Bien manger pour mieux vieillir

Actualité

Les produits allégés

télécharger en pdf (584 K0)   Apparus dans les années 60 avec le lait écrémé, les produits allégés sont désormais consommés de manière régulière par 30 % de la population française (selon une étude France Info). Présents dans la plupart des gammes de produits (des boissons aux biscuits ou encore des plats cuisinés aux glaces), savez-vous de quoi sont composés les produits allégés ? Les produits comportant la mention « allégés » doivent respecter des critères précis : – présenter une réduction d’un composant du produit sur une production antérieure à ce produit (généralement de nutriment : graisse, sucre) – mentionner en quoi le produit est allégé et par rapport à quel produit de référence, sur l’emballage. On compte en fait 3 catégories de produits ayant pour objectif de réduire l’apport énergétique : ceux dont on a diminué ou supprimé les matières grasses, Par exemple :     o Un produit “allégé en matières grasses” doit contenir 30 % de lipides en moins par rapport à un produit de référence.     o Un produit “faible teneur en matières grasses” ne contiendra que 3 g/100 g de lipides s’il est solide, et 1,5 g/100 ml s’il est liquide.     o Un produit “exempt de matières grasses“, ne contiendra que 0,5 g/100 g qu’il soit solide ou liquide (autrement dit, même le 0 % contient jusqu’à 0,5g/100g par produit de matières grasses) ceux dont on a remplacé le sucre par des édulcorants ou d’autres substances, Par exemple :     o Un produit “allégé en sucres” doit contenir 30 % de sucres en moins par rapport à un produit de référence.     o Un produit “exempt de sucres” peut contenir 0,5 g de sucres/100 g ou 100 ml (là aussi, le “sans sucre” en contient quand même en faible quantité) ceux dont on a diminué ou enlevé l’alcool.   Cependant, certains produits sont allégés mais comportent d’autres substances permettant de compenser les nutriments. Par exemple, dans de nombreux produits dits « sans sucre », le glucose est en fait couramment remplacé par de l’aspartame, de l’acésulfame K, du sucralose… Ce sont des édulcorants intenses, c’est-à-dire des additifs alimentaires utilisés pour donner une saveur sucrée aux aliments. Il est recommandé de réduire les apports en sucres par la réduction globale du goût sucré de l’alimentation. Les données scientifiques sur les effets des édulcorants intenses à long terme sont encore trop divergentes. En effet, nous n’avons à ce jour pas assez de recul pour juger si ces substances sont bonnes ou mauvaises pour la santé.   Comme tous les additifs alimentaires, les édulcorants font l’objet d’une procédure d’autorisation harmonisée à l’échelle européenne. Avant d’être autorisés ou non par la Commission européenne, les additifs sont soumis à une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Sur cette base, la Commission établit une liste positive d’additifs autorisés indiquant les aliments dans lesquels ils peuvent être ajoutés et les doses maximales autorisées. Seuls les additifs présents sur cette liste peuvent être ajoutés dans les denrées alimentaires.   Il est tout de même important de bien consulter et savoir interpréter l’étiquetage nutritionnel pour faire la part des aliments bons pour la santé, allégés ou non, et ceux qui se revendiquent light mais présentent des risques potentiels. Source : https://www.anses.fr/fr/content/les-%C3%A9dulcorants-intenses et RÈGLEMENT (CE) N 1924/2006 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé Image : « tape-403591_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Actualisation du PNNS : quelles sont les nouvelles recommandations nutritionnelles ?

télécharger en pdf (289 K0)   Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié, le 16 février 2017, les nouveaux repères alimentaires pour les adultes du futur Programme National Nutrition Santé 2017-2021 (PNNS 4). Pour ce faire, le HCSP a pris en considération plusieurs éléments et plus particulièrement le rapport fourni par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) publié en décembre dernier. En se basant sur différents repères, l’ANSES a mis en place un outil mathématique permettant d’optimiser l’alimentation et d’identifier des combinaisons d’aliments qui permettent de répondre aux objectifs fixés : réduire le risque nutritionnel en consommant de manière adéquate les différents nutriments, prendre en compte les expositions aux contaminants de l’alimentation et tout cela en s’éloignant le moins possible des habitudes et des préférences alimentaires actuelles. Dans ces nouveaux repères, on trouve un nombre de groupes d’aliments plus élevé par rapport au PNNS précédent. En effet, on voit apparaitre de nouveaux groupes : « Légumineuses » mais aussi « Fruits à coque sans sel ajouté » et enfin les groupes « Viande et volaille », « Poisson et fruit de mer » et « charcuterie », auparavant réuni en un seul groupe (viande, poisson, œuf) sont dorénavant scindés en trois groupes distincts. Alors qu’apprend-on de nouveau ?   Les recommandations concernant les fruits et légumes restent les mêmes : 5 portions au moins par jour et il est même conseillé d’en consommer encore plus. Une portion correspond à 80 à 100 g de fruits ou de légumes frais, surgelés ou encore en conserve même s’il faut privilégier ceux cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides. Les jus de fruit, dans la limite d’un verre par jour, et en privilégiant les jus frais pressés, peuvent compter pour une portion de fruits. Au-delà, leur consommation est déconseillée puisqu’ils font partie des boissons sucrées, comme les sodas, dont la consommation doit rester exceptionnelle. Enfin, les fruits séchés peuvent participer à l’apport en fruits mais leur consommation doit cependant être limitée à une petite poignée par jour et ne doit pas intervenir en dehors des repas. De même, la consommation de fruits à coque sans sel ajouté (amandes, noix, pistaches) est limitée à une petite poignée par jour puisqu’ils comportent de nombreux allergènes et sont aussi source de graisse. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs…), qui représentent maintenant un groupe à part, sont recommandées au moins deux fois par semaine. De plus, du fait de leur teneur riche en protéines et en fibres, elles peuvent également être considérées comme des substituts de viandes et de volailles. Enfin, la consommation des produits céréaliers, de préférence complets et peu raffinés, sont toujours à consommer tous les jours.   En ce qui concerne les produits laitiers, les nouveaux repères sont passés de trois à deux produits laitiers par jour sachant qu’une portion correspond à 150 mL de lait, 125 g de yaourt ou encore 30 g de fromage et qu’il faut privilégier les fromages les plus riches en calcium et les moins gras comme le gruyère, le leerdamer ou le gruyère. Pour respecter les 1 à 2 portions de viande, poisson ou œuf par jour, il est préférable de limiter la consommation de viande rouge (bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval, sanglier et biche) à 500 g par semaine (pour les amateurs) et de charcuterie à 150 g par semaine et ainsi de préférer la consommation de volaille.   Il est également recommandé de compenser en consommant du poisson et des fruits de mer deux fois par semaine en incluant au moins un poisson gras et en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement. Tout comme dans le PNNS précédent, il est indiqué de limiter sa consommation en produit sucrés, en sel ainsi qu’en matières grasses ajoutées en privilégiant les huiles de colza et d’olive.   Pour finir, le HCSP insiste sur le fait qu’il faut veiller à ce que la journée alimentaire soit globalement proche de ces repères. La consommation des produits à limiter peut tout à fait s’intégrer dans une alimentation favorable à la santé mais il faut cependant éviter les portions excessives, le grignotage et prendre suffisamment de temps pour manger et profiter des repas. Pour tendre vers une alimentation durable, il est également important de privilégier l’utilisation de produits bruts, des aliments de saisons, des circuits courts et des modes de production respectueux. ———————————————————————————————————————————————————— Source :Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les adultes du futur Programme national nutrition santé 2017 – 2021, publié le 16/02/17 par le Haut Conseil de la Santé Publique. Avis de l’ANSES : actualisation des repères du PNNS : révision des repères de consommations alimentaires, rapport d’expertise collective publié en décembre 2016 Image : « salmon-518032_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Qu’est-ce que la spiruline ?

télécharger en pdf (343 K0)   Disponible sous formes de paillettes, de brindilles, de poudre ou encore commercialisée sous forme de complément alimentaire, la spiruline suscite, depuis une quinzaine d’années, un réel intérêt pour la communauté scientifique.   La spiruline est une micro-algue spiralée de couleur vert-bleue produite à partir de différentes espèces de Cyanobactéries du genre Arthrospira. Elle pousse naturellement dans les eaux chaudes en Asie, Afrique, Europe, ainsi qu’en Amérique. De par son potentiel nutritionnel, des cultures se sont vites développées ces dernières années, notamment en France. Au point de vue nutritionnel, la spiruline, faible en calorie, est une riche source de micro- et macronutriments et plus particulièrement de protéines de hautes qualités. Une portion de spiruline, généralement 5 g, apporte 3,5 g de protéines de hautes qualités soit environ 10% de la quantité de protéines apportées par une portion de viande, de poisson ou d’œuf.   Elle est également riche en fer puisqu’une portion de spiruline apporte 1,5 à 4 mg de fer biodisponible soit l’équivalent de ce qu’apporte une portion de viande rouge. Elle est aussi composée d’une teneur importante en bêta-carotène, précurseur de la vitamine A et d’acide gamma-linoléique, un acide gras de la famille des omégas 6, précurseur des prostaglandines, leucotriènes et thromboxanes qui sont des médiateurs importants des processus inflammatoires et immunitaires. Enfin, elle est caractérisée par une forte teneur en vitamines du groupe B et plus particulièrement en analogues de vitamine B12, non assimilables par l’homme et qui pourraient même bloquer le métabolisme de cette vitamine.   Au point de vue santé, la spiruline a fait l’objet de quelques études cliniques montrant des résultats positifs concernant le gain de poids et l’amélioration du statut nutritionnel chez des patients malnutris. La méthodologie de certaines de ces études reste cependant de qualité moyenne et d’autres études seraient nécessaires pour conclure véritablement sur l’effet d’une supplémentation en spiruline.   Toutefois, et malgré un coût de production important (de l’ordre de 18 à 30 €/kg), elle est déjà exploitée par certaines ONG comme l’ONU qui, depuis 1974, soutient le développement de la spiruline en tant que « meilleure nourriture du futur ». L’OMS a également créé l’IIMSAM (Intergovernmental Institution for the use of Micro-algae Spirulina Against Malnutrition), une organisation intergouvernementale pour l’usage de la spiruline contre la malnutrition. Certaines études ont également prouvé l’efficacité de cette algue pour supplémenter en vitamine A. Elle jouerait également un rôle hypocholestérolémiant, anti-inflammatoire, immuno-modulatoire, anti-viral ou encore antioxydant cependant les processus sont mal connus et les preuves sont encore minces et ne permettent pas de faire des recommandations, tant sur l’utilisation que sur le dosage. Des études cliniques randomisées en double aveugle devraient être menées de manière à améliorer les connaissances scientifiques actuelles.   Enfin, la spiruline est susceptible d’être contaminées par des métaux lourds. Il est donc important de choisir des algues cultivées dans des conditions contrôlées, qui ont été testées et prouvées. De plus, la consommation de spiruline est déconseillée aux personnes souffrant de maladies auto-immunes ou de calculs rénaux, présentant un taux élevé d’acide urique ou de ferritine dans le sang, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes. Comme pour tout complément alimentaire, il est nécessaire de lire attentivement l’étiquette du produit, de se renseigner sur son origine et sa qualité, et d’en parler à son médecin. ———————————————————————————————————————————————————- Source : Halidou Doudou M et al. The effect of spiruline during nutritional rehabilitation: systematic review. Rev Epidemiol Sante Publique. 2008 Dec;56(6):425-31. Gabriela Gutiérrez-Salmeán et al. Nutritional and toxicological aspects of Spirulina (Arthrospira). Nutr Hosp. 2015;32(1):34-40 Alberto Finamore. Antioxidant, Immunomodulating, and Microbial-Modulating Activities of the Sustainable and Ecofriendly Spirulina. Oxid Med Cell Longev. 2017; 2017: 3247528. Image : « spirulina-1829080_640« , mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Couvrir ses besoins nutritionnels en calcium sans consommer de lait ou de produits laitiers, est-ce possible ?

télécharger en pdf (293 K0)   Les apports nutritionnels conseillés en calcium, élaborés par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation), sont de 900 mg/j chez l’adulte. Les besoins sont augmentés à 1200 mg/j pour les adolescents, les femmes ménopausées et les personnes âgées. La majeure partie (99%) est destinée à la formation et la solidité des os et des dents. Une déficience a pour résultat de fortes modifications du tissu osseux et peut être caractérisée, chez les personnes âgées, par l’ostéoporose. Cette pathologie a pour conséquences principales l’apparition de tassements vertébraux et l’augmentation du risque de chutes et de fractures.   Pour subvenir à nos besoins, les aliments les plus riches en calcium sont le lait et les produits laitiers puisqu’ils apportent respectivement 46% et 53% du calcium consommé par les adultes et les enfants. Cependant, que ce soit par goût, par choix ou bien par conviction, un certain nombre de personnes ne consomme ni lait, ni produits laitiers. Alors, est-il possible de couvrir ses besoins nutritionnels en calcium sans consommer de lait ou de produits laitiers ?   Commençons par faire observer que le lait de vache n’est pas le seul lait à nous procurer du calcium. En effet, les laits de brebis, de chèvre et de jument apportent respectivement autant voir plus de calcium que le lait de vache (tableau ci-dessous). Il est également important de différencier les laits provenant des animaux des jus végétaux (soja, riz, amande, injustement appelés, parfois, lait de soja ou d’amande), qui ont une teneur beaucoup plus faible soit 7,5 mg/L pour le jus de soja, 2,4 mg/L pour le jus de riz et 49,5 mg pour le jus d’amande.   De plus, il existe d’autres aliments sources de calcium. Parmi eux, on trouve les fruits oléagineux (amandes, noisettes), les légumes verts, et plus particulièrement ceux de la famille des crucifères (toutes les variétés de choux et brocoli) ainsi que les légumes secs (haricots, fèves). Certains produits de la mer en sont également riches comme les sardines ou les crevettes. Enfin, certaines boissons et notamment des eaux minérales telles que Contrex ou Talians ont des apports élevés en calcium. Cependant, afin de respecter les recommandations, il faut prendre en compte, en plus de la teneur, la biodisponibilité du calcium et son utilisation par l’organisme. La biodisponibilité fait référence à la quantité de calcium alimentaire pouvant être absorbée par l’organisme et l’utilisation fait référence à la quantité incorporée à l’intérieur des os. Si la biodisponibilité est d’environ 30 à 35 % dans le lait de vache, elle est beaucoup plus faible dans les végétaux. En effet, la présence de certaines substances dans les végétaux comme les phytates et les oxalates réduit sa biodisponibilité et le rend peu absorbable. De même, l’utilisation sera meilleure s’il est apporté par une source apportant également du phosphore, ce qui explique que le calcium apporté par une eau minérale est moins efficacement utilisé que celui apporté par un produit laitier. Dans le tableau ci-dessous, nous faisons une estimation du calcium disponible pour les os, pour 100 g d’aliment, et par portion :   Il est important de retenir de ce tableau que même si certains aliments en contiennent beaucoup dans 100 g, ce dernier ne sera pas forcément disponible pour les os ou bien utilisé et une portion n’est pas égale à 100 g pour chaque aliment. Par exemple, 100 g d’amandes apportent 2 fois plus de calcium que 100 g de lait de vache MAIS une portion de lait de vache (150 g) apporte 6 fois plus ce calcium biodisponible pour l’os qu’une portion d’amandes (20 g). De plus, selon l’ANSES, un régime sans produits laitiers ne fournirait pas plus de 500 mg par jour. Nous conseillons donc de favoriser la consommation de tous types de lait (vache, chèvre, brebis…) et de produits laitiers afin de pouvoir subvenir aux besoins et d’éviter une déficience d’apport calcique. Pour les personnes ne consommant aucun produit laitier, nous leur recommandons de privilégier des eaux riches en calcium, même si ce dernier pourrait être moins bien utilisé et de varier les autres sources d’apport, sans négliger les graines oléagineuses. Nous rappelons que le PNNS (Programme National Nutrition Santé) préconise la consommation de 3 à 4 produits laitiers par jour. ___________________________________________________________________________ Source: https://pro.anses.fr/tableciqual/ https://www.anses.fr/fr/content/le-calcium Böhmer H, Müller H, Resch KL. Calcium supplementation with calcium-rich mineral waters: a systemic review and meta-analysis of its bioavailability. Osteoporos Int 2000; 11: 938–43 Weaver CM et coll. Choices for achieving adequate dietary calcium with a vegetarian diet. Am J Clin Nutr 1999;70(suppl):543S-8S. Image : “milk-can-1990075_640” Mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

L’ALIMENTATION BIOLOGIQUE – Bio Nutrinet

télécharger en pdf (297 K0) L’alimentation ne consiste pas uniquement au simple fait de se nourrir, mais dépend souvent de valeurs, dont découle un régime alimentaire plus ou moins strict. L’alimentation biologique : qu’est ce que c’est ? Elle inclut tout aliment produit selon les critères d’une agriculture biologique, c’est-à-dire une méthode de production agricole qui exclut le recours aux produits chimiques. De cette façon, elle limite la pollution de l’air, de l’eau et des sols et contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. L’objectif premier de cette agriculture est de protéger la nature. Cependant, indépendamment de la volonté de chacun, il n’est pas toujours facile de consommer bio : seulement 6 % de la surface agricole française est biologique. Ce qui explique le coût important des produits biologiques. En 2009, un ensemble d’études (Nutrinet-Santé) permettant d’analyser et apprécier les habitudes alimentaires ont été mises en place. Parmi celles-ci, BioNutrinet se focalise sur l’alimentation biologique en effectuant différentes études aussi bien quantitatives (suivi des achats en fonction du ménage …) que qualitatives (questionnaires consommateurs). Selon les études BioNutrinet, il existe différentes catégories de « mangeurs bio » : Les « petits mangeurs bio » mangent peu mais couvrent mieux leurs besoins nutritionnels que les « petits mangeurs NON bio », font leurs courses principalement en supermarché, ce sont souvent des jeunes femmes citadines, elles ont pour habitude de trier leurs déchets et 50 % de leurs consommations alimentaires sont issues de l’agriculture biologique Les « mangeurs bio écolo », font leurs courses en magasins bio ou circuit court, ont un comportement écologique, ils sont généralement plus ruraux et éduqués que les autres. Par rapport aux autres « mangeurs bio », ce sont ceux qui ont le moins souvent des apports insuffisants en vitamines et minéraux. Ils ont tendance à favoriser les produits végétaux à ceux animaliers : 14 % d’entre eux sont végétariens ou vegans et 78 % de leur consommation alimentaire est issue de l’agriculture biologique Les « mangeurs bio épicuriens », souvent des hommes assez âgés aux revenus élevés, ils font leurs courses principalement en supermarchés mais vont aussi dans les épiceries er chez les artisans. Ils mangent modérément bio, 25 % de leur consommation alimentaire est issue de l’agriculture biologique, boivent plus d’alcool que les autres « mangeurs bio » et ont des apports plus souvent insuffisants en vitamines et minéraux. Cette étude montre qu’il existe différents « mangeurs bio », le mangeur bio écolo n’étant pas plus riche ni plus urbain que les autres, mais mangeant mieux sur le plan nutritionnel. ______________________________________________________________________________________ Source: https://www.etude-nutrinet-sante.fr/link/zone/24

Régime sans sel : dénutrition et insuffisance cardiaque

télécharger en pdf (505 K0)   De nombreuses idées reçues existent en matière d’alimentation et notamment autour des différents régimes alimentaires (comme le régime sans sel) plus ou moins stricts et leur bienfaits, souvent controversés.   En France, on remarque qu’un grand nombre de personnes âgées résidant en maison de retraite suivent des régimes alimentaires particuliers. En effet, une étude montre que sur 4800 résidents, 23% suivent des régimes particuliers divers pas forcément appropriés et 15% un régime sans sel (thèse Dénutrition des personnes âgées en EHPAD, Amandine Darul 2014).   De nombreux médecins conseillent à leurs patients un régime sans sel strict dans le but d’obtenir une meilleure santé cardiaque (l’insuffisance cardiaque entraîne une rétention d’eau et de sel dans le corps). Cependant, sur le long terme, ce régime est plus néfaste que bénéfique car il est anoréxigène : il entraine une monotonie alimentaire, le plaisir de manger disparait, l’appétit diminue et les apports alimentaires diminuent également.   En conséquence, un régime sans sel strict suivi de manière inappropriée entraîne une dénutrition aggravant la dépendance par les multiples comorbidités qu’elle entraîne.   Selon l’ARS, un régime sans sel ne doit pas être imposé (sauf cas exceptionnel) chez les personnes âgées même si elles présentent une insuffisance cardiaque. Il est préférable d’adopter quelques gestes simples sans effet négatif sur la santé : Saler modérément les plats lors de la cuisson et ne pas les resaler à table (favoriser les aromates et autres épices) Eviter les conserves et plats préparés industriels (riches en sel) Eviter les formes effervescentes des médicaments Se peser toutes les semaines afin de suivre de près l’évolution de sa masse corporelle ATTENTION : l’évolution du poids, surtout chez un senior à risque d’insuffisance cardiaque ou de dénutrition, doit être surveillée une fois par semaine et doit surtout être bien interprétée : Source : http://www.iledefrance.paps.sante.fr/fileadmin/ILE-DE-FRANCE/PAPS/Qualite_des_pratiques_pro/Fiches_PA/10-Fiches-Harmoniser-les-messages-des-personnes-agees.pdf Image : « bowl-1884168_640 », mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Noix et graines protègent contre les AVC, les maladies cardiovasculaires et les cancers

télécharger en pdf (586 K0)   Avec 25,5 millions de décès en 2013, les maladies cardiovasvulaires et les cancers restent les deux principales cause de mortalité dans le monde. Plusieurs études ont montré qu’une importante consommation de fruits à coque et graines oléagineuses peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Rappelons que les fruits à coque et graines oléagineuses incluent les noix, les amandes, les noisettes, les noix de cajou, les pistaches, les noix de pécan, les noix du Brésil et les cacahuètes.   Ils sont source de bonnes graisses, de fibres, de magnésium, de vitamine E et d’antioxidants. Cependant, ces aliments protègent-ils d’autres maladies et quelle quantité doit être consommée pour bénéficier d’un effet protecteur ?   Pour répondre à ces questions, une méta-analyse publiée dans BMC Medicine a étudié 20 différentes cohortes et 29 études scientifiques différentes sur la consommation d’oléagineux et les risques de maladies coronarienne, d’accident vasculaire cérébral, de cancer ainsi que la mortalité toutes causes confondues. Il a été recherché un effet dose ainsi que la différence entre une forte et une faible consommation d’oléagineux.   Les résultats montrent un effet protecteur maximal sur les maladies coronariennes pour une consommation de 15 à 20 g d’oléagineux par jour. Une consommation journalière a également montré un effet protecteur contre les AVC, les maladies cardiovasculaires et les cancers, sans pour autant avoir d’effet dose. Attention néanmoins au beurre de cacahuète qui a montré un effet non pas protecteur, mais à l’inverse augmentant les risques de maladies cardiovasculaires. En effet ce produit étant également très sucré, les bienfaits de la cacahuète seule sont contrebalancés.   L’étude a également montré des possibles effets préventifs sur le diabète, les maladies respiratoires et les maladies infectieuses. Des études supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ces effets protecteurs. Conclusion : Dans cette étude, les chercheurs attribuent 4,4 millions de morts prématurées, associées à une faible consommation de fruits oléagineux. Dès lors, une consommation de 15 à 20g par jour, 5-6 fois par semaine aurait un effet protecteur et bénéfique pour la santé. ____________________________________________________________________________________________________________ Source : http://www.citrage.com/nutritiondesseniors/wp-content/uploads/2017/noix%20et%20avc%20source.pdf ; BMC MEDICINE Image : « pecans-1214703_640 ». Mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

Le cholestérol en 6 questions

télécharger en pdf (243 K0)   L’hypercholestérolémie (trop de cholestérol dans le sang) fait partie des signes du syndrome métabolique qui accroît le risque de diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires. 1) Qu’est-ce que c’est ?   L’hypercholestérolémie c’est le fait d’avoir un taux élevé de cholestérol dans le sang. Cet état physique n’entraine pas de symptômes. L’hypercholestérolémie, comme l’hypertension, cause une rigidification des parois sanguines : l’excès de graisse dans le sang contribue à durcir et à épaissir les parois des artères ce qui les abime, et peut les boucher. L’hypercholestérolémie est donc un facteur de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou cardiaque (infarctus). 2) Quelles sont les causes ?   Le cholestérol est une molécule lipidique qui est produite naturellement dans le foie. Elle est également apportée par l’alimentation dans les graisses d’origine animale. Ce sont les aliments riches en graisses saturées (viandes grasses, beurre, produits laitiers gras) qui font augmenter le taux de mauvais cholestérol, appelé LDL. Outre l’alimentation, le manque d’activité physique et le tabagisme peuvent augmenter le taux de cholestérol. 3) Comment détecter ?   Le bilan lipidique est fait à partir de prises de sang. Le résultat indique non seulement la quantité mais aussi le type de cholestérol présent dans le sang. On mesure la quantité de cholestérol LDL (ch-LDL), ou « mauvais cholestérol »; la quantité de triglycérides; la quantité de cholestérol HDL (ch-HDL), ou « bon » cholestérol; la quantité totale de cholestérol (CT). Il est recommandé de maintenir un taux total de cholestérol

Lutte contre la dénutrition en France: Un besoin sous-estimé

télécharger en pdf (231 K0)   En France, comment se fait-il qu’en 2016, il y ait encore 2 millions de personnes hospitalisées, enfants et adultes souffrant de dénutrition ?   La dénutrition est un état pathologique résultant d’apports nutritionnels insuffisants en regard des dépenses énergétiques de l’organisme. Elle se définit par un indice de masse corporelle (IMC) au dessous des courbes minimales présentes dans les carnets de santé, ou par une perte de poids involontaire de plus de 5% en un mois ou de plus de 10% en six mois. Cette maladie silencieuse n’est pourtant pas des moindres. En effet, la dénutrition entraîne des conséquences lourdes souvent sous-estimées : Elle altère différentes fonctions physiologiques (immunité, cicatrisation …) Favorise le développement des infections, Augmente la durée des hospitalisations, retarde la guérison, Induit une perte de masse, de force et de fonctions musculaires, avec une perte d’autonomie, de qualité de vie, l’isolement, Est la cause de nombreuses chutes chez les personnes âgées, Peut entraîner la mort (quand nous sommes malades, notre corps a besoin d’énergie, faute de quoi la maladie peut nous être fatale).   Malheureusement, en raison d’une prise de conscience casi-inexistante et de peu de moyens mobilisés, aucune démarche n’est actuellement établie pour pallier à ce problème, alors que notre savoir nous le permettrait.   Aujourd’hui, on estime qu’environ 20 à 40% des patients hospitalisés seraient dénutris, dont un enfant sur dix et une personne âgée sur deux. Non seulement ses chiffres ne diminuent pas depuis 30 ans, en raison d’efforts largement insuffisants, mais ils risquent d’augmenter, de par le vieillissement toujours plus important de la population.   C’est pourquoi, afin de sensibiliser la population, les politiques, et avant tout les professionnels du domaine médical, le Collectif de lutte contre la dénutrition a été créé en début d’année par le président de la Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme (SFNEP), Pr Eric Fontaine. Ce collectif rassemble divers acteurs de la société (des associations de patients, des aidants, des établissements de santé, des professionnels de santé, sociologues, économistes, politiques …) et a pour mission de proposer des solutions permettant de lutter contre ce fléau qu’est la dénutrition en France.   Pour concrétiser cette sensibilisation, le collectif a établi un Manifeste de lutte contre la dénutrition, une pétition qui va permettre de rependre l’information et donner la possibilité à chacun de s’engager, en participant à la mise en place de plusieurs démarches comme : Faire de la dénutrition la Grande Cause nationale du prochain quinquennat. Lancer un Plan de lutte contre la dénutrition 2018-2021 Se fixer pour objectif Zéro personne âgée tuée par la dénutrition Nourrir correctement 100 % des patients malades Peser 100 % des patients dénutris de l’hôpital jusqu’à leur domicile Imposer la présence d’un médecin nutritionniste et de 10 diététiciens pour 600 lits d’hôpital Doter les établissements de soins d’un référent dénutrition Créer un Comité national de vigilance chez l’enfant permettant un meilleur accompagnement vers la guérison Former les futurs médecins, le personnel médical et soignant, les professionnels de santé ainsi que les malades, leurs proches et les aidants au risque nutritionnel Prendre soin de chacun en valorisant le goût et le plaisir de manger Source:Signez pour lutter contre la dénutrition en France. Image : « dishes-938747_640 » mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

L’obésité : responsable d’un vieillissement précoce du cerveau ?

télécharger en pdf (270 K0)   Nous savons aujourd’hui que l’obésité joue un rôle dans les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension mais qu’en est-il du vieillissement cérébral ?  Une étude transversale a été menée par des neurologues du Centre d’étude du vieillissement et des neurosciences de l’Université de Cambridge pour savoir s’il existait un lien entre obésité et vieillissement cérébral. Cette étude a réuni 527 participants âgés de 20 à 87 ans. Parmi eux, 246 étaient définis comme minces (Indice de Masse Corporelle = 18 à 25), 150 étaient en surpoids (IMC = 25-30) et 77 considérés comme obèses (IMC>30). La structure du cerveau a été observée par des mesures de volume, d’épaisseur et de surface corticale.  Les résultats sont présentés ci-dessous et indiquent qu’à 50 ans, le volume du cerveau des personnes obèses (courbe rouge) est nettement inférieur à celui des personnes minces (courbe bleue). Qui présenteront le même volume cérébral 10 ans plus tard. Ainsi, l’obésité est associée à un degré plus important d’atrophie cérébrale (diminution du volume du cerveau) au cours du vieillissement. En revanche, les résultats au niveau de l’épaisseur et de la surface ne montrent pas de différences significatives. Figure 1 : volume de la substance blanche du cerveau en fonction du poids et du temps.  Selon ces chercheurs, le vieillissement accéléré s’observe essentiellement dans la substance blanche du cerveau qui rassemble des milliards de fibres de communication et permet la circulation de l’information entre les différentes régions du cerveau. Pour Sadaq Farooqi, un des auteurs de l’étude, « il s’agit d’un point de départ qui doit nous permettre d’explorer plus en profondeur les effets du poids, du régime et de l’activité physique sur le cerveau et la mémoire ». Source: Ronan L., Alexander-Bloch AF., Wagstyl et al., Obesity associated with increased brain age from midlife. Neurobiology of Aging, 2016, vol.47, p63-70 Image: “brain-1197344_640”. Mise à disposition selon les termes de la licence Pixabay.

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