudié les relations entre consommation de groupes d’aliments et risques d’ostéoporose et de fractures. Dans son rapport, publié en novembre 2016, il s’est plus particulièrement intéressé aux études concernant les fractures de hanche. En effet, la fracture de la hanche concerne 70 000 personnes chaque année en France. Environ 90% de ces fractures se produisent chez les plus de 60 ans et notamment chez les femmes, dont l’ostéoporose est généralement consécutive à la ménopause. Ces fractures peuvent avoir de graves conséquences : il a notamment été montré que seulement ¼ des patients fracturés de la hanche récupérait totalement et que 20% d’entre eux mouraient dans l’année de leur blessure. Il parait donc important d’éviter autant que possible l’apparition de L’ostéoporose.   Les facteurs de risques de fracture de la hanche, outre L’ostéoporose, sont multiples : la perte de la vision, la perte d’autonomie, le tabagisme, la puberté tardive, le manque d’activité physique, les facteurs génétiques mais également l’alimentation. En effet, cette dernière jouerait un rôle particulièrement important dans la survenue de l’ostéoporose à l’origine des fractures.   Cette expertise indique que la consommation de fruits et légumes semblerait associée à une diminution de l’incidence de la fracture de la hanche et au contraire, qu’une consommation excessive de viande serait à l’origine, de par sa haute teneur en protéines, d’une détérioration du statut minéral osseux. En outre, aucun lien n’a été constaté entre la survenue d’ostéoporose ou de fracture et la consommation de poissons, de céréales complètes, de boissons alcoolisées ou encore de boissons telles que le thé et le café. En effet, pour tous ces groupes d’aliments, les données restent limitées, se réduisent parfois à un petit nombre d’études et ne permettent donc pas d’en conclure de réels liens scientifiques.   Concernant, la consommation de produits laitiers, les conclusions des différentes études et méta-analyses montrent une absence de relation entre le risque de fractures et la consommation de produits laitiers. Les données restent cependant insuffisantes pour conclure sur une absence de lien et les experts de l’ANSES rappellent que ceci ne remet pas en cause l’intérêt des produits laitiers pour la croissance osseuse chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte.   En conclusion, l’alimentation a un impact important dans l’apparition de certaines pathologies chroniques comme l’ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires, il est donc nécessaire de veiller à toujours avoir une alimentation variée et équilibrée ! ———————————————————————————————————————————————————– Source : Rapport de l’ANSES : Actualisation des repères du PNNS : étude des relations entre consommation de groupes d’aliments et risque de maladies chroniques non transmissibles Image :« Blausen_0686_Osteoporosis_01 ». Mise à disposition selon les termes de la licence Artilane.

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